Recherche avancée       Liste groupes



      
R&B URBAIN  |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Michael Jackson , Marvin Gaye , Lionel Richie , Donna Summer
- Style + Membre : Chic

Diana ROSS - Take Me Higher (1995)
Par DERWIJES le 30 Décembre 2019          Consultée 927 fois

ARTE a récemment diffusé un documentaire sur Diana ROSS*, depuis ses débuts à Detroit jusqu'à ses gros succès au début des années 80. Un documentaire intéressant que je recommande : accessible, il donne un bon aperçu de la place de la chanteuse dans la musique et la culture populaire, même s’il est trop court et passe sous silence le reste de sa carrière. La meilleure partie du documentaire reste sa conclusion qui voit défiler une liste de chanteuses se réclamant de l’influence de ROSS. On y voit passer Janet JACKSON, RIHANNA, Whitney HOUSTON, DESTINY’s CHILD (et du même coup BEYONCE).

Cela fait surtout penser qu’à l’exception de Whitney, toutes ces prétendantes vendraient père et mère pour avoir une fraction du talent de Diana, mais dans le contexte de notre chronique cela rappelle qu’à la moitié des années 90 la compétition est rude dans le milieu du R&B (ou R&B 'urbain', comme ils disaient. Vous vous souvenez de l’époque où les publicitaires mettaient 'urbain' partout pour faire cool ? La génération des années 90/2000 a beau se moquer de ses parents qui ont connu les excès des années 80, nous n’avons rien à leur envier en matière de ridicule), et le nom de Diana ROSS est synonyme de dinosaure. Elle était d’ailleurs prête à être exposée dans un musée, juste avant que ne survienne le sursaut salvateur de A Very Special Season. Album sorti à la base uniquement à l’internationale, il fut un gros succès au Royaume-Uni, prouvant une fois de plus le bon goût inné des Anglais en matière de musique; il remit les pendules à l’heure après une série d’albums de plus en plus mauvais : Diana ROSS n’était pas morte, elle en avait encore dans le bide. Tous les regards se tournèrent vers elle, scrutant ses moindres gestes, guettant la moindre miette d’information quant à ce qui allait suivre. Ah, non, je plaisante. Lorsque sort Take Me Higher le 05 Septembre 1995, le public est trop occupé à baver devant "You Are Not Alone" de Michael JACKSON et "Fantasy" de Mariah CAREY pour y prêter attention.

Tous ? Non ! Les fans anglais répondent toujours vaillamment à l’appel et, grâce à eux, l’album finit de nouveau disque d’or chez nos voisins d’Outre-Manche. Mais c’est bien dommage pour les autres qui sont passés à côté d’un disque fort sympathique. Imparfait, il compense ses défauts par une volonté de bien faire enthousiasmante. Nous pouvons remercier ses deux producteurs. Nick MARTINELLI, déjà aux commandes de A Very Special Season revient ici épauler son idole, et Kenny "Babyface" EDMONDS, très à la mode grâce à ses hits pour MADONNA, Whitney HOUSTON et BOYS II MEN. Edmonds est là pour apporter la touche 'hip' au produit pendant que Martinelli s’occupe du gros du travail. Cet équilibre précaire aboutit à un résultat moins désastreux que ce que l’on pouvait espérer. Tout comme les albums précédents, Take Me Higher se rend coupable d’essayer d’imiter les divas contemporaines, et je pointe du doigt les morceaux "Voice of the Heart", "Gone" et "Don’t Stop" en particulier, mais de manière moins désastreuse que The Force Behind the Power.

Il y a même quelques bons moments : les deux premiers titres sont plaisants, "Only Love Can Conquer All" n’est même pas mal du tout, on dirait presque du Céline DION, tiens, et "I Thought That We Were Still In Love" fait une jolie ballade. Passons sous silence en revanche la reprise de "I Will Survive", déjà parce qu’elle n’apporte rien à l’originale mais, surtout, parce que son orchestration synthétique n’est pas belle du tout. Une petite apparition dans une comédie de Kevin Kline depuis tombée aux oubliettes (In & Out) a aidé cette reprise à se faire une petite place confortable dans les charts britanniques. Mais c'est à peu près toute l’attention qu'a reçue l’album. Motown a beau sortir le grand jeu de la promotion, avec un coffret bonus plein de posters et autres gadgets inutiles, Take Me Higher n'est pas un succès. C’est l’album moyen par excellence : il ne contient aucun chef-d’œuvre, et autant de bons morceaux que de moins bons, mais il a envie de bien faire.

Et ce détail qui fait toute la différence. Quand ses albums précédents donnaient l’impression d’être cupides et de ne chercher qu’à capitaliser facilement sur le dos des fans, Take Me Higher constitue un véritable essai pour se mettre à jour. Diana joue encore trop la carte de la sécurité, ne prenant aucun risque artistique, mais cela reste une livraison tout à fait passable. 3/5, la moyenne requise pour un disque moyen.

A lire aussi en POP par DERWIJES :


Diana ROSS
Silk Electric (1982)
Production caverneuse pour morceaux soignés




Carole KING
A Holiday Carole (2011)
La bonne surprise de noël


Marquez et partagez





 
   DERWIJES

 
  N/A



Non disponible


1. Take Me Higher
2. If You're Not Gonna Love Me Right
3. Voice Of The Heart
4. Let Somebody Know
5. Keep It Right There
6. Don't Stop
7. Gone
8. Only Love Can Conquer All
9. I Never Loved A Man Before
10. I Thought That We Were Still In Love
11. I Will Survive



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod