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Diana ROSS - Everything Is Everything (1970)
Par DERWIJES le 1er Mars 2019          Consultée 1468 fois

Le premier album de Diana ROSS n'avait pas eu le temps de descendre du podium des meilleures ventes que, déjà, la Motown envisageait la suite. Le succès de l'album et de ses singles "Reach Out and Touch (Somebody's Hand)" et "Ain't No Mountain High Enough" avait mis l'eau à la bouche et définitivement prouvé que l'ex-SUPREMES pouvait encore vendre en solo, si doute à ce sujet il y avait.

Les voilà donc qui réfléchissent à des concerts diffusés intégralement à la télévision, à des rôles au cinéma. Mais surtout à un nouvel album, et c'est bien évidemment cette idée, la plus facilement et rapidement réalisable, qui sera choisie. C'est Deke RICHARDS, producteur des derniers albums des SUPREMES et des JACKSON FIVE, qui est chargé de le faire, mais avec trois obligations légèrement contraignantes : faire un disque différent du précédent, sans avoir de fil conducteur, et qui doit sortir avant la fin de l'année. Sacré challenge !
Richards reconnaît que le plus dur fut de devoir travailler sans fil conducteur. Comprenez par là que le précédent album avait été pensé pour faire de Diana ROSS une star de la soul, et les chansons choisies faisaient écho à son nouveau statut d'artiste solo. Cela apporte une vraie différence, un véritable enjeu à l'album, alors que celui-ci fait plus office de bouche-trou inconséquent.

Mais la deuxième grosse erreur de la Motown fut la photographie choisie comme pochette pour l'album. La précédente montrait Diana ROSS en toute simplicité, sans maquillage et portant un vieux t-shirt, dans une pose humble. Cela servait à la distancier du glamour des SUPREMES et à l'humaniser. Avec Everything is Everything, c'est l'exact inverse qui se produit : au-revoir simplicité, bonjour paillettes et jolies robes ! Diana est de nouveau sexualisée à l'envie, posant en sous-vêtements avec un sourire éclatant dans une pochette bien de son temps. Les différences entre les deux pochettes sont d'autant plus impactantes qu'elles ne sont séparées que de quelques mois, et les premières impressions sont importantes. Ici, les efforts faits pour simplifier l'image de ROSS sont clairement mis sous le tapis et l'on revient à son image de diva.

Assez parlé d'imagerie pour le moment. Revenons à la musique : Richards, mettant les petits plats dans les grands, emprunte des morceaux à quelques-uns des meilleurs songwriters du moment : Marvin GAYE, Aretha FRANKLIN, Barry GORDON, les BEATLES. Et compose deux chansons inédites : la ballade "I'm Still Waiting", très classique sans être désagréable, et" Doobedood'ndoobe, Doobedood'nedoobe, Doobedoo'ndoo" dont je n'écrirai le titre qu'une seule fois.
Les choses commencent bien avec "My Place", morceau groovy qui bénéficie de Jack ASHFORD au tambourin. A partir de là, c'est une succession de morceaux sympathiques mais inconsistants. Il n'y a aucun moment véritablement mauvais ou raté, juste des chansons jouées à la va-vite pour boucler l'album au plus vite. Et oui, cela s'entend ! Diana ROSS est une excellente chanteuse et son ton chaleureux s'écoute avec plaisir, mais elle chante tout au long du disque sans grande conviction, donnant l'impression d'être pressée de finir sa journée pour rentrer chez elle. Le seul véritable accroc du disque serait la reprise des CARPENTERS, "Close to You", qui perd sa simplicité émouvante pour se voir dotée d'une nouvelle orchestration plus chatoyante mais vide, juste plastique. Heureusement, les Fab Four sont là pour sauver les meubles : s'il ne fallait retenir qu'une seule chose de cet album, ce sont les reprises de "The Long and Winding Road" et, surtout, de "Come Together" qui rend particulièrement bien quand reprise à la sauce Motown et assaisonnée à la façon Diana ROSS !

Complètement oublié pendant des années, même parmi les fans, il fallut attendre 2008 et sa sortie en CD pour qu'on reparle de Everything is Everything. Longtemps mouton noir dans la longue discographie de la diva, il est aujourd'hui réhabilité pour ce qu'il est : un disque bouche-trou sorti à la va-vite en attendant mieux.

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- Diana Ross (chant)


1. My Place
2. Ain't No Sad Song
3. Everything Is Everything
4. Baby It's Love
5. I'm Still Waiting
6. Doobedood'ndoobe, Doobedood'ndoobe, Doobedood'ndoo
7. Come Together
8. The Long And Winding Road
9. I Love You (call Me)
10. How About You?
11. (they Long To Be) Close To You



             



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