Le 28 Mai 2023 par ALEX F

3 étoiles... je m'étonne moi-même de la note que je viens d'attribuer à cet album. La première écoute fut difficile. Je n'y entendais qu'un amoncellement de sons synthétiques indigestes et s'il n'y avait pas les deux derniers morceaux du disque (je parle de la version originale sans bonus donc des morceaux "Paparazzi" et "Apogee"), je crois que je n'aurais même pas pris la peine de réécouter ce disque.

J'étais donc prêt à mettre 1/5. Après plusieurs écoutes, je ne suis pas loin d'être d'accord avec ceux qui disent que malgré le fait que ce ne soit pas un grand disque il y a un peu plus de recherche que sur l'album suivant qui contient quelques morceaux pas très inspirés ressemblant plus à des pastiches des ballades de DIRE STRAITS (ou à des pastiches de DIRE STRAITS qui copie ZZ Top, mais là bizarrement j'aime bien) qu'à du JETHRO TULL.

Sur cet album, on entend parfois du ZZ TOP, du SAGA ou du ELOY ("Under Wraps #1" me fait beaucoup penser au Eloy de l'album "Metromania" sortie la même année), mais je trouve que ça passe finalement mieux que lorsque le groupe copie DIRE STRAITS.

La note : 11/20

Le 28 Mai 2023 par LE VIEUNE

Je connaissais plus Jean-Louis Murat pour ses coups de gueules télévisés que pour sa discographie. Si je veux m'intéresser un jour à sa discographie, je ne pense pas que je devrais commencer par cet album-là. Une première écoute dans l'année de la sortie ne m'avais pas engagé à continuer. Seconde écoute ce matin : je n'accroche pas, c'est chiant. Il y a bien "Coltrane" qui éveille un peu d'intérêt. "Garçon", ce n'est pas trop imbuvable non plus.

Bon, je ne note pas. Je retenterai un autre jour mais il n'est pas certain que j'aimerai plus.

Le 28 Mai 2023 par DAV

Placebo est un exemple parfait de ce que j'appelle un groupe de pop/rock, au sens "pur" du terme. Rock d'abord dans l'esthétique sonore pour l'utilisation constante de la guitare électrique, accompagnée de la batterie, avec le chant par-dessus. Ce n'est pas du r'n'b, du rap ou que sais-je, avec une boîte à rythme, un synthé indigent et une voix auto-tunée pourrave par-dessus (c'est un exemple caricatural mais quand je regarde des exemples de musique "populaire", c'est-à-dire de ceux qui font le plus de vues/écoutes sur les plateformes de diffusion comme Youtube etc., là où avant on regardait plutôt le nombre de ventes de CD/vinyles, et bien il y a quand même pas mal de déchets auditifs faits par des gens que je ne considère pas comme des artistes dignes de ce nom).

Pop ensuite dans la composition des chansons, dans leur "Adn". Ce que je veux dire c'est que même si Placebo apparaît comme un groupe rock de prime abord à l'écoute de leur musique, en réalité c'est pop dans la mesure où les guitares jouent principalement des suites d'accords, qui servent à soutenir les mélodies vocales, plutôt que des riffs à proprement parler, même si on en trouve aussi. Ce n'est pas une "usine à riffs" comme j'aime bien qualifier ainsi des groupes de rock/metal que j'écoute. Toutefois, en plus des accords, la guitare joue pas mal de mélodies également, souvent en arpèges, qui viennent s'harmoniser avec les mélodies du chanteur, et tout ceci est complété par des arrangements de claviers (piano ou synthé) fréquents apportant une touche d'électro à l'identité musicale de Placebo.

Cette description générale s'applique très bien aussi à "Never Let Me Go", 1er album du groupe Anglais en presque 10 ans depuis "Loud Like Love", et qui propose pas moins de 13 chansons explorant tout son savoir-faire en matière de pop/rock. L'album est très varié, avec une bonne dynamique tant dans l'énergie déployée où les morceaux les plus percutants et accrocheurs tels que "Sad White Reggae", "Hugz", "Try Better Next Time" et "Twin Demons" alternent bien avec les morceaux plus calmes et posés comme "The Prodigal", "Surrounded By Spies" ou "Fix Yourself", que dans sa diversité tonale permettant à l'album d'éviter la monotonie, comme l'illustre l'équilibre formé entre les morceaux plus sombres et tristes ("Happy Birthday In The Sky", "Went Missing"), avec les chansons plus enjouées et lumineuses ("Beautiful James", "The Prodigal", "Try Better Next Time").

