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- Style : Mgmt, Jellyfish, The Lickerish Quartet
- Membre : Dennis Wilson
- Style + Membre : Brian Wilson , Wilson Phillips

The BEACH BOYS - Carl And His Passions - So Tough (1972)
Par MARCO STIVELL le 15 Juillet 2024          Consultée 672 fois

Cet album-là a tout de la curiosité, en plus de briser un peu l'effectif devenu classique du groupe. Rien que le titre déjà, Carl and the Passions – So Tough (en français 'si dur', dans le sens harassant), mélangé à la pochette un brin kitschoune sent à plein nez le bon délire au milieu de l'envie de retrouver un public large dans le plus grand enthousiasme, avec la bénédiction du cousin Mike Love, surtout après l'artwork dépressif du merveilleux Surf's Up (1971). La Warner a vendu ce nouvel effort aux tons rouges un peu sous le bras, sans y croire et effectivement, le succès n'a pas vraiment été au rendez-vous.

Pas de chance pour les nouveaux venus ! Pour pallier au départ de Bruce Johnston, les BEACH BOYS se sont alloués les services de Ricky Fataar et Blondie Chaplin, l'un plutôt batteur et l'autre guitariste, tous deux chanteurs bien naturellement. Au sein de leur groupe The FLAMES, il s'agit de deux musiciens sud-africains très en vue ; on peut s'amuser de voir notre bande de copains californiens se fasciner toujours autant pour les autres 'sud', comme musicalement l'autre côté/région la plus ensoleillée des Etats-Unis ("Cotton Fields", "Sloop John B" si l'on étend au Golfe du Mexique), ou alors ici un autre continent en termes d'effectifs.

Ce cher Carl Wilson aurait repéré nos deux pas-si-chanceux durant leur tournée récente en Grande-Bretagne et a voulu leur produire un album en cette orée des années 70. Leur temps au sein du groupe demeure compté (deux-trois ans) et on peut déjà dire sans trop de mal que nonobstant une certaine qualité artistique bien que différente d'avant, Chaplin comme Fataar auront d'autres occasions de se rendre plus en vue par la suite, le dernier en faisant partie du feuilleton TV musical du MONTY PYTHON Eric Idle (le plus doué en composition), nommé All You Need is Cash avec sa parodie des BEATLES (The RUTLES) durant la seconde moitié des années 70, et Blondie Chaplin, bien plus tard encore, vers la fin des années 90, en intègrant un autre groupe dinosaure et d'envergure, pour leurs tournées en permanence : The ROLLING STONES.

Carl and the Passions – So Tough est un peu l'album patchwork (formule décidément adoptée depuis 69) qui tient à gommer les dissensions grâce à l'arrivée de sang frais et qui a pour but de contenter tout le monde. Pour sûr, celui qui y trouve son compte, c'est Dennis Wilson, ayant abandonné l'idée (pour l'heure) d'un album solo, qui fournit en partie deux compositions. Celles-ci, "Make It Good" et "Cuddle Up", plutôt placées en fin d'album, en sont aussi les plus tristes : co-écrites avec son ami Daryl Dragon préposé aux arrangements orchestraux (et qui fait également venir aux choeurs sa femme Toni Tennille avec qui il a un duo en dehors, CAPTAIN), elles se montrent déchirantes autant que splendides et riches dans leurs évolutions (voix, solo d'alto conclusif). Après avoir snobé Surf's Up, brave Dennis fait un peu le sien ! Sans rancune.

Il y a là de quoi s'opposer largement pour le coup à la légèreté voulue par Brian Wilson (jamais très loin même alors qu'il ne fait que co-signer trois titres), aidé de nouveau par leur manager Jack Rieley, sur "You Need a Mess of Help to Stand Alone", d'inspiration blues-rock du plus bel effet. Carl Wilson y chante avec caractère, basse et banjo remplis de panache et, même si on ressent déjà une différence, les choeurs habituels sont là pour nous fournir de beaux repères. Chaplin et Fataar suivent avec "Here She Comes", pop song au rythme shuffle/ternaire endiablé, tout à fait convaincante et sans prétention, du moins jusqu'à cette excellente jam finale, piano en avant, roulements de batterie dont Fataar joue pratiquement sur tout le disque. Ils proposent ensuite "Hold On, Dear Brother", blues léché plus ou moins pépère, lui aussi à valider.

Mike Love, soutenu par Brian et l'ami Al Jardine revenu à plus de discrétion lui aussi, va encore plus loin vers le soleil mais en inspirant fort comme sur un tapis de méditation tel qu'il aime, avec "He Come Down", où il fait carrément entrer les BEACH BOYS dans une case gospel 'maison'. Sa voix grave plane joliment et les arrangements, d'abord ballade puis surf festif, sont suffisamment riches rien que du côté des voix pour amener une belle couleur progressive. Très bon, idem des autres efforts de Carl, à savoir la feutrée et espiègle "All That is That" (ce fondu final qui le laisse seul en voix de tête, miam !) ainsi que "Marcella", fond de tiroir où Brian mentionne passionnément sa rencontre avec une masseuse du même prénom, ballade surf californienne d'une efficacité redoutable, aux guitares bien affûtées, Bruce présent dans les choeurs. Sans être un grand, absolument pas un album mineur !
Note réelle : 3,75

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   MARCO STIVELL

 
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- Brian Wilson (chant, piano, synthétiseur moog, percussions)
- Carl Wilson (chant, guitares, pianos, percussions)
- Dennis Wilson (chant, piano, orgue, synthétiseur moog)
- Mike Love (chant, percussions)
- Al Jardine (chant, percussions)
- Ricky Fataar (chant, batterie, percussions, orgue hammond)
- Blondie Chaplin (chant, basse, guitares, percussions)
- Bruce Johnston (choeurs)
- Daryl Dragon (pian, arrangements orchestraux)
- Toni Tennille, Jack Rieley (choeurs)
- Billy Hinsche (choeurs, guitares)
- Tandyn Almer (basse, autoharpes)
- Norman Botnickdavid Burk (alto)
- Frank Capp (timbales)
- Barbara Carlson, Vincent Derosa (cor d'harmonie)
- Douglas Dillard (banjo)
- Stephens Lafever (basse)
- Gordon Marron (violon électrique)
- Tony Martin Jr, Orville Red Rhodes (pedal steel guitares)
- Alex Del Zoppo (piano)
- Bonnie Douglas, Assa Drori (violon)
- Spiro Stamos, Dorothy Wade (violon)
- Sheldon Sanov, Leonard Selic (violon)
- Jay Rosen, Nathan Ross (violon)
- Shari Zippert, Irving Geller (violon)
- Alfred Lustgarten, Leonard Malarsky (violon)
- Joseph Reilich, David Schwartz (alto)
- Nathan Gershman, Victor Sazer (violoncelle)
- Joann Johannsen, Jan Kelley (violoncelle)
- James D. Hughart, Richard F Kelley Sr (contrebasse)
- Meyer Rubin (contrebasse)
- David Duke, George Hyde (cor d'harmonie)
- Chuck Findley, Ollie Mitchell (trompette)
- Lew Mccreary (trombone)
- Dick “slyde” Hyde (trombone basse)


1. You Need A Mess Of Help To Stand Alone
2. Here She Comes
3. He Come Down
4. Marcella
5. Hold On, Dear Brother
6. Make It Good
7. All This Is That
8. Cuddle Up



             



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