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- Membre : Van Der Graaf Generator, The Purple Helmets
- Style + Membre : Peter Hammill Et Gary Lucas

Peter HAMMILL - What, Now? (2001)
Par ARP2600 le 21 Août 2015          Consultée 1358 fois

Le dernier pronom de la série est interrogatif, cela annonce d'emblée un album teinté d'incertitude, ce qui se retrouve jusqu'à cette jolie pochette floue. La musique est de fait plus mystérieuse que sur les précédents, par moments vraiment étrange voire instable. Le résultat est également incertain... What, Now? est une œuvre un peu difficile à juger, globalement peu réussie, mais présentant des moments à retenir.

Cette fois, le troisième millénaire est bien arrivé, mais il n'y a encore rien de bien neuf sous le soleil chez Peter Hammill. Les sonorités sont de la même catégorie que sur les autres albums au titre pronominal. Beaucoup d'effets de guitares et de sonorités électroniques, quelques interventions de ses complices privilégiés à l'époque : David Jackson aux bois, Manny Elias aux percussions et Stuart Gordon aux violons. On retrouve la majeure partie du raffinement de Everyone You Hold et This, sauf sur "Wendy and the Lost Boy" qui tombe quelque peu dans le piège du kitsch.

Parlons tout de suite de la structure de l'album, assez évidente. Il y a clairement cinq parties d'environ dix minutes : une longue ouverture un peu prog, trois petites chansons, deux longs titres évocateurs, et pour terminer deux chansons plus bizarres de durée moyenne. Le défaut habituel de Hammill est bien présent, la plupart de ces plages sont lentes, on ressent plutôt l'effet BeCalm, ce qui n'est pas un bon point, d'autant que les trois longs morceaux sont précisément d'une durée excessive. C'est bien dommage car ils partent tous d'une bonne idée. Il aurait mieux valu faire un album d'une quarantaine de minutes ou alors ajouter une neuvième chanson.

Ceci vaut en particulier pour "Edge of the Road" qui pourrait s'arrêter après cinq minutes trente, semble partir sur un motif prog intéressant, mais revient vite au thème pour quatre minutes supplémentaires totalement superflues. Le cas de "Here Come the Talkies" est plus intéressant. Elle se place dans le contexte du cinéma et, si elle ne vaut pas un "Film Noir", est plutôt passionnante, y compris grâce à ce riff inattendu après quatre minutes, qui donne d'ailleurs lieu d'emblée au seul passage vraiment animé du disque. D'autre part, "Lunatic in Knots" propose certainement la plus belle ambiance, avec des paroles très poétiques sur le sujet des rêves.

Et puis, il y a le reste. Passons sur "The American Girl" et "Wendy and the Lost Boy" qui sont sympathiques mais anecdotiques. Les deux derniers titres de l'album sont intrigants et doivent être considérés comme inquiétants pour la suite de sa carrière... "Fed to the wolves" est inutilement tendu, son rythme est difficile à cerner et l'intensité du chant détonne avec le fond instrumental, si on le compare avec un "Gog", ce n'est pas bien fameux. "Enough", quant à lui, est complètement déstructuré, il rappelle un peu ses expérimentations comme "The Moebius Loop" et dénote une fois de plus l'intérêt de Hammill pour les mots en eux-même et la sémantique... pas très réussi en tout cas. Terminons sur une note positive avec la courte mais belle "Far-Flung", qui présente des passages ambiants un peu comme sur "The Light Continent", mais avec une guitare plus évidente.

Au final, on peut dire que ce disque n'est pas mauvais, il devrait convaincre certaines personnes férues d'un art rock qui ne se donne pas à la première écoute. C'est le deuxième choix évident parmi les pronoms, quoi qu'il en soit, il est bien plus riche en idées que Everyone You Hold et None of the Above. C'est ici que vient la fin d'un certain mélange sonore étrange mais séduisant chez Hammill. Après une couvée de 2002 plus directe, axée sur la guitare de manière étonnamment conventionnelle, la plupart de ses albums les plus récents sont au contraire dangereusement hermétiques.

Note : 2,5/5

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- Peter Hammill (chant, claviers, guitares, etc.)
- Manny Elias (batterie sur 1,5,6,7)
- Stuart Gordon (violons sur 1,3,5,7)
- David Jackson (saxophones, flûte sur 3,6)


1. Here Come The Talkies
2. Far-flung (across The Sky)
3. The American Girl
4. Wendy And The Lost Boy
5. Lunatic In Knots
6. Edge Of The Road
7. Fed To The Wolves
8. Enough



             



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