Concernant le chant, Brian Molko est fidèle à son style, à savoir un chant mélodique assez haut perché au timbre particulier, un peu nasillard certes (les mauvaises langues parlent de "voix de canard", terme affreux et insultant de surcroît), mais toujours puissant et juste! Ce qui est impressionnant compte tenu du fait que si on est un fan connaissant le catalogue du groupe (et pas juste les "singles"), le fan en question devrait savoir que si B. Molko chante en effet, la plupart du temps, dans un registre aigu presque "féminin" par moment (façon de parler), ce n'est pas un "vrai" ténor pour autant (comme Bellamy de Muse par exemple), mais un baryton qui s'ignore! Même si les exemples sont rares, Molko dispose d'une tessiture large et est en réalité tout à fait capable de chanter dans les graves comme le montre la chanson "In The Cold Light Of Morning" (de l'album "Meds"). Lorsqu'on note ce détail, on ne peut que saluer son talent.

Pour conclure, "Never Let Me Go" est un des meilleurs Placebo mais aussi un des meilleurs albums pop/rock de 2022 (à ma connaissance), d'autant plus que chaque morceau a son petit "truc" rendant la réécoute de l'opus agréable, et il n'y a selon moi aucun titre faible. Chapeau.

Note: 4/5
Morceaux favoris: "Happy Birthday In The Sky", "The Prodigal", "Surrounded By Spies", "Twin Demons".

Le 27 Mai 2023 par HAROLD

Excellent blues mélange de robots et de Groove.

Le 27 Mai 2023 par MONSIEUR N

Repose en paix Jean-Louis !

Le 26 Mai 2023 par SWISSIDOL

Ca n'a beau être "qu'une" B.O, je trouve ce disque meilleur que bien des "vrais" albums du FLOYD. Dès "Cirrus minor" on est pris dans l'atmosphère de l"Ibiza de cette époque et, plus loin, les instants de bravoure ne manquent pas :"Up the Khyber", "Cymbaline", "Green is the colour", etc. A noter un "Nile song" étonnamment violent pour le groupe.

Le 26 Mai 2023 par SWISSIDOL

Ceci n'est peut-être pas ce que Beck a produit de plus brillant mais reste un bien joli témoignage d'une époque bénie pour le rock. Il suffit d'écouter "Lady", "Superstition" ou "Why should I care" pour s'en persuader.

Le 26 Mai 2023 par SWISSIDOL

Le grand Jeff prouvait une fois encore à quel point il savait rester moderne. "The revolution will be televised", "Live in the dark", "OIL", tout ça est très efficace. Et les délicates "Scared for the children" ou "Shrine" ne gâchent en rien le plaisir.

Le 26 Mai 2023 par STREETCLEANER

Pour moi, son travail qui m'a le plus marqué c'est son EP "Marche Funèbre". Peut-être bientôt une chronique ?

Le 25 Mai 2023 par BORIS LE BORGNE

La jouissive perfection de cette espèce de musique nous pose une question radicale : Est-ce là l'oeuvre de Dieu ou du Diable ?

En attendant l'improbable réponse, j'écoute encore et je tombe comme la première fois - plus haut que la première fois.

Le 25 Mai 2023 par SPI

Combien de fois ai-je écouté un CD une seule et unique fois pour le laisser prendre la poussière sur une étagère (et je ne parle pas que des Tygers)... Là, ce n'est pas le cas. Certes, cet album ne réinvente rien mais il est attachant et on y revient facilement (je l'ai écouté cinq ou six fois depuis sa sortie depuis mai 2023). Mention spéciale à Jacopo Meille qui a redonné des griffes aux tigres depuis son arrivée en 2008 sur "Animal Instinct".

Le 25 Mai 2023 par LE KINGBEE

A l'occasion du Record Day, Cherry Red réédite l'album sous forme d'1 double vinyle avec une partie Live.

LISTE DES PISTES

PREMIÈRE FACE
1 Vier Personen
2 Nova Akropola
3 Krvava Gruda – Plodna Zemlja
4 Vojna Poema
5 Ti, Ki Izzivaš (Outro)

FACE DEUX
1 Die Liebe
2 Država
3 Vade Retro
4 Panorama

SIDE TROIS
1 Vade Retro (Live à Ljubljana, 1997)
2 Nova Akropola (Live)
3 Vier Personen (Live à Ljubljana, 2019)

SIDE FOUR
1 Krvava Gruda – Plodna Zemlja (Live at Exit Festival, Serbie, 2021)
2 Ti, Ki Izzivaš (Live at Exit Festival, Serbie, 2021)
3 Die Liebe (Live in Skopje)
4 Država Revisited (Live at Ljubljana Castle, 2020)

Le 25 Mai 2023 par DAV

3ème album des 2 robots casqués, "Human After All" voit le duo parisien tenter une approche plus rock dans sa musique électronique, ayant dans "Discovery" et "Homework" tout juste effleuré le genre, avec quelques touches de rock dispersées dans certaines chansons au moyen de soli de guitare notamment sur "Aerodynamic" et "Digital Love" (présents sur "Discovery").

Sur "Human After All", l'aspect rock, mélangé à l'électronique, se retrouve cette fois dans des chansons dont la plupart s'articulent autour de riffs de guitare, comme sur le morceau-titre, "Robot Rock", et "Television Rules The Nation" notamment, ou alors autour de motifs/thèmes électro sonnant comme des riffs, en particuler sur "Steam Machine" et "Technologic".

Sur le plan artistique, si j'ai évoqué RAM comme un album de pop lumineuse, ici l'ambiance est très différente, c'est même le jour et la nuit on peut dire. En effet, "Human After All" voit les Daft Punk pousser leur vision d'une société en voie de robotisation/mécanisation à son paroxysme.

Le résultat, ce sont des morceaux à l'atmosphère froide, hypnotique, austère et déshumanisée, tant les morceaux les plus agressifs comme "The Prime Time Of Your Life" à l'intro malsaine et dont le crescendo étouffant évoque l'image nihiliste d'une société asphyxiée par son modèle libérale, prônant une productivité économique toujours plus poussée au détriment de l'humain (c'est un exemple), "The Brainwasher" le bien-nommé ou l'image d'une humanité hypnotisée par les écrans numériques, "Technologic" ou le consumérisme aveugle érigé en idéal, que pour les morceaux plus calmes en apparence mais à l'atmosphère glaciale, tels "Make Love" et "Emotion", inspirant des images d'individus robotisés cherchant à tout prix à se sentir humains.

Si je trouve géniale la direction artistique, inspirée de la Science-fiction, les morceaux sont toutefois handicapés par une composition presque minimaliste (l'album a été réalisé en 1 mois et demi seulement selon des sources), où la répétitivité est légion. Ainsi, la plupart des chansons de "Human After All" font pas mal penser à la musique de jeu vidéo car leur structure ne présente pas de réelle progression en soi, mais des mélodies ou des riffs répétés en boucle en guise de thèmes conducteurs, comme dans les jeux vidéos justement.

Toutefois, malgré ses imperfections, "Human After All" est un classique que j'aime revisiter régulièrement.

Note: 3/5

Morceaux favoris: "Human After All", "Make Love", "The Brainwasher", "Television Rules The Nation".

Le 25 Mai 2023 par LE KINGBEE

Bonjour,
Je ne connaissais que de nom. La chronique m'a donné envie d'écouter l'opus. Il a donc fallu que le rejeton d'un pote me prête le CD. Contre toute attente, j'ai trouvé ça pas trop mal agencé, bien qu'un quart soit surproduit.
Par contre, la corrélation avec les Stones sur "Plastic Hearts" m'a totalement échappé.:-))

Le 25 Mai 2023 par NONO

Y a un truc aussi qui m'agace chez Prince, c'est sa tendance à gâcher la fin des morceaux en gueulant comme un putois ! :-) Je veux dire , écoutez la fin de "Kiss" par exemple... nan mais c'est quoi ce caca nerveux là, d'un coup ? Même chose pour la fin de 1999, ou au milieu de "Puple rain" etc.
D'un coup, le gars se met à hurler, à péter les plombs. Mais je ne parle pas de ces "oh yeah" d'un Joseph Williams... ou d'un "Hiiii" (ou d'un "Hooou") de Michael Jackson. Non : Prince, lui : il hurle de rage, d'un coup, comme ça.... ça gâche les chanspns je trouve...

Le 24 Mai 2023 par DAV

Métaleux, je traîne plutôt du côté de NIME en général, mais j'ai une 2ème personnalité musicale, une face cachée en quelque sorte: un amour pour la musique qui dépasse les riffs et les blasts d'outre-tombe du métal pour toucher plus ou moins tous les styles en fait (du moment que je trouve ça bon), et RAM des Daft Punk sera mon 1er avis sur FP à l'occasion des 10 ans de cet album.

Le style du duo? De la musique électronique, mais avec pas mal d'influences diverses, allant de la pop (Discovery) au rock (Human After All) notamment. Avec 4 albums au total (je ne compte pas la BO de Tron que je considère comme un à-côté), le groupe semble donc privilégier clairement la qualité à la quantité, ce qui pour ma part est une "philosophie" qui me plaît, mais à condition d'assurer alors! En effet, mieux vaut faire 1 album génial que 10 albums médiocres, mais retournons à RAM.

Sur ce 4ème et dernier album des deux robots casqués, c'est la facette pop qui se retrouve la plus mise en avant, avec une musique globalement très mélodique, parfois dansante (Get Lucky, Lose Yourself To Dance, Instant Crush notamment), mais toujours lumineuse même dans ses moments les plus tristes (Within, The Game Of Love, Touch)

En effet, il semble que le fil conducteur soit de proposer une musique plus humaine, en contraste avec ce que le duo faisait sur ses anciens albums, en plus de jouer sur leur image de robots devenus plus humains donc. De ce point de vue, c'est réussi car d'une part, bien que les Daft Punk apparaissent méconnaissables de prime abord (seul Contact se rapproche clairement du style d'origine du groupe, avec son ambiance spatiale épique rappelant Discovery), ils signent en réalité leur album le plus abouti, où les chansons sont de "vraies" chansons construites et pas simplement une boucle électro ou un thème mélodique répété en boucle avec quelques arrangements discrets pour varier un peu (pour simplifier grossièrement). Un très bel album donc, qui effleure même le sublime sur certains morceaux clés, en particulier le magnifique Touch mais aussi Give Life Back To Music ou encore Motherboard, à l'ambiance délicate.

Concernant le cd bonus pour les 10 ans de RAM, si le morceau Horizon est beau mais faussement nouveau, GLBTM (Studio Outtakes), Infinity Repeating et Prime sont très bons et valent le détour (le reste est plus anecdotique)

Note: 5/5
Morceaux favoris: GLBTM, Within, Touch, Contact, Prime.

Le 24 Mai 2023 par SWISSIDOL

J'admire la façon qu'a eu Jeff Beck de prendre ce virage un peu électro sur certains albums sans renier le moins du monde ce qu'il est viscéralement. Il sonne moderne et complètement dans le coup grâce à des étincelles comme "Psycho Sam", "Blast from the east" ou "Declan". Chapeau bas

Le 24 Mai 2023 par SWISSIDOL

Si tout n'est pas à se pâmer ici, ce disque contient son lot de pépites parmi lesquelles "I Put a Spell On You" et "There's No Other Me" chantées par la divine Joss Stone. "Lilac wine" est également beau et délicat, ce dernier adjectif s'adressant presque à tout l'album, plutôt calme et introspectif.

Le 24 Mai 2023 par SWISSIDOL

Le frère jumeau de "Blow By Blow" mais, en ce qui me concerne, moins réussi. C'est la même équipe, le même son, le même style mais je n'accroche qu'à moitié. Il n'en reste pas moins de succulents moments comme "Head For Backstage Pass" ou "Good Bye Pork Pie Hat". Un bon disque mais, après la merveille que j'évoquais plus haut, je ne peux que rester un peu sur ma faim.

Le 24 Mai 2023 par SWISSIDOL

Quelle merveille ! Emprunté dans une médiathèque il y a des années et je ne m'attendais pas à prendre une telle claque. Tout suinte la classe, le feeling et le bon goût. Ca groove méchamment et il n'y a pas UNE note de musique à jeter sur cet excellent album