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Anthony PHILLIPS - Wildlife (2008)
Par MARCO STIVELL le 30 Novembre 2011          Consultée 2102 fois

La carrière d’Ant depuis une dizaine d’années se base sur un système bien précis, qui consiste à ne jamais faire deux fois la même chose de suite. Finis les "grands albums" pour un moment, place aux solos et duos. Je le dis dix ans après, mais il faut dire que le nombre d’albums originaux publié par Ant depuis Time & Tide est minime. Et si on observe bien, ça donne : un album avec Joji Hirota (Time & Tide donc), un album de piano solo (Soirée), un album de guitares (Field Day). On peut comprendre qu’après cela, Ant éprouve le désir de remettre en avant ses chers synthés, et donc son travail pour la télévision. La boucle est bouclée, en quelque sorte.

Dans le livret qui accompagne Wildlife, Ant a écrit un mini-roman parlant de ces quelques années (surtout durant les nineties) passées à collaborer avec Nick Gordon, caméraman et producteur de documentaires animaliers pour la série Survival. Un homme qu’il décrit comme ayant été "sans peur, un de ces aventuriers courageux", qui avait contracté la malaria et qui est décédé brusquement d’une crise cardiaque dans le courant 2004 / 2005. Ant ne manque pas de lui rendre un émouvant hommage.

Wildlife n’est donc pas le "grand album" d’Ant tant attendu, il s’agit d’un nouveau recueil, des pièces plus ou moins originales enregistrées avec Joji Hirota. Il convient de dire qu’Ant a un peu triché sur plusieurs points. Pour commencer, on s’attend à un album joué à au moins 95 % par le duo, un peu comme Time & Tide, et en fait non. Joji n’est réellement présent que sur la première moitié de l’album (très exactement les 22 premiers morceaux). Ensuite, chaque album d’Ant depuis The Geese & the Ghost, même si il y a parfois des ressemblances frappantes (pour prendre un exemple facile, entre Ivory Moon et Soirée), possède toujours sa propre personnalité qui le fait se détacher de tout le reste. Non pas que Wildlife fasse exception à la règle, mais j’ai la nette impression qu’Ant s’est fait plus que jamais proche de l’esprit de ses albums précédents. On pense à Time & Tide bien sûr, mais aussi aux morceaux écrits pour les projets (et présents sur leurs compilations) Survival : the Music of Nature (1998) et Fjörd : Symphonie des Mers Froides, sans oublier les sonorités de claviers qui peuvent parfois évoquer Sail the World (suite "Midway : Island of Life"), ou même Slow Dance. La structure des morceaux fait quant à elle penser à la "Lifeboat Suite" de The Sky Road, tant dans les enchaînements que dans les titres (démarcation de thèmes d’intro et de clôture). Ce qui ne veut pas dire redite, loin de là. Bien que les recettes soient les mêmes, encore une fois l’album possède son univers bien à lui, nettement plus "sauvage" que Time & Tide, d’où un titre encore une fois bien choisi.

Enfin, on peut citer la manière de composer elle-même. On s’attend à du matériel exclusivement inédit, et l’on n’a pas tort, mais l’album commence par une réutilisation de certains thèmes majeurs de Time & Tide ("Amazonas" et "Manatee Garden" pour ne citer qu’eux) sur la suite "Creatures of the Magic Water". Ce qui n’empêche pas le rendu, en plus de demeurer toujours aussi agréable, d'être quelque peu modifié : les percussions sont plus marquées, et il y a des variations. Tout le reste de Wildlife s’inscrit dans la même lignée, à savoir un style de new-age, avec claviers abondants, et parfois une touche de symphonisme (d’où l’évocation du disque Fjörd). Les ambiances sont très marquées (Ant est resté maître dans le genre depuis une vingtaine d’années), et si l’on veut donner un compliment facile et réducteur (bien que sincère), ça passe vraiment très bien en musique d’ambiance. Ce qu’il y a, c’est qu’avec 45 morceaux pour un album simple, soit une place de choix dans le Guinness des Records (dans la famille Genesis du moins), on s’attend à ce que la plupart ne dure guère, ce qui nous donne l’impression d’écouter plus des morceaux "de passage" ou de transition, par rapport aux longues pièces auxquelles nous a habitué Ant. Rien que pour ça, Time & Tide pourra paraître plus évident, y compris ayant un nombre conséquent de titres également.

