Recherche avancée       Liste groupes



      
VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  STUDIO

Commentaires (2)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


Claude FRANÇOIS - Le Lundi Au Soleil (1973)
Par MARCO STIVELL le 26 Octobre 2023          Consultée 461 fois

« Le lundi au soleiiiiiil »... La bonne rengaine made-in-Claude FRANÇOIS a aussi été, pendant très longtemps, le nom d'un établissement convivial à cinq minutes à pied de chez moi, un des derniers restaurants 'du midi' (mais qui ouvrait également le soir) avant d'être remplacé par un énième kebab (avec plein d'autres concurrents directs dans la même zone de chalandise, même les pizzerias n'en font pas autant). Le couple était fan, type rétro, la dame avait été Clodette dans sa chambre comme tant d'autres jeunes filles à l'époque, imitant en petite tenue ce style de moulinets avec les bras et de petits pas sautillants.

Le chanteur a beau faire un peu toujours le même tube à l'époque, pop-folk et paroles positives (ici collaboration entre Jean-Michel Rivat et Frank Thomas) destiné au grand public le plus large possible, celui-là il le doit en partie à un certain Patrick JUVET venu présenter son oeuvre chez Flèche. À la simple écoute, Cloclo valide et signe le jeune blond comme lui, confirmant sa carrière ainsi – suite à un premier passage court chez Barclay - et même par un simple credit de compositeur. On sait que JUVET lui-même se fera bien plaisir un an plus tard avec son "Rappelle-Toi Minette" du même acabit. Quoiqu'il en soit, "Le Lundi au Soleil" reste ce qu'il est, un titre aux couplets brumeux et routiniers, un refrain visant la bonne humeur, la sensualité plutôt festive, avec un bon arrangement fait de flûtes, cordes à la croche, arpèges délicats. Et hop ! À jamais dans le top 5 des chansons préférées du public pour monsieur Claude.

Pour donner du sourire et de l'allégresse aux masses françaises, le chanteur-danseur balance à tour de bras "Bélinda" adaptée du groupe BOULEVARD par les soins du parolier Eddy Marnay et qui devient un nouveau tube bien placé en face B du single premier, faisant mouche avec son ambiance honky-tonk, ainsi que "Il N'y a Que l'Amour Qui Rende Heureux", nettement moins connu et dont le titre parle de lui-même. Chanteur plein de bonne humeur, pas de country sautillante plus ou moins rapide, envie de plaire et de se maintenir quitte à procrastiner sur le changement possible, Claude FRANÇOIS est alors le chanteur vedette par excellence, taillé sur mesure pour les ménagères autant que les jeunettes, et tant mieux si les copains/maris suivent, même si pour eux au moins, il reste toujours les Clodettes.

Heureusement que sur le plan musical joyeux, il reste un peu de Motown pour ce que Blond n°2 peut offrir de mieux. Comme il ne décroche manifestement pas des SUPREMES, "You Can't Hurry Love" devient "Une Fille et des Fleurs", où il est plutôt question de séparation d'amoureux d'un été à la fin des vacances, en Provence (la rime a son importance). Rien de risible là dedans, la chanson conserve une certaine efficacité et les choeurs des Fléchettes n'ont pas tant que cela à envier à Diana Ross & co question sensualité. Le son Phil Spector revient un peu plus loin sur "Tu as Tes Problèmes Moi J'ai les Miens" ("You've Got Your Troubles", troisième et dernière reprise proposée ici), excellent avec un Cloclo qui se dédouble pour s'adresser vigoureusement à une fille qui aime un type, à sens unique.

Le soleil des Etats-Unis du Vieux Sud brille fort sur "Soudain il Est Trop Tard", où un sax suit de près les chants et choeurs, plutôt en retenue d'ailleurs, ainsi que "On Ne Choisit Pas", plein de coups du sort en mots et pour mettre l'amour à mal, de guitares appropriées avec tout de même une flûte en écho. Les slows valsés ou non sont plutôt bien faits entre le nostalgique "Nina Nanna", "Qu'on Ne Vienne Pas Me Dire" et son romantisme chevronné, "Celui Qui Reste" sur un énième ton de séparation, ou encore "Mon Mensonge et Ma Vérité", où l'arrangement sied au refrain le plus simple, c'est dire la qualité. Retenons d'ailleurs les claves et superbes roulements de toms venus ponctuer les phrases hivernales de "L'Amour Se Meurt", ballade folk orchestrale imparable. Un cru mieux qu'attendu pour Claude FRANÇOIS, parmi ses plus équilibrés de l'époque en tout cas.

Note réelle : 3,5

A lire aussi en VARIÉTÉ FRANÇAISE par MARCO STIVELL :


Johnny HALLYDAY
Bercy 92 (1993)
Grandiose.




Johnny HALLYDAY
Insolitudes (1973)
"touuute la musiiique que j'aiiiime..."


Marquez et partagez





 
   MARCO STIVELL

 
  N/A



Non disponible


1. Le Lundi Au Soleil
2. Nina Nanna
3. Il N'y A Que L'amour Qui Rende Heureux
4. On Ne Choisit Pas
5. Soudain Il Est Trop Tard
6. Qu'on Ne Vienne Pas Me Dire
7. Bélinda
8. Une Fille Et Des Fleurs
9. Celui Qui Reste
10. L'amour Se Meurt
11. Mon Mensonge Et Ma Vérité
12. Tu As Tes Problèmes Moi J'ai Les Miens



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod