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Diana ROSS - Swept Away (1984)
Par DERWIJES le 6 Décembre 2019          Consultée 877 fois

En 1983, la carrière de Diana ROSS connaît un regain de popularité grâce à ses apparitions à la TV et à ses fameux concerts gratuits à Central Park pour la bonne cause (cf. chronique précédente). Paradoxalement, son album sorti pour en profiter fait un gros flop, pas le flop retentissant dont tout le monde parle, mais celui qui floppe sans un bruit et surtout sans personne pour s’y intéresser.

La diva ne supportant pas les échecs, elle passe en mode gestion de crise et embauche l’aide de ses producteurs de la RCA pour lui dégoter les meilleurs producteurs du moment. Lorsqu'elle retourne revancharde en studio, c’est accompagnée de Lionel RICHIE, Bernard EDWARDS et Darryl HALL (de HALL & OATES). On rigole moins là, hein ? Et puisqu’on sort l’artillerie lourde, autant y aller franchement et proposer trois singles, cinq d’ailleurs, si on compte l’exclusivité US "Telephone" et l’exclusivité européenne "Touch By Touch".

Swept Away est resté l’album de "Missing You". Une ballade émouvante, écrite en hommage au collègue et ami Marvin GAYE tué par son propre père quelques mois plus tôt. Ressortir le joker Lionel RICHIE après "Endless Love" est le bon choix. Allié à l’émotion encore récente autour du disparu, le single se classe sans difficulté dans le Top Ten. Diana ne le sait pas encore, mais c'est la dernière fois qu’un de ses singles fait aussi bien. Véritable hommage ou opportuniste ? Un peu des deux. Mais ça fonctionne en tout cas, Diana donne le meilleur d’elle-même sur le plan vocal et le morceau passe crème. Par manque de discernement, il est placé en ouverture de l’album, ce qui fait qu’il crame sa meilleure cartouche d’entrée de jeu. Oh ! Il y a bien les deux autres singles, "Swept Away" et "All of You", qui se défendent tant bien que mal, mais trop tard, le meilleur est passé.
"Swept Away", le morceau, prend le parti pris d’un R&B synthétique sans trop de saveur. On pouvait s’attendre à mieux, surtout avec Darryl Hall et Arthur BAKER à la production, le premier ayant déjà rendu hommage aux SUPREMES avec son hit "Maneater" et le second en tant que producteur des pionniers du rap. Preuve que 1+1 n’égale pas toujours à 2, le mélange de ces trois talents n’aboutit qu’à un résultat en demi-teinte décevant. Allez, on peut toujours s'amuser devant le clip du morceau, grand moment de ridicule eighties dans lequel Diana se fait charmer par un cliché de français à moustache fines, béret et foulard rouge, avant de le passer à tabac lorsque celui-ci la trompe. Kitsch, vous avez dit kitsch ?
"All of You" part sur le chemin inverse en sortant les cordes sirupeuses pour un duo avec Julio IGLESIAS. Le but avoué du crooner était de se faire connaître aux Etats-Unis et, après avoir hésité avec Barbra STREISAND, il a finalement jeté son dévolu sur Diana ROSS. Pas de bol, même si le single a un bon petit succès, ce n'est pas justement pour atteindre toutes les ménagères étatsuniennes. Il lui faut attendre la sortie du duo "All the Girls I’ve Loved Before" pour y arriver, avec Willie NELSON, légende de la country ! Comme quoi, les voies du succès sont impénétrables.

Une fois qu’on a fait le tour des singles, il n’y a plus grand-chose à dire de Swept Away. Moins insipide que son prédécesseur, il n’est pas nons plus vraiment brillant. Déjà qu’un seul des trois singles est vraiment intéressant, les autres faisant office de bouche-trous, un statut quasiment jeté au visage de l’auditeur tant ils donnent l’impression d’avoir été composés en pilotage automatique. Cela, allié à deux morceaux tout simplement immondes ("Nobody Makes Me Crazy" et "We Are the Children of the World", à placer tout en bas de l'échelle des meilleurs morceaux de ROSS) fait de ce disque une livraison bien maigrichonne qui ne tient sur ses jambes que faiblement.

Et cette pochette, franchement...

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1. Missing You
2. Touch By Touch
3. Rescue Me
4. It's Your Move
5. Swept Away
6. Telephone
7. Nobody Makes Me Crazy (like You Do)
8. All Of You
9. We Are The Children Of The World
10. Forever Young



             



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