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- Membre : Van Der Graaf Generator, The Purple Helmets
- Style + Membre : Peter Hammill Et Gary Lucas

Peter HAMMILL - None Of The Above (2000)
Par ARP2600 le 20 Août 2015          Consultée 1369 fois

Aucun des précédents, vraiment... Que cherche à nous faire croire Peter Hammill avec le titre de son album de 2000 ? C'est pour le moins trompeur car ce None of the above n'est en rien original. Oh, bien sûr, comme d'habitude, on trouve quelques expériences sonores, mais moins que sur Everyone you hold ou What, Now?, par exemple. Là où This récapitulait sa carrière, mais avec la volonté d'aller de l'avant, ce disque-ci cherche à avancer sans trouver l'inspiration...

S'il faut le relier à un de ses trois frères pronominaux, c'est forcément à Everyone you hold qu'on pensera. None of the above n'est pas tout-à-fait un BeCalm, la partie centrale étant un peu plus énervée, mais il ne déborde pour autant pas de tonus. De plus, la pochette avec son visage orienté vers la droite semble répondre directement à celle de l'album de 97. Les deux sont des travaux vraiment personnels, là où This se permet un peu plus d'interventions d'autres instrumentistes. De plus, ils partagent le fait d'être assez inégaux, plusieurs chansons étant indignes de son talent.

Le passage à l'an 2000 (mais pas encore au troisième millénaire) ne semble pas avoir beaucoup changé les options sonores de Hammill. Au contraire, on constate le retour à un certain dépouillement, jamais aussi pire que sur un And close and this, certes, mais quand même assez dur à avaler sur un « Naming the rose » ou un « In a bottle ». Là où Everyone you hold présentait un certain raffinement, et à plus forte raison un This, on constatera un retour des sonorités un peu kitsch ici... on pourrait plaisanter comme le font certains au sujet des années 80 et dire que du jour au lendemain, quand on est passé dans la décennie 2000, les synthétiseurs sont devenus tout pourris, mais ce n'est évidemment pas si caricatural. Au rang des chansons barbantes et orchestrées maladroitement, ajoutons « Tango for one » (le thème est évident) et le final « Astart ».

Comme il n'y a que huit chansons, cela fait une moitié environ qui n'est guère mémorable... on est bien mal parti. C'est l'occasion de signaler que Peter Hammill est un de ceux qui n'ont jamais cédé à la tentation de proposer des albums interminables à l'ère du CD. En dehors de ses œuvres expérimentales qui peuvent prendre un peu plus d'espace, ses plus longs albums sont les BeCalm Fireships et Everyone you hold avec 52 minutes ; sachant que le bon vieux Chameleon en durait un peu plus de 50, on voit qu'il n'a jamais exagéré. Au moins, même si ses albums récents sont parfois assez difficiles à suivre, leur durée limitée les sert plutôt bien. None of the above, lui, dure un très moyen 44 minutes.

Dans le camp des chansons intéressantes, on trouve l'ouverture romantique « Touch and go », un peu kitsch mais avec une belle mélodie accompagnée de piano dont il a le secret. La plus belle est sans doute « How far I fell » qui rappelle rien moins que In Camera, avec un beau mélange rassurant de guitare acoustique et de piano contrastant avec quelques sonorités plus exotiques. « Somebody bad enough » est un numéro plus rythmique, pas très réussi, mais important car il évite le piège du BeCalm. Enfin, « Like Veronica » est la plus mélancolique. Elle semble parler de problèmes conjugaux (disputes ? maltraitance ? Ce n'est pas très clair), mais l'important est la musique, avec de belles envolées électriques entre deux couplets éthérés.

Un album moyen de plus donc, plus accessible mais moins intéressant que Everyone you hold. On a fait mieux sur le sujet de la rupture. Seuls les amateurs de l'art rock étrange et sophistiqué que Hammill a développé aux cours des dernières décennies pourront lui trouver de l'intérêt. Certains qualifient ceci de poignant... que dire sinon qu'ils n'ont pas dû entendre ses premiers albums, ou alors c'est simplement parce qu'il y a plusieurs manières de ressentir la musique, ce qui me fait parfois penser que je ne suis peut-être pas la bonne personne pour juger les travaux récents de Hammill, mais au moins il me semble être cohérent dans ma perception générale de son œuvre.

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- Peter Hammill (claviers, guitares, chant, etc.)
- Stuart Gordon (violons sur 2,5,8)
- Manny Elias (batterie sur 6)
- Beatrice Hammill (chœurs sur 2,8)
- Holly Hammill (chœurs sur 2,8)


1. Touch And Go
2. Naming The Rose
3. How Far I Fell
4. Somebody Bad Enough
5. Tango For One
6. Like Veronica
7. In A Bottle
8. Astart



             



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