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Anthony PHILLIPS - Private Parts & Pieces X - Soirée (1999)
Par MARCO STIVELL le 17 Mai 2011          Consultée 4267 fois

Les gens qui habitent dans le ciel et ceux qui me connaissent bien sur Terre savent combien j’adore et vénère cette série des Private Parts & Pieces. Vous avez bien dû remarquer que j'ai mis 4 à 5 étoiles pour chacun des volets, ce qui peut sembler très subjectif, mais même en prenant un ton plus détaché, il est difficile de trouver quelque chose à leur reprocher, surtout si l'on se positionne en auditeur lambda attiré par les musiques dites "intimistes". Et chaque volet avait le bon ton de ne ressembler à aucun autre. Pourtant dans cet amour démesuré, il y a(urait) une (très) légère faille et cela concerne ce dernier volume, Soirée.

Non pas que je ne l’aime pas, non pas qu'il soit moins intéressant que les autres, mais disons que c’est celui pour lequel je suis toujours le plus embêté quand il s'agit d'en vanter les mérites. En effet, malgré un nombre conséquent d’écoutes, j’ai toujours l’impression de mal le connaître, de ne pas l’aimer autant que ce qu’il mérite. Le fait qu'il soit consacré au piano seul, donc un point plus que commun avec Ivory Moon, n'y est pour rien.

J'ai cependant souvent remarqué que les gens préfèrent Soirée. Certes, ici il n’y a pas de long morceau (du moins ça ne dépasse pas la sixième minute), ce qui contribue potentiellement à une assimilation plus directe, mais il y a beaucoup plus de pièces, le double par rapport au sixième volume. J'ai bien donc dit potentiellement car le nombre conséquent de morceaux et le passage au CD réalisé depuis (donc qui permet un certain étirement) aident difficilement à retenir le tout, et on revient ici à une certaine uniformité du spectre sonore : le piano seul.

Même après de nombreuses écoutes, il m'est toujours difficile de m’y retrouver, de mémoriser les airs. Néanmoins, ceux-ci ne manquent pas. Ce sont des airs qui, au demeurant lors de l'écoute, paraissent tous aussi réussis les uns que les autres, c’est ce que l'on s’accorde à dire à ce moment-là. Ant reste fidèle à lui-même. "Final Lights", "Keepsake", "Hope of Ages", "Sad Ballerina", "Venetian Mystery" sont d’une tendresse dont seul le musicien est capable, toujours fortement influencé par Debussy, mais dans un registre plus évident, sans aller "emprunter" dans des zones complexes mis à part sur un couple de titre, et le tout n'est peut-être pas aussi abouti que sur le génial Ivory Moon. "Fivers", "Passepied" et "After you Left" sont portés par un rythme ternaire, tandis qu’on se laisse émouvoir par les envolées magnifiques de "The Oregon Trail" et "Summer’s Journey", ou le romantisme mélancolique de "Sultry Leaves" et "Fallen Flower", ce dernier étant dédié à la défunte Lady Diana. "Creation", qui a été crée au temps de l’avant-Trespass en 1969, est une merveille dans la lignée des chansons de l’époque (heureusement qu'il y a les notes, on n'aurait pas pu faire le rapprochement sinon), avec sa montée mélodique. Quant à "Rain Suite", c’est le morceau le plus exigeant avec ses dissonnances, mais aussi l’une des suites les moins abouties de l’œuvre d’Ant, à mettre au niveau de "Flamingo" si l'on reste dans le contexte Private Parts & Pieces. Le morceau est toujours agréable à écouter cependant, et l’effet pluvieux est bien tissé.

C’est à la fois le plus modeste, et le compliment personnel le plus représentatif que je puisse faire à cet album en vérité. Un album que j’aime beaucoup, mais qui me laisse toujours un goût légèrement nuancé, peut-être parce qu'il est le dernier de la série. Donc partant de cette idée, il n'est pas la conclusion (?) que j'aurais souhaitée. Malgré cela, il convient de reconnaître, objectivement cette fois, que l'exercice pratiqué est excellent à 95 %, Soirée reste un disque hommage au noble instrument que vous savez, et puis c'est un Private Parts & Pieces. Paru vingt ans après le premier volume, il se révèle aussi essentiel que les autres. Comme ceux-ci, c'est un bonheur de (presque) tous les instants. Comme ceux-ci encore, le 4/5 n'est pas une marque de générosité abusive ou d'amour aveugle, c'est de l'amour pur pour cette musique. Merci infiniment, Ant.

Une soirée agréable, où chacun est sur son 31, à l’image de la pochette, et néanmoins idéale pour cette fin de siècle. Final lights… on the hill ?

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   MARCO STIVELL

 
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- Anthony Phillips (piano)


1. Sad Ballerina
2. Final Lights
3. Sultry Leaves
4. Fivers
5. Creation
6. Keepsake
7. Venetian Mystery
8. Scythia
9. Cantilena
10. The Oregon Trail
11. Passacaglia
12. Gazebo
13. Passepied
14. Fallen Flower
15. Noblesse Oblige
16. Hope Of Ages
17. Obezag
18. Rain Suite
19. After You Left
20. Summer’s Journey



             



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