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- Membre : Van Der Graaf Generator, The Purple Helmets
- Style + Membre : Peter Hammill Et Gary Lucas

Peter HAMMILL - Consequences (2012)
Par ARP2600 le 7 Octobre 2017          Consultée 1503 fois

Bon. Là, je me sens désarmé, à court d'arguments pour essayer de défendre le travail de Peter Hammill. Jusqu'ici, il n'avait fallu démolir que And close and this, une mauvaise idée, et Out of water, victime des sonorités de son époque. Cette fois, je crains que ce ne soit plus grave... Consequences, son album de 2012, ne peut pas vraiment être pris au sérieux, cela m'étonne beaucoup que certains critiques réussissent encore à encenser un truc pareil. Navré, mais là, il y a un gros problème.

Finalement, la marque de fabrique de Peter Hammill, et sans doute ce qui l'a rendu si influent, est son sens de la gravité. Là où le rock était un genre festif au départ, voire parfois un peu contestataire, Hammill l'a doté d'une dimension à la fois romantique et sérieuse qui a imprégné des sous-genres entiers. Rares sont ses chansons qu'on peut qualifier d'amusantes, certaines des plus rageuses comme « Birthday special » ou paradoxalement des plus expérimentales comme « Motorbike in Africa », peut-être, mais pas franchement rigolotes pour autant. Non, Hammill, c'est parfois de la rage, parfois de la peur, souvent de la tristesse, bref de la gravité. Il faut avoir envie de se plonger dans une telle ambiance, même dans ses premiers albums. Cependant, comme cela a été dit dans les chroniques précédentes, c'est devenu encore bien pire dans les années 2000 avec des albums comme Singularity et Thin Air.

Consequences, lui, est empreint de gravité au point de faire disjoncter l'esprit de l'auditeur. Trop, c'est trop, on n'y croit plus. À la moitié de l'album, on commence à trouver que c'est de la torture d'écouter une telle musique, et parfois on rit nerveusement devant un tel ridicule. Oui, c'est à ce point. Il faut l'entendre pour le croire. Il semble que Hammill ait à ce point voulu paraître grave qu'il en ait perdu le sens de la beauté, et du rythme par la même occasion.

En fait, c'est tout simplement mauvais, il ne faut pas chercher trop loin... tout est lent, le chant est vaseux, l'orchestration somme toute assez simple : guitare ou piano, parfois un peu de batterie, du chant re-recordé pour donner des effets de choeur ; et le rythme est du grand n'importe quoi en général, il ne cherche manifestement pas à ce que les différentes parties de la musique soient bien synchronisées, une vraie bouillie, surtout à partir de « Close to me ». Le début de l'album est encore plus ou moins audible, puis on s'enfonce dans ce marasme navrant.

Il est pourtant encore capable de faire une musique correcte... Je n'ai pas changé d'avis au sujet de Thin Air, sorti en 2009, un album difficile mais crédible ; sa collaboration avec Gary Lucas en 2014 fait revivre son sens esthétique ; enfin, A Grounding in Numbers de Van der Graaf Generator en 2011, est très réussi, notamment en ce qui concerne les structures rythmiques complexes. Aucune excuse donc, on peut dire qu'il s'est méchamment planté sur Consequences. Trois réactions sont possibles quand il s'achève enfin : soit on reste hébété, soit on va se pendre, soit on crie de joie. Sérieusement, personne ne devrait être obligé d'écouter une horreur pareille.

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- Peter Hammill (tout)


1. Eat My Words, Bite My Tongue
2. That Wasn't What I Said
3. Constantly Overheard
4. New Pen-pal
5. Close To Me
6. All The Tiredness
7. Perfect Pose
8. Scissors
9. Bravest Face
10. A Run Of Luck



             



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