Mais Wildlife sait se défendre, car il suffit de quelques écoutes, et un nombre, même minime, de compositions méritent de faire partie du mythe. Pour commencer, certaines pièces voient leur originalité accrue par l’utilisation d’instruments autres que ceux d’Ant et Joji, le beau sax soprano de Martin Robertson sur un couple de morceaux (comme au bon vieux temps de New England mais en plus planant) autant que l’envoûtant violon de Laura Melluish sur "Sunset Flight" (une pièce à la fois unique et qui provoque le sentiment de regret quant au fait qu’on n’entende pas plus l’instrument, un peu comme Martin d’ailleurs), ce qui les fait irrémédiablement s’inscrire parmi les meilleures de l’ensemble. Du reste, je ne vais pas citer tous les morceaux, mais certains peuvent étonner, comme la "Jurassic Shark" suite, plutôt sombre. Ma préférence va à ces moments éthérés que sont "Mother of the Moon" et le suite "Secrets of a Norfolk Wood", surtout le lumineux et (trop) court "Morning Call" : ah cette (fausse) harpe, ce (faux) hautbois…

Encore un beau travail, bien qu’assez copieux en apparence (presque 70 minutes) et qui, un peu comme Field Day, demande de l’attention, des pauses, de l’attention, des pauses, de l’attention et donc plusieurs écoutes. Le résultat est presque aussi relaxant que celui de Time & Tide, mais globalement, c’est ce dernier qui est à préférer.

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Anthony Phillips (claviers)
- Joji Hirota (percussions, flûtes)
- + Martin Robertson (saxophone soprano)
- Laura Melluish (violon)


- creatures Of The Magic Water – 1994
1. Creatures Of The Magic Water – Opening Theme
2. Green Hell
3. Jaguar And The Terrapin
4. Flooded Forest
5. Hidden Shadow
6. River God
- secrets Of The Amazon – 2003
7. Secrets Of The Amazon
8. Killing Grounds
9. River Dolphins
10. Faces In The Forest
11. Final Journey
- jaguar : Eater Of Souls – 1999
12. Onza – Eater Of Souls
13. Relentless Sun
- serengeti Jigsaw – 1998
14. Serengeti Jigsaw
15. Massacre Of The Termites
- web Of The Spider Monkey – 1995
16. Web Of The Spider Monkey – Opening Theme
- dungeons And Dragons – 2000
17. Island Of Stone
18. Fireflies
19. Courting Chameleons
20. Rock Spires, Crocodile Caves
21. Dusty Track
22. Fathornless Caverns
- secrets Of A Norfolk Wood – 1998
23. Storm Breaks
24. Morning Call
25. Autumn Dusk
- bears Of The Russian Front – 2000
26. Bears Of Kamchatka – Opening Theme
27. In The Tundra
28. Across The Frozen Wastes
29. Nighthunt
30. Cubs
- gremlins : Face In The Forest – 1997
31. Mother Of The Moon
- jurassic Shark – 2000
32. Jurassic Shark – Opening Theme
33. Ray’s Song
34. Voyage Of The Whale Shark
35. Megalodon
36. The Only Good Shark Is A Dead One
37. Back Through Time – Under The Ocean
38. Jurassic Shark – Closing Theme
- midway : Island Of Life – 1999
39. Midway : Island Of Life – Opening Theme
40. Dolphins At Play
41. Dolphins, Seals & Rays
42. Mysteries Of The Wreck
43. Sunset Flight
44. Fight To The Death
45. From The Jaws Of Death – Touching The Face Of God



             



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