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Anthony PHILLIPS - Private Parts & Pieces Ix - Dragonfly Dreams (1996)
Par MARCO STIVELL le 14 Avril 2011          Consultée 4174 fois

Toujours pas décidé à chômer, Ant publie ce neuvième volume des Private Parts & Pieces, quatre ans après le précédent et trois avant le suivant – faisant de New England le plus isolé de la série. Quelque part on sent que bien qu'il soit attaché à ces travaux, le musicien a envie de passer à autre chose. Espérons que ce ne soit que momentané. En tout cas, il convient de profiter le plus possible de ces "dernières" fournées.

On remarque d’emblée une certaine particularité au verso du disque bien plus forte que les anciennes faces des vinyles, à savoir deux parties distinctes : la première de "Openers" à "Still Time" inclus, la seconde le reste. Lorsque l’on écoute le disque, on en arrive à se demander à quoi cela peut-il être dû, tant la plupart des pièces sont empreintes du même esprit. En tout cas, comme d'habitude, tout fonctionne : les compositions, les ambiances, les titres...

L'esprit reste assez difficile à déterminer malgré tout. On ne sait d'abord pas où ranger ce nouveau Private Parts & Pieces, tant sa structure est particulière. Il est principalement axé sur les guitares acoustiques, mais conserve un certain éclectisme de par la présence de quelques morceaux comprenant des synthés. En fait, Dragonfly Dreams serait presque le complémentaire de Slow Waves, Soft Stars car ce dernier offrait des plages de synthés et quelques pièces de guitares, tandis qu'ici on a des pièces de guitares avec quelques plages de synthés. Un programme de choix, cela ayant si bien fonctionné presque dix ans plus tôt...

D'autre part, on ne saurait dire si l'esprit est globalement mélancolique ou autre qualificatif du même style. Ce que l’on sait, c’est que tout un climat se dégage de ces petites pièces de guitare(s), que ce soit "Openers" ou "Hills of Languedoc" (pour habiter tout près, je peux dire que ça illustre bien le lieu), l’amusant "Quango" presque jazzy, "Something Blue" (à la base une chanson pour l'album Invisible Men écrite avec Richard Scott), "Sarah Blakeley’s Evening" qui est pratiquement la seule à mettre en avant des guitares électriques, "Melancholy Flower" avec un petit côté gymnopédie de Erik Satie, ou encore "Old Faithful", la seule à s’accompagner de synthés (comme un écho à "End of the Affair"). Que de jolis moments à déguster comme des petites douceurs, et qui font de cet album l’un des plus "contemplatifs" qu’Ant ait produit. Notons que l'on retrouve Enrique "Quique" Berro Garcia pour la dernière fois sur certaines d'entre elles. A la liste s’ajoute la seule chanson de l’ensemble, la superbe "She’ll Be Waiting", interprétée gravement (voix une peu faiblarde) mais gentiment par Ant. Une de ses meilleures.

Parmi ces calmes morceaux de guitare, se cachent des thèmes plus audacieux avec d’autres instruments. Il y a avant tout ce merveilleux enchaînement "Lostwithiel" / "Under the Ice", deux plages de synthés. La première est empreinte de mystère avec ce phrasé à la fois "bleu" et plaintif, tandis que la deuxième rappelle les grands moments de Slow Waves, Soft Stars, dotée toujours de ce côté "improvisé-ambiancé" en plus réussi encore. A écouter de préférence pendant les froideurs d’hiver… On trouve aussi le curieux "Night Song" et ses ambiances qui nous plongent en plein cœur de la nuit et ses énigmes. Ant y emploie étonnament, et pour la seule fois de sa carrière une fausse voix féminine. Le pavé de quinze minutes "Chinese Walls", entièrement à la 12 cordes (alors que le reste est plutôt basé sur la 6), évoque un "Flamingo" des années 90, en bien plus abouti (un thème simple et facilement mémorisable, des développements et accélérations…). "Lost And Found" reprend finalement les idées de "Lostwithiel", en moins feutré et avec un beat de boîte à rythmes en plus.

Tout un bel ensemble qui confère à Dragonfly Dreams un caractère pas forcément évident (et donc c’est l’un des plus sous-estimés), mais en fait indubitablement l’un des volumes les plus sincères et les plus beaux de la série des Private Parts & Pieces.

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   MARCO STIVELL

 
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- Anthony Phillips (guitares, claviers, boîte à rythmes, chant)
- Enrique Berro Garcia (guitares)


1. Openers
2. In The Valleys
3. Something Blue
4. Quango
5. Lostwithiel
6. Under The Ice
7. Sarah Blakeley’s Evening
8. She’ll Be Waiting
9. Still Time
10. Hills Of Languedoc
11. Luigi Palta’s Confession
12. The Tears Of Pablo Paraguas
13. Melancholy Flower
14. Night Song
15. Chinese Walls
16. Old Faithful
17. Summer Ponds And Dragonflies
18. Lost And Found



             



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