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ROCK N'ROLL  |  STUDIO

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- Style : Mgmt, Jellyfish, The Lickerish Quartet
- Membre : Dennis Wilson
- Style + Membre : Brian Wilson , Wilson Phillips

The BEACH BOYS - Surfin Usa (1963)
Par ERWIN le 6 Décembre 2012          Consultée 4956 fois

Reprenons immédiatement là où nous nous étions arrêtés, car au rythme où les albums sortent de l’escarcelle des gars de la plage, il faut se magner. « Surfin safari » a posé des bases solides, nous voici face à la seconde pierre angulaire de l’immense œuvre des BEACH BOYS les mals nommés puisque c’est à peine si les mecs savent nager… On est loin de Michael PHELPS, plus loin encore de Duke KAHANOMOKU… Mais bon, faut surfer sur la vague du succès, les dollars n'attendent pas !

Du coup, c’est un super classique du groupe qui ouvre la voie vers les sommets des billboards : « Surfin USA », chantée par Mike Love avec une portion en quasi falsetto de Brian Wilson qui signe là l’introduction de ses futurs méga hits. Bien sûr, me direz-vous, cette mélodie vous rappelle confusément quelque chose… ? Non ? « Sweet little sixteen » de Chuck BERRY vous connaissez ? Notre brave Charlie est alors en prison - une fois n’est pas coutume - et personne n’a trop envie de se pencher sur de mesquines questions de droits d’auteurs, et puis finalement dans l’Amérique de Kennedy, ce brave BERRY reste un bon vieux « Negro » digne de la case de l’oncle Tom, on l’aime bien mais il va pas ramener sa fraise face à de bons petits américains bien blancs et tout corrects, non mais sans blague !

Du coup, le plagiat éhonté – éhonté vous dis-je !!! – prend et les BB ont leur premier top du billboard…. C’est ainsi que naît une légende … Sauf que « Dollar merci », dans sa grande sagesse, Dollar a donné un génie à la Californie en la personne de Brian WILSON. Son talent insolent transpire dans le sublime slow méconnu « Lonely sea », sa voix y crée une atmosphère romantique exceptionnelle, qui rattrape totalement la blagounette de « Surfin USA ». Chuck peut bien croupir en prison après tout… Brian est à nouveau sur « Lana » en total falsetto, je précise juste qu’il ne s’agit pas d’un hommage à Lana Del Rey les gars, on est en 1963… « Farmer’s daughter » est médiocre. C’est donc Mike LOVE qu’on retrouve aux lead vocals la plupart du temps comme sur la mignonne « Shut down », hélas, « Noble surfer » et « finders keepers » sont médiocres à nouveau.

Tous les autres morceaux sont des instrumentaux, élément qui aura la fâcheuse conséquence d’intégrer les BB dans la « surf music »… Une erreur grotesque, mais néanmoins vivace. La zique du groupe est un condensé de Rock et de Doowop avec des harmonies vocales lui donnant un statut pop clairement évident. C’est « Light » et « Easy listening » dans le bon sens du terme. Nous soulignerons donc cette tentative amusante sur le « Misirlou » de Dick DALE que l’on qualifiera de … Collégienne… Avec toutefois un joli boulot de Brian à la basse. On retrouve une autre compo de Dick plus loin « Let’s go trippin » toujours dans la même veine… « Stoked » est plus convaincante, même si l’influence des VENTURES est patente. « Honky tonk », le classique de l’oublié Bill DOGGET a belle allure. Enfin, le petiot Carl WILSON compose tout seul la « Surf jam » au tempo rapide et incisif, prélude à son investissement essentiel dans le groupe.

Bref, il faut admettre que la suite de l’aventure a plutôt belle gueule. On a envie d’immédiatement découvrir l’album suivant pour voir si les espoirs de toute une nation vont porter leurs fruits… Je rappelle qu’on est en 63, Elvis se la coule douce, et Bob – l’idiot ! - est toujours en train de dragouiller Joan. Donc, en définitive, « les USA surfent », ça le fait pour des ricains qui tentent vainement de s’ouvrir à la nouvelle frontière… Ouais mais c’est dur : Chuck est toujours en prison, Jack va se faire flinguer par Oswald qui va se faire descendre par Jack – Ruby, hein pas le premier, vous suivez ou quoi ? Et puis damned ! Les rosbifs commencent le débarquement : « Please please me » et « Love me do » passent sur toutes les radios ! Dur, dur d’être surfeur en 63 !

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   ERWIN

 
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- Mike Love (saxophone, chant)
- Brian Wilson (basse, claviers, chant)
- Carl Wilson (guitare, chant)
- Dennis Wilson (batterie, chant)
- David Marks (guitare, chant)


1. Surfin Usa
2. Farmer’s Daughter
3. Misirlou
4. Stoked
5. Lonely Sea
6. Shut Down
7. Noble Surfer
8. Honky Tonk
9. Lana
10. Surf Jam
11. Let’s Go Trippin
12. Finders Keepers



             



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