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VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  STUDIO

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Françoise HARDY - (parenthèses...) (2006)
Par WALTERSMOKE le 5 Novembre 2021          Consultée 1007 fois

Ce que ça m’emmerde, les albums de duos. Vous savez sans doute déjà ce que c’est, camarades lecteurs et lectrices, mais une petite piqûre de rappel ne fait pas de mal : les albums de duos, c’est un best-of de plus, vendu pour l’argent et/ou raviver la flamme autour d’un artiste, avec des confrères plus ou moins jeunes. Comme un album-hommage, donc, sauf que le principal intéressé est également présent. L’intérêt réel ? Comme n’importe quelle compile lambda, du zéro absolu à la curiosité qui s’écoute rapidement. Pourtant, dans cet ingrat exercice, je dois avouer une chose : de la même manière que j’admire Chantons sous la pluie (1954) malgré le caractère détestable du concept de comédie musicale, j’écoute avec grand plaisir (Parenthèses…), l’album sorti par Françoise HARDY en 2006. Un petit bijou, sorti deux ans après Tant de belles choses (2004), pourtant très qualitatif, surtout de la part d'une chanteuse au long cours comme l’asperge.

Pour réussir un tel pari, il faut prendre des risques, réussir à trouver l’alchimie parfaite, se montrer audacieux. Il y avait surtout mille manières de tout rater : se contenter des tubes de HARDY, prendre les artistes à la mode du moment, sacrifier l’ADN musical pour quelque chose de plus passe-partout et surtout fade, et caetera. Oui mais voilà : Françoise HARDY, c’est une artiste bien installée et jouissant d’une certaine liberté lui permettant de réaliser des envies musicales épanouissantes. Comme par exemple, inviter Julio Iglesias sur "Partir quand même". Oui oui. La théorie est bien plus terrifiante que la réalité des faits : la chanson s’écoute très bien, malgré l’accent appuyé de notre Julio plus ou moins national, et les nouveaux arrangements, modernes mais toujours Hardy-compatibles, sont magnifiques. Incroyable.
Mais (Parenthèses…), ce n’est pas que cette incongruité. Tout au long de l’album, d’autres fantasmes sont réalisés comme, par exemple, le duo d’ouverture, "Que reste-t-il de nos amours ?", interprété avec Alain BASHUNG (mais si, vous savez, l’ancien chanteur de pop adoubé par la presse quand il a pris son tournant sombre !), sobre et pas forcément idéal pour mettre une ambiance de fou ; dans l’autre sens, on imagine bien que ce fut un honneur pour MAURANE ("La rue du babouin") ou Arthur H ("Les sédiments") de chanter avec un pilier ultime de la chanson française.

Bien évidemment, les versions originales sont par nature toujours meilleures que tout ce qui suit derrière. Ceci étant, difficile de faire son difficile devant des interprétations et associations crédibles et marquantes. Même le parlando d’Alain DELON sur "Modern Style" fonctionne du feu de Dieu, avec cette désinvolture fataliste délicieuse. Ailleurs, l’union avec MAURANE sur "La rue du babouin" paraît tout bonnement naturelle, et les deux chanteuses se complètent admirablement, s’adonnant à un véritable dialogue musical.
Malheureusement, et c’était peut-être prévisible, l’exercice ne fait pas mouche tout le temps : "Soleil" est trop anecdotique malgré la conviction d’Alain SOUCHON, et décidément, Françoise HARDY en anglais, ça fait toujours mal, cf. "My Beautiful Demon".

(Parenthèses…) donne l’occasion d’assister à un vide-grenier, certes. Mais un vide-grenier où chaque item, chaque artefact, est sublimé de manière à offrir un visage sinon inédit, du moins suffisamment original et mené de main de maitre pour réellement capter l’attention. De la même manière que les albums-référence de HARDY, (Parenthèses…) fait clairement partie de ceux sur lesquels on accepte volontiers de revenir, où l’on prend un réel plaisir à écouter du déjà-entendu. C’est sans-doute la différence avec un album de duos standard : le plaisir personnel et la volonté de bien faire artistiquement, au-dessus de considérations mercantiles et publicitaires.

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- Françoise Hardy (chant)
- Thomas Dutronc (guitare)
- Gildas Arzel (guitare)
- Erick Benzi (guitare, synthés)
- Thomas Coeuriot (guitare)
- Khalil Chahine (guitare, bandonéon)
- Alain Lubrano (guitare, piano)
- Daniel Jéa (guitare)
- Marco De Oliviera (basse)
- Laurent Vernerey (basse)
- Bernard Viguié (basse)
- Nicolas Fizman (basse)
- Arnaud Dieterlen (batterie)
- Stéphane Chandelier (batterie)
- Laurent Faucheux (batterie)
- Frédéric Delestré (batterie)
- Patrick Goraguer (batterie)
- André Ceccarelli (batterie)
- Régis Ceccarelli (batterie)
- Diego Imbert (contrebasse)
- Renaud Garcia-Fons (contrebasse)
- Christophe Wallemme (contrebasse)
- Séverine Chavrier (piano)
- Michel Coeuriot (piano)
- Anne Gravoin (violon)
- Mathias Tranchant (violon)
- Mathilde Sternat (violoncelle)
- Margot Vignat (choeurs)
- +
- Alain Bashung (chant sur 1)
- Alain Delon (chant sur 2)
- Jacques Dutronc (chant sur 3)
- Julio Iglesias (chant sur 4)
- Ben Christophers (chant sur 5)
- Alain Souchon (chant sur 6)
- Rodolphe Burger (guitare, synthés, chant sur 7)
- Henri Salvador (chant sur 8)
- Arthur H (chant sur 9)
- Maurane (chant sur 10)
- Hélène Grimaud (piano sur 11)
- Benjamin Biolay (chant sur 12, guitare)


1. Que Reste-t-il De Nos Amours ?
2. Modern Style
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4. Partir Quand Même
5. My Beautiful Demon
6. Soleil
7. Cet Enfant Que Je T'avais Fait
8. Le Fou De La Reine
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11. La Valse Des Regrets
12. Des Lendemains Qui Chantent



             



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