Nursery Cryme est donc le premier album sur lequel plus personne ne trouve à redire sur le plan musical, maintenant que Steve HACKETT et Phil COLLINS sont là. Côté textes, Peter GABRIEL y va à fond sur les contes et autres histoires fantastiques, ce qui donne lieu à des récits parfois sanglants sur les trois pièces principales du disque, "The Return of the Giant Hogweed", "The Fountain of Salmacis" et bien sûr, "The Musical Box" (dont s'inspire la pochette), toutes trois étant devenues des classiques. Les musiciens sont chacun à leur top niveau et loin de la "guerre d'influences" qu'il connaîtront plus tard, on les sent très uni ici bien que d'eux d'entre eux soient fraîchement arrivés. Steve nous offre même le premier solo de tapping de l'histoire du rock sur "The Musical Box", plusieurs années avant Van Halen à qui l'on attribue trop souvent la paternité de cette technique si particulière !
Mais d'autres trésors sont également enfouis dans Nursery Cryme, beaucoup moins célèbres car moins, voire jamais jouées en live. Les titres acoustiques sont très réussis : "For Absent Friends" (premier morceau chanté par Phil COLLINS !) et "Harlequin" (qui fait penser à du CROSBY, STILLS, NASH et YOUNG). "Harold the Barrel" est amusant, mais c'est surtout "Seven Stones" et sa sublime partie de mellotron qui retiendra l'attention.
A mon goût pas aussi marquant que le précédent, Nursery Cryme fait parfois preuve d'une violence assez inédite pour le groupe. Un grand album assurément.