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- Style : Sanseverino, Jerry Lee Lewis , Elvis Presley

Johnny CASH - Sings The Songs That Made Him Famous (1958)
Par ERWIN le 5 Septembre 2015          Consultée 2163 fois

A la fin de l'année 58, Sun se décide à sortir, sous forme de compilation améliorée, les titres composés par CASH en single. L’époque est bénie des dieux, la révolution de la musique est en marche, mais déjà, ELVIS est devenu le king, et nombreux sont les rivaux qui rêvent de gloire et de billets verts. C’est dans ce contexte créatif insolent doublé d’une concurrence terrible que le sudiste Johnny CASH doit continuer de faire ses preuves.

On retrouve ici en premier lieu le standard "I Walk the Line", dans une version un peu plus moderne, peu à peu elle s’enrichira avec les années jusqu’à devenir l’immuable classique qu’elle est aujourd’hui. Cela reste malgré tout une redite ! Puis, nous avons "There You Go" qui date de 56, et était alors un petit essai pour accélérer le tempo et faire sonner la gratte plus rock, mais le résultat me laisse dubitatif : il manque clairement un DJ Fontana derrière les fûts et un Cliff Gallup à la guitare pour faire naître la pulsion diabolique du Rock’n’roll. Tout ceci est trop gentillet. En revanche, "Next In Line" nous replonge dans les standards créés quelques années plus tôt par Hank WILLIAMS, à la lisière des divers genres. Ça sonne un peu daté, mais on l’imagine bien en B.O d’un film de cowboy avec John Wayne. En parlant du grand Hank, figure tutélaire du Rock’n’roll, voici "I Can’t Help It" qui sonne à mon sens trop steady pour rivaliser avec celle proposée par son rival d’alors, Elvis PRESLEY. On remarque immédiatement que l’aspect fabuleusement sexuel du chant d’Elvis est totalement absent chez son pote de l’Arkansas. Une différence qui fait incontestablement de l’un le roi du rock et de l’autre le roi de la country. Sans doute, Johnny CASH n’est juste pas capable de minauder ou n'a pas envie de faire le show comme ELVIS.

La superbe ligne mélodique de "Guess Things Happen This Way" est en parfaite adéquation avec une des branches majeures des débuts du rock’n’roll. C’est un doo-wop de superbe facture qui bénéficie de la voix si belle du roi de la country. Un superbe titre qui n’a pourtant guère connu la postérité. "Train of Love" est un pur rockabilly. On sent encore quelques hésitations à se lâcher chez le guitariste Luther Perkins, mais imaginez combien il devait, à l’époque, être difficile d’échapper à la culture country traditionnelle. "Ballad of a Teenage Queen" me rappelle certaines chansons d’Eddie COCHRAN. Nous sommes donc a priori en plein Rock’n’roll. Alors certes, les intonations de Johnny ne sont jamais trop fun, comme il faudrait pour plaire au plus grand nombre, mais la chanson est fort belle. "Big River" propose une orchestration plus rythmée, et donc nettement plus rock, même le chant de Johnny est plus smooth que d’ordinaire. Le résultat est étonnant et donc plutôt remarquable.

Ensuite, vous serez avisés de jeter une oreille tolérante sur "The Ways of a Woman in Love", chanson composée par Charlie RICH, puis écoutez les premiers albums de Ricky NELSON, la teenage idol la plus populaire de l’histoire du Rock et qui débute à peine alors sa carrière. On y retrouve sans aucun doute les futurs gimmicks présents sur "Hello Mary Lou" parmi d’autres super classiques. "Home of the Blues" le voit se lâcher un peu plus, toujours dans cette même idée assez cool teenage idol. "Don't Make Me Go" rappelle les mid-tempo slows qu’Elvis aime à pratiquer à cette époque, mais à nouveau, la guitare reste un brin empotée. Dommage, car la mélodie est belle.

Et puis, il y a du cantique, allez ! "You’re the Nearest Things to Heaven" sonne déjà très gospel. Après la souffrance endurée à me farcir tous les L.P du king au niveau du gospel, j’avoue un brin d’embarras devant ce genre de titres de prime abord, mais il faut admettