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MUSIQUE CONTEMPORAINE  |  REMIX/ARRANG.

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- Style : Koichi Sugiyama , Yasunori Mitsuda , Yoko Shimomura , Kalle Ylitalo , Kenji Ito
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Nobuo UEMATSU - Distant Worlds V (2019)
Par CHIPSTOUILLE le 10 Juin 2020          Consultée 1207 fois

Serait-on en droit de s’attendre à un nouveau Distant Worlds tous les deux ans ? C’est en tous cas ce que laisse présumer cette cinquième mouture. Celle-ci laisse de nouveau de côté la marche de Vanadiel, seul rescapé du concert The Celebration qui n’a donc toujours pas eu droit à sa version studio (rendez-vous sur Distant Worlds VI en 2021 ?). On aurait donc pu espérer une setlist vierge.

Hélas le mini opéra "Maria and Draco" vient jouer les redites. On déplore toujours autant que le nouveau mouvement – et sa batterie anachronique – vienne oblitérer le thème des duels de manière aussi incongrue. Seul avantage de cette nouvelle version, la narration est en anglais et donc compréhensible. Elle reste superflue. Même constat pour "Hymn of the faith", qui se décline pour chœurs masculins sans surprise.

Distant Worlds V pioche par ailleurs abondamment dans les épisodes plus récents de la série. Ce qui nous éloigne à chaque fois de Nobuo UEMATSU et de l’intention première de la série. Se renforce ainsi l’impression de compilation fourre-tout.

On rajoute donc Yasunori MITSUDA à la liste des compositeurs figurant sur les compilations Distant Worlds, celui-ci ayant succédé à Yoko SHIMOMURA pour les compositions du DLC « Episode Ignis » de Final Fantasy XV. "Ignis and Raves", au même titre que "Heavensward" et "Sword Song", forme un medley/patchwork certes agréable, mais manquant cruellement d’intérêt. Arnie ROTH ne serait-il pas obligé de valser avec quelques contraintes contractuelles pour établir ses set-lists ? Petite curiosité, "Sword Song" contient quelques similitudes avec le thème principal de The Rock. Les mêmes qui avaient valu à "Attacking Dollet" d’avoir été écartée de l’OST de Final Fantasy VIII (cf. chronique).

Dans ce lot de titres qui tiennent plus de la compilation que de l’arrangement, "Flash of steel" nous émerveille réellement. Au point que l’on aimerait qu’Arnie ROTH se détache de ses obligations contractuelles avec Square-Enix le temps d’un album dédié à Hitoshi SAKIMOTO. Lequel a su briller dans d’autres contrées que celles de la Fantasy. "Saber’s Edge" dispose également de quelques touches singulières, suffisamment pour que l’on s’enthousiasme de sa présence ici.

Côté trésors anciens, "Dark World" vient enfin trouver grâce à nos oreilles. Le titre s’était fait très rare jusqu'à ce jour. L’orchestre se fait ici discret pour laisser UEMATSU et ROTH s’exprimer exceptionnellement comme interprètes. Une touche personnelle, particulièrement sobre, que l’on accueille avec un plaisir certain. Plaisir qui s’étale, malgré l’ambiance tragique et prenante, un peu trop en longueur. Par contraste, l’album nous délivre également "Searching for friends", la réponse pleine d’espoirs tirée du même Final Fantasy VI. Un couple qui nous laisserait penser qu'Arnie ROTH cherche à structurer ses albums. Ce n’est pas ce que laisse sous-entendre le florilège de titres restants.

Restent un "Unrequited Love" tiré de Final Fantasy IX aux arrangements un peu trop "cheesy" pour être honnêtes. Elle nous évite sans doute une énième chanteuse "à voix", on sait que les "tubes" de Final Fantasy XIII restent encore à exploiter. Enfin "Clash on the big bridge" ouvre l’album dans une veine similaire à ce que faisait "Battle with the four fiends" sur Distant Worlds IV. L’arrangement s’avère être un défi casse-gueule pour un résultat versatile. Passant d’épique à bucolique, l’orchestre s’empêtre, un peu, dans ses effets, sans la souplesse que nécessiterait l’intention première.

L’album que l’on espère devrait être débarrassé de toutes ces contraintes. Distant Worlds V ne dépareille pas des deux précédentes moutures. La logique est compréhensible mais notre adhésion n’est plus tout à fait au rendez-vous. On reste désarçonné de constater que la qualité décline comme si le catalogue musical de la série Final Fantasy avait déjà délivré tout son potentiel. On sait pourtant que non. Espérons que le succès rencontré par le remake du septième Final Fantasy provoque une réaction positive. Sans quoi la formule Distant Worlds pourrait être condamnée à péricliter.

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   CHIPSTOUILLE

 
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- Arnie Roth (direction, violon sur 3)
- Nobuo Uematsu (composition, orgue sur 3)
- Distant Worlds Philharmonic Orchestra
- Distant Worlds Chorus
- Eric Roth (narration sur 6)


1. Clash On The Big Bridge (ff V)
2. Heavensward (ff Xiv)
3. Dark World (ff Vi)
4. Unrequited Love (ff Ix)
5. Flash Of Steel (ff Xii)
6. Opera Maria And Draco (ff Vi)
7. Searching For Friends (ff Vi)
8. Hymn Of The Fayth (ff X)
9. Saber's Edge (ff Xiii)
10. Cinco De Chocobo (ff Series)
11. Ignis And Raves (ff Xv)
12. Sword Song (ff Xi)



             



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