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MUSIQUE CONTEMPORAINE  |  REMIX/ARRANG.

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Nobuo UEMATSU - Final Fantasy Vi Piano Collections (1994)
Par CHIPSTOUILLE le 18 Juillet 2013          Consultée 3366 fois

Si vous êtes compositeur de musique et que toute votre production finit irrémédiablement jouée par un processeur sonore, vous avez de quoi être frustré. Alors plutôt que d’employer des orchestres et de prendre de gros risques financiers, il y a une alternative plus intime, plus personnelle, j'ai nommé la reprise au piano. J’ai pour ma part toujours considéré le « piano collection » comme l’arrange du pauvre, celui qu’on fait faute de moyens. Ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas en tirer de jolies choses, bien au contraire. Et si Uematsu n’avait pas fini par me convaincre dans le domaine, je n’aurais sans doute jamais osé écrire ces lignes. La séance est ouverte.

Alors je m’excuse d’avance, pour les quelques fans de contemporain qui parviennent à supporter l’insupportable, moi pas. Il faut dire que la transformation s’opère sur des pièces qui n’avaient absolument rien à se reprocher au préalable. Que des VASKS, VOGEL ou HALLER aillent composer des trucs inécoutables, c’est leur problème. Mais quand on me fait des gribouillages sur un chef-d’œuvre, je proteste. On vous avait déjà parlé de quelques passages difficiles sur Grand Finale, le piano collection en est truffé. A la barre, j’appelle « Mystery train ». L’accusé, votre honneur, est coupable de fauter sur l’intégralité de ses accords main gauche. Tout est hors de la tonalité, du début à la fin, mes oreilles en ont saigné, mes tympans depuis, consultent un psy. C’est d’autant plus dommage, que dans sa version endiablée au violon, la mélodie mortuaire – qui doit beaucoup à la marche funèbre de CHOPIN – est l’une des meilleures réussites de ce périlleux exercice qu'est l'arrangement.

Les témoins concordent, ce train mystérieux a de nombreux passagers. Aucune tare génétique, encore une fois le matériel d’origine est d’une qualité inouïe, mais sont survenues des blessures de guerre, parasites, œil vitreux et autres MST, les aléas de la vie. Dans le genre insupportable, le vieux « Stragus » est joué avec un coup dans le nez, l’humour en moins. Des faux accords l’entaillent, encore et toujours. Vient en plus cet effet d’écho immonde au beau milieu du phrasé du thème, bienvenue dans la quatrième dimension. « Cefca » le russe, malgré quelques rares instants de gloire, est blindé lui aussi de faux accords, les empreintes digitales ne trompent pas. « Waltz de Chocobo », doublement fautif, à la fois redondant et joué rubato, je ralentis et j’accélère, pas subtil. « Spinach Rag » tente de faire bonne figure, mais peine perdue, lui aussi a abusé de la bibine et joue aux montages russes par endroits question rythme. Dommage, car l’adaptation au piano était ce qui lui seyait le mieux.

Sur le banc des accusés, d’autres, sans avoir participé volontairement à la mascarade, pèchent par omission. « Tina » ne s’en sort pas trop mal malgré ses « accords feux de l’amour » (copyright ma sœur). Il s'agit seulement du moins bon des cinq arrangements qu’on lui connaît. S’ensuivent des choses pas forcément mauvaises, mais « Kids Run Through the City Corner » ou « Gau » ont déjà des pendants orchestraux plus intéressants. Ce Piano Collection, lui aussi, occulte bien des thèmes originaux, je ne vous refais pas la liste, la complainte est la même que pour Grand Finale. Quand bien même, omettre « Forever Rachel » au piano, c’est se rendre coupable de non-assistance à personne en danger.

Le jury devra cependant délibérer quelque peu : cet album contient des miraculés. « Celes » est sympathique, sans être inoubliable ; il a l'avantage d'être souhaité. « Mystic Forest » pose le même problème que les trois derniers titres cités (déjà réarrangé, déjà réussi), mais cette angélique version revisitée au piano mérite qu'on s'y attarde. On pourrait croire que malgré les nombreux efforts fournis, il est impossible de rendre le titre inaudible. Rassurez-vous, John Valtonen aux arrangements et Thomas Böcker à la direction y arrivent avec brio sur l’album Symphonic Fantasies sorti en 2010, c’est différent mais tout à fait à vomir. « Objection ! – Acceptée. Maître, venez-en aux faits ! – J’y viens votre honneur. » Malgré toutes les fautes d’accords, les répétitions et le manque de pertinence, aucune faute de goût ne devrait faire passer sous silence l’indispensable « Coin Song ». Inédite en arrange et belle à pleurer, la version nocturne du thème des frères Figaro (clin d’œil non musical au personnage de Beaumarchais et/ou à l’opéra de Mozart) rend la pilule moins difficile à faire passer, et le verdict final pourra être plus difficile à prononcer. A Nuremberg aussi, il y avait des acquittés.

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1. Tina
2. Gau
3. Cefca
4. Spinach Rag
5. Stragus
6. The Mystic Forest
7. Kids Run Through The City Corner
8. Johnny C. Bad
9. Mystery Train
10. The Decisive Battle
11. Coin Song
12. Celes
13. Waltz De Chocobe



             



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