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NEW JACK SWING, R&B  |  STUDIO

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Diana ROSS - Workin' Overtime (1989)
Par DERWIJES le 14 Décembre 2019          Consultée 869 fois

Quelle année, 1989 ! Chute du mur de Berlin, fin de la Guerre Froide, Voyager 2 ! Au cinéma, Batman de Tim Burton, Indiana Jones et la Dernière Croisade (mon film préféré !), Le Cercle des Poètes Disparus et, en musique, le premier album de NOIR DESIR et d’ANNIHILATOR, Oh Mercy ! de DYLAN, New-York de Lou REED, The Sensual World de Kate BUSH pendant que NIRVANA, SOUNDGARDEN et les STONES ROSES font leurs premiers pas. Une fin de décennie qui sonne comme une fin de siècle, somme toute.

Pour les amateurs de Soul, c’est effectivement la fin d’une époque : Berry GORDY met la clef sous la porte. Fini, Motown ? Non, simplement vendue à MCA Records. Au même moment, Diana ROSS part aussi de RCA Records chez qui elle ne se sent plus à l’aise. Ils donnaient trop de place aux nouveaux venus et ne m’en laissaient pas assez, dira-elle plus tard. Elle s’apprête à signer chez MCA, mais l’annonce de leur rachat de Motown la fait hésiter. Revenir ou ne pas revenir au bercail, telle est la question. Gordy lui fait une offre qu’elle ne peut refuser : un nouveau contrat chez Motown lui certifiant de pouvoir continuer à sortir de nouveaux albums et surtout le poste de co-directrice du label, avec les grosses sommes qui en découlent. Sous ces conditions, elle accepte mais ne rentre pas en studio tout de suite. Sa priorité va d’abord à ses deux nouveaux enfants, deux fils : Evan et Ross (qui a pris le nom de son père, Aevir, mais qui sinon s’appellerait effectivement Ross Ross. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?).

Son congé maternité à peine fini, la voilà de retour dans les studios de la Motown avec une idée bien précise de ce qu’elle veut. Avant tout, il lui faut la présence de Nile RODGERS à la production. Celui-ci a sauvé sa carrière une fois et il a passé le reste de la décennie à enchaîner succès sur succès, aussi bien en tant que producteur qu’avec CHIC. Plus important encore, il est au fait de ce qui a du succès auprès des jeunes. L’objectif pas si caché de Diana ROSS est d’attirer à elle une nouvelle audience. Elle a beaucoup regardé la TV pendant qu’elle s’occupait de ses enfants, en particulier la chaîne BET –Black Entertainment Television-, elle a assisté à l’émergence en puissance du hip-hop et des nouvelles stars de la soul/R&B, qui déclament sans ambages l’influence de Diana ROSS sur elles. Alors, c’est tentant de se dire qu’on va offrir aux fans de ces nouvelles venues a taste of the real thing, comme disent les anglophones, mais dire que le projet va se retourner méchamment contre elle est un euphémisme.

C’est bien simple, j’ai rarement entendu un album qui essaie aussi fort d’être à la mode. Ça va être difficile de sauver les meubles, autant vous prévenir. ROSS et Rodgers ont fait leurs devoirs et ont bien écouté ce qui a du succès à la radio. Et ce qui marche en 1989, c’est le New Jack Swing, un terme qui mérite bien un aparté : le New Jack Swing n’est pas un terme très utilisé en France, mais il a connu son quart d'heure de gloire entre 1989 et 1993 aux Etats-Unis. C’est un mélange de R&B, de soul et de hip-hop. En gros, imaginez un chanteur de soul/gospel et des instrumentations inspirées du hip-hop mettant en valeur la caisse claire. Ou mieux encore, pensez aux deux albums ténors du genre : Control de Janet JACKSON et Dangerous du frérot Michael. Pour les amateurs de GTA : San Andreas, rendez-vous sur la radio CSR 103.9.

En tout cas, vous avez deviné que le New Jack Swing n’est pas exactement un sous-genre ayant bien vieilli. Déjà que musicalement ce n’est pas non plus ce qui se fait de plus intéressant, autant dire que notre Workin’ Overtime ne commence pas avec les meilleures cartes. Pour ne rien arranger, tout l’album est taillé du même bloc. Son prédécesseur Red Hot Rhythm & Blue avait encore la géniale surprise "Summertime" pour lui, mais là pas de bol, il n’y a pas un morceau pour rattraper l’autre. C’est le nadir de Diana ROSS, son album le plus mauvais, celui qui ne vaut même pas la peine d’être défendu puisqu'il pue l’argent facile à des kilomètres. Allez, je lui concède comme point positif de me faire relativiser mon opinion sur les autres albums de ROSS que j’ai sacqués. Vu le talent de Diana et de Nile Rodgers, c’est quand même dommage d’en arriver à un résultat aussi mou et peu inspiré.
Allez, je préfère arrêter le massacre ici et passer à la suite.

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1. Workin' Overtime
2. Say We Can
3. Take The Bitter With The Sweet
4. Bottom Line
5. This House
6. Paradise
7. Keep On (dancin')
8. What Can One Person Do
9. Goin' Through The Motions
10. We Stand Together



             



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