Recherche avancée       Liste groupes



      
CHIPTUNES  |  B.O JEUX-VIDEO

Commentaires (1)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Koichi Sugiyama , Yasunori Mitsuda , Yoko Shimomura , Kalle Ylitalo , Kenji Ito
- Membre : Divers Jeux Video
- Style + Membre : The Black Mages , Sq Series, Square Enix

Nobuo UEMATSU - Final Fantasy Viii Ost (1999)
Par CHIPSTOUILLE le 19 Janvier 2014          Consultée 3541 fois

Il est difficile, bien après les faits, de se remettre tout à fait dans le contexte de la sortie de Final Fantasy VIII. Aujourd’hui objet d’une sorte de culte nostalgique, la saga battait alors son plein. Le septième épisode a en effet connu un succès retentissant de par le monde, créant dans le sillon de sa gloire une cohorte de joueurs avides de J-RPG, genre pour lequel la demande a du même coup explosé en occident. Autant dire que ce VIIIe opus était attendu. Problème, les nouveaux fans, nombreux, n’avaient pas totalement réalisé que la saga, d’épisode en épisode, vivait une réelle mutation. Parti en effet de la Fantasy, après quelques touches Steampunk disséminées sur le Vie épisode, Le VIIe abordait un univers cruellement contemporain. Sa cité-entreprise, ses bidonvilles, ses centrales à la mode de Tchernobyl et son parc d’attraction géant bâti sur une ancienne forêt transformée en désert dénotaient particulièrement par rapport aux premiers épisodes. Quelle direction allait donc prendre le VIIIe ?

Il se veut plus futuriste, très propre sur lui, avec une touche d’urbanisation façon baron de Haussmann, des écoles-paquebot volantes, une cité-continent futuriste, une station spatiale et des … gunblades ! Là, c’est sûr, ils se sont lâchés. Pour mes pauvres lecteurs qui n’ont jamais joué à un jeu de leur vie, sachez que rien ne ressemble réellement à l’univers surréaliste de Final Fantasy VIII (1).

Quid de l’accompagnement musical ? Nous retrouvons Nobuo UEMATSU, toujours à la barre, fortement encouragé à progresser plus loin dans la nouvelle direction moderne qu’il venait de prendre. Depuis le VIIème épisode en effet, le compositeur a progressivement délaissé sa nature classico-folklorique pour s’orienter vers des choses plus urbaines. Des ambiances jazzy, électro ou funk assaisonnent quelques nouvelles recettes. Cette VIIIème livraison a très nettement accéléré le revirement de style du compositeur. Les développeurs, par ailleurs, ont développé sur ce jeu des ambitions plus hollywoodiennes. Sans que la technologie ne leur permette d’inclure des dialogues parlés, un soin particulier à leur écriture avait cependant été fourni. Et comme pour laisser place à des acteurs muets, Nobuo UEMATSU va s’effacer.

Car, avouons-le, si les compositions de FFVIII atteignent parfois des sommets, une grande majorité de l’OST est assez fade. Dans les grandes largeurs, le compositeur est absent. L’OST qui s’étale sur 4 CD est remplie de choses inutiles, répétitives et redondantes. Prenez un exemple criant : "The spy". Celui-ci introduit le 3e disque sur un rythme funky sans énergie, étiole quelques notes de simili-saxo ou de simili-cordes en longueur. C’est vaguement mélodique et peu mémorable. Au bout d’une minute, on nous repasse stricto-sensu la même boucle, jusqu'au morceau suivant. Malheureusement dans la même veine, des titres comme celui-ci, il y en a à la pelle : "The Salt Flat", "Martial Law", "Drifting", "Fear", "Galbadia Garden", "Intruders", "Jailed", "Lunatic Pandora", "Never Look Back"... C’est, excusez-moi l’expression : chiant.

Alors, je te vois venir. Oui, toi, le fan. Et "Liberi Fatali" c’est du cake aux pruneaux ? Et "Eyes on me" ? Soyons clairs, l’OST de Final Fantasy VIII souffle le froid, beaucoup, et le chaud, surtout. Il y a véritablement un excellent album à tirer de cet agglomérat. Tout d’abord les titres qui se dotent de chœurs, échos au "One Winged Angel" de la mouture précédente, ne cachent plus vraiment leurs vertus. "Liberi Fatali" est une merveille à la Carmina Burana de Carl ORFF, lui aussi, et trouve de somptueux compagnons sur "SUCCESSION OF WITCHES", "FITHOS LUSEC WECOS VINOSEC" ou encore "The Extreme". Dans un registre plus fleur bleue, voire carrément rose bonbon, les diverses versions de "Eyes on me", que ce soit sous forme de sonate au piano ou en tant que titre de variété, produisent prodigieusement bien leur effet. Le thème est cependant répété jusqu’à saturation.

Enfin, des titres plus rythmés, tels que l’excellent "Only a plank between one and perdition" délivrent une énergie rock certaine. On regrette malheureusement que le thème de la démo du jeu (2), dans cette même veine, ait finalement été écarté de la version finale. Certains lui avaient trouvé des airs communs avec le thème principal du film The Rock (Hans ZIMMER), accusation franchement douteuse, dommage. Enfin, le jeu est sorti à la fin des années 90, une période qui chérissait la grandiloquence et l’orgue d’église. De nombreux thèmes usent et abusent de l’instrument. Notons l’excellent "Heresy", et son ostinato qui hante tel un battement de cœur façon Atom Heart Mother de PINK FLOYD. "The Castle" également, toujours à l’orgue, est un titre très aérien, l’un des meilleurs jamais composé par UEMATSU. D’autres petites fantaisies, plus discrètes, valent également le détour, comme l’excellente "Slide Show Part 2" et son piano mécanique de film muet. Cette touche d’humour cache un bijou musical.

Malgré ses moments d’excellence, et il y en a, l’OST de Final Fantasy VIII est malheureusement bien maussade dans sa globalité. Ne passez pas à côté si vous avez aimé les musiques du jeu. Il y a sur ce quadruple disque suffisamment de bonnes choses pour se faire une magnifique compilation d’une bonne heure. Toutes ces perles n’ont pas encore eu le droit à une réinterprétation. Le reste, inutile, est cependant bon à jeter.

(1) Je citerai tout de même le roman adapté en film Hunger Game, qui possède quelques traits communs.
(2) Pour les fans qui ne connaissent peut-être pas : http://www.youtube.com/watch?v=ngkmdA0KvPM

A lire aussi en MUSIQUE ÉLECTRONIQUE par CHIPSTOUILLE :


BALDOCASTER
Visions (2021)
Made in Normandy




LORN
Perfekt Dark (2022)
Prenons de la hauteur


Marquez et partagez





 
   CHIPSTOUILLE

 
  N/A



Non disponible


1. Liberi Fatali
2. Balamb Garden
3. Blue Fields
4. Don't Be Afraid
5. The Winner
6. Find Your Way
7. Seed
8. The Landing
9. Starting Up
10. Force Your Way
11. The Loser
12. Never Look Back
13. Dead End
14. Breezy
15. Shuffle Or Boogie
16. Waltz For The Moon
17. Tell Me
18. Fear
19. The Man With The Machine Gun
20. Julia
21. Roses And Wine
22. Junction
23. Timber Owls

1. My Mind
2. The Mission
3. Martial Law
4. Cactus Jack (galbadian Anthem)
5. Only A Plank Between One And Perdition
6. Succession Of Witches
7. Galbadia Garden
8. Unrest
9. Under Her Control
10. The Stage Is Set
11. A Sacrifice
12. Fithos Lusec Wecos Vinosec
13. Intruders
14. Premonition
15. Wounded
16. Fragments Of Memories
17. Jailed
18. Rivals
19. Ami

1. The Spy
2. Retaliation
3. Movin'
4. Blue Sky
5. Drifting
6. Heresy
7. Fisherman's Horizon
8. Odeka Ke Chocobo
9. Where I Belong
10. The Oath
11. Slide Show Part1
12. Slide Show Part2
13. Love Grows
14. The Salt Flats
15. Trust Me
16. Silence And Motion
17. Dance With The Balamb-fish
18. Tears Of The Moon
19. Residents
20. Eyes On Me

1. Mods De Chocobo (featuring N's Telecaster)
2. Ride On
3. Truth
4. Lunatic Pandora
5. Compression Of Time
6. The Castle
7. The Legendary Beast
8. Maybe I'm A Lion
9. The Extreme
10. The Successor
11. Ending Theme
12. Overture



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod