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- Membre : Van Der Graaf Generator, The Purple Helmets
- Style + Membre : Peter Hammill Et Gary Lucas

Peter HAMMILL - Everyone You Hold (1997)
Par ARP2600 le 14 Août 2015          Consultée 1529 fois

Le moment est venu d'explorer la forêt de pronoms de Peter HAMMILL. Après l'équilibré et relativement accessible X my Heart, où figurait une chanson nommée « A forest of pronouns », il a en effet publié quatre albums dont le titre commence par un pronom et qui présentent des points communs évidents. C'est peut-être juste une idée en l'air, HAMMILL n'a pas parlé de cela, mais il serait étrange que ce soit une coïncidence... en tout cas, c'est plus amusant que le contenu des albums en question.

Le premier, sorti en 1997, se nomme Everyone you hold et est manifestement un BeCalm. Autrement dit un album lent, très lent. Trop lent si vous voulez mon avis... Il comporte 9 chansons pour 51 minutes, toutes dans des ambiances lentes et un peu irréelles, et pourtant manifestement axées sur la voix. On ne peut pas dire qu'il soit vraiment raté, mais il est pour le moins lassant et inégal. Si on le compare aux précédents BeCalm, on peux dire qu'il est meilleur que And close as this car les orchestrations sont plus riches et subtiles. A l'inverse, il semble moins cohérent et varié que Fireships.

La pochette est assez éloquente. Cela faisait longtemps que HAMMILL n'avait pas utilisé sa trombine... depuis And close as this en 86 en fait. Il s'agit logiquement d'un album plus personnel voire introspectif, un véritable projet solo. HAMMILL est le principal interprète et, bien entendu, le producteur. Hugh Banton et le batteur Manny Elias l'aident un peu, mais bien moins que sur les disques précédents, et David Jackson n'a pas pu participer aux enregistrements, ce qui est dommage car du saxophone était prévu et aurait peut-être amélioré certains titres. Notons également que ses filles assurent les chœurs sur « Phosphorescence », mais ce n'est pas une franche réussite.

Parlons un peu plus du style. Everyone you hold, comme ses futurs frères pronominaux, est un étrange animal. Il combine un fond sonore ambiant, avec des guitares lancinantes et des bruitages légers, et des mélodies plutôt romantiques, avec également beaucoup d'accompagnement de clavier. Une tentative hybride assez déconcertante, mais par moments intéressante. This poursuivra dans cette voie, mais en se permettant d'une part quelques mid-tempos, d'autre part une vraie chanson ambiante, avec la voix plus instrumentalisée, mais n'anticipons pas.

Outre les tempos peu élevés, le gros problème du disque est donc qu'il est inégal. Clairement, si tout était du niveau de la chanson-titre ou de « Nothing Comes », on pourrait parler d'un bon album. Mais il y a du déchet... curieusement, les défauts se concentrent dans certaines plages : sur « Personality », « Phosphorescence » et « Bubble », on trouve à la fois un accompagnement trop minimal, des textes sonnant mal, des chœurs overdubbés déplaisants... un tiers à oublier. « Falling open » est plus intéressante, elle est précisément une ébauche de chanson ambiante, mais le chant tristounet la rend indigeste. « Can do » est la seule à offrir quelque chose d'un peu plus rock, d'un peu plus sombre et vicieux, toutes proportions gardées, mais ce n'est pas de la haute voltige.

Dans le bon tas, on peut éventuellement mettre la berceuse finale « Tenderness », un peu mélo et avec des bruitages peu adaptés, mais quand même bien écrite. Néanmoins, on retiendra surtout la nébuleuse chanson-titre, où la lenteur est justifiée et à la mélodie superbe, tout en précisant qu'elle n'est pas très originale quand même, surtout les lignes de piano. « Nothing Comes », elle, est simplement belle, le piano et le violon y sont magnifiquement utilisés pour donner un caractère rêveur et mélancolique, deux traits qu'on peut également attribuer à la mélodique et légère « From the safe house ».

Le bilan n'est quand même pas très positif. Doit-on insister sur le fait qu'un album entièrement lent est extrêmement difficile à réussir ? On ne peut pas blâmer Peter Hammill d'essayer de faire une musique artistique et subtile, mais on peut contester que cela passe forcément par un tel manque de tonus. Si on y ajoute une qualité de composition et d'écriture fluctuante, on obtient un album faiblard, un petit gâchis même.

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- Peter Hammill (guitares, claviers, chant)
- Manny Elias (percussions sur 2,5,8,9)
- Hugh Banton (orgues sur 2,7)
- Stuart Gordon (violon sur 3,5)
- David Lord (claviers sur 1)
- Beatrice Hammill (chœurs sur 5)
- Holly Hammill (chœurs sur 5)


1. Everyone You Hold
2. Personality
3. Nothing Comes
4. From The Safe House
5. Phosphorescence
6. Falling Open
7. Bubble
8. Can Do
9. Tenderness



             



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