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Anthony PHILLIPS - Private Parts & Pieces Iv - A Catch At The Tables (1984)
Par MARCO STIVELL le 4 Novembre 2010          Consultée 4480 fois

Avec des albums tels que Invisible Men, aussi bons soient-ils, on comprend qu’Ant se réfugie de plus belle à travers d’autres créations. Les Private Parts & Pieces sont là pour ça. A Catch at the Tables se situe tout à fait dans la lignée de Back to the Pavilion. Il propose pas mal de choses différentes, et encore une fois toutes aussi agréables et réussies les unes que les autres.

Comme presque chaque volet de la série, passé ou futur, celui-ci possède sa suite, ici curieusement appelée "Arboretum". Les morceaux qui la composent n’ont pas grand-chose à voir entre eux en ce qui concerne les thèmes, ni même les instruments : "Set Piece" et "Flapjack" sont joués uniquement par de simples guitares acoustiques (Rudloff 8 cordes) et classiques, tandis que "Over the gate" mélange 12 cordes et Polymoog. Non, le lien est à faire au niveau des ambiances. Imaginez-vous une belle nuit d’hiver, dans votre chambre ou au coin du feu, en train d'écouter ces petits morceaux, notamment "Over the gate", si joli… Selon moi, c’est dans ce genre de moments qu’ils prennent toute leur saveur. Et puis il y a "Lights on the Hill", avec sa boîte à rythmes savamment utilisée tout en restant minimaliste, sa basse ronde, ses guitares et ses synthés lumineux... Il s'agit pour moi du plus beau morceau de musique instrumentale jamais composé (et le restant de la suite est entraîné dans son sillage). Ant l’adore aussi, et on se laisserait presque aller à croire qu’il fredonne par-dessus à certains moments... Il a vraiment été plus qu'inspiré pour composer ce morceau qui jongle à la fois avec la majesté et l'intimité, on peut le dire, touché par la grâce. Je suis particulièrement attaché à cette suite et ce "Lights on the Hill" précieux jusque dans son titre, qui s'adressent à toute personne qui adore rêver et qui cherche à fuir les soucis et horreurs que peuvent parfois apporter la vie. Garanti sur facture.

Du reste, on a "Earth Man" et "Heart of Darkness", plages de musique très contemporaine (bien que contenant des influences néo-classiques) et électroniques puisqu’uniquement aux synthés, et dix fois mieux réussies que celles de Back to the Pavilion qui l’étaient déjà beaucoup. "Eduardo" est un concerto pour guitare 8 cordes Rudloff étiré sur pas moins de neuf minutes, moins "long" (et pas qu’au sens durée) qu’un "Flamingo" et bien que moins aisé à saisir, plus abouti. Il y a des petites (façon de parler) curiosités aussi comme "Dawn Over the Lake", improvisation de 12 cordes sur drumbox, de près de dix minutes et portant très bien son nom – on s’imagine très bien une balade en barque sur le lac paisible au lever du soleil -, Ant ne choisit pas ses titres au hasard. Le nocturne "Bouncer" et son rythme massif étonnent (cela fait deux morceaux de 12 cordes à la suite, même si celui-ci fait moins concerto), tandis que les guitares et charangos de "The Sea and the Armadillo" vous transportent au gré des flots.

En dehors de la "Arboretum Suite", l'un des deux morceaux les plus essentiels de l’album reste la merveilleuse chanson "Sistine", écrite durant les sessions de Invisible Men et qui surpasse tous les titres de ce dernier album, pleine de romantisme et de nostalgie, avec de magnifiques instruments à vent, clairon, harmonica et cornemuse écossaise qui se fondent dans la masse de claviers. Et comme toutes les meilleures chansons écrites par Anthony PHILLIPS, c'est là qu'il chante le mieux. L'autre morceau, qui ne faisait pas partie du vinyle d'époque car il date de 1990, est la pièce acoustique qui donne son nom à l’album (ou plutôt l'inverse), une des meilleures qu’Ant ait composé, et qui reprend en plus pour notre plus grand bonheur un thème parmi ceux de "Lights on the hill" sur le final. La boucle est bouclée.

A mon sens, A Catch at the Tables est en tout cela l’un des deux ou trois meilleurs volets de la série. A la fois varié, original, surprenant, uni malgré tout et comprenant au moins deux voire trois des plus grands morceaux de la carrière d’Ant, même si son appartenance à la série Private Parts & Pieces n'en fait pas un album normal, il reste l'un de ceux à préférer et recommandé à toute personne éclectique.

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   MARCO STIVELL

 
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- Anthony Phillips (guitares, basse, claviers, chant)
- Mark Emmey (clairon)
- Judd Lander (harmonica, cornemuse écossaise)


1. Arboretum Suite : (i) Set Piece
2. (ii) Over The Gate
3. (iii) Flapjack
4. (iv) Lights On The Hill
5. Earth Man
6. Dawn Over The Lake
7. Bouncer
8. Eduardo
9. Heart Of Darkness
10. The Sea And The Armadillo
11. Sistine
12. Erotic Strings
13. A Catch At The Tables



             



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