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Charles MINGUS - Mingus Moves (1973)
Par DERWIJES le 15 Décembre 2020          Consultée 969 fois

"More of the same". Voilà comment résumer succinctement cet album de Charles MINGUS faisant suite à l’excellent Let My Children Hear Music. Ce sera tout, merci bien messieurs-dames, à la semaine prochaine ! Comment ça, il faut en faire un peu plus ? Certes. Allons-y, alors.

Comme son prédécesseur Mingus Moves reprend la marotte de son géniteur, mélanger les big band à la Duke ELLINGTON à la musique classique. On est forcés d’admettre qu’il est têtu, Mingus. Mais à l’inverse de Let My Children… Les séances d’enregistrement se sont cette fois-ci mieux passées. Il joue de moins en moins, sa maladie l’en empêchant, mais il s’est habitué à se reposer sur les musiciens pour qu’ils accomplissent sa vision. Ses amis fidèles le rejoignent : Dannie RICHMOND à la batterie, c’est l’évidence de l’évidence. George ADAMS à la flûte et au saxophone et Don PULLEN au piano, entres autres. Ces musiciens ont travaillé avec Gil EVANS et sont habitués au grands groupes.

Mais malheureusement, le pedigree des musiciens ne suffit pas à garantir la qualité de la musique et pour le coup il faut bien admettre que Mingus Moves est bien moyen. L’ensemble est gris, une suite de morceaux que l’ont à déjà entendus mille fois en mieux dans ses autres albums. Il y a bien trois pistes pour égayer : la première est "Canon", ça tombe bien c’est elle qui ouvre le disque. Ce n’est pas une reprise de Jeff BECK, pardon, de PACHENBEL, c’est le canon de Mingus à lui tout seul, histoire de bien souligner qu’il est devenu sérieux et fait du classique maintenant, mais en même temps avec un petit sourire en coin. Construit façon mille-feuilles avec les instruments qui viennent se superposer les uns aux autres, ça sonne comme une introduction à un opéra, où on présente les personnages. L’idée est sympa et rend bien dans la pratique. Pour la suite il est parti chercher une antiquité avec "Opus 3", qui date de Pithecanthropus Erectus. L’originale était déjà quelque chose, mais là il laisse son orchestre déambuler sans aucunes règles, une vraie et joyeuse cacophonie qui continue –après une petite interruption- sur "Opus 4".

Voilà ce que nous retiendrons de Mingus Moves. Trois pistes sur neuf (dans la version CD, 7 sur le vinyle d’origine) c’est peu. Ses derniers albums sont des montagnes russes, oscillant entre le bon et l’ennuyant.

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   DERWIJES

 
  N/A



- Charles Mingus (basse)
- Ronald Hampton (trompette)
- George Adams (saxophone ténor, flûte)
- Don Pullen (piano)
- Dannie Richmond (batterie)


1. Canon
2. Opus Four
3. Moves
4. Wee (allan’s Alley)
5. Flowers For A Lady
6. Newcomer
7. Opus Three
8. Big Alice
9. The Call



             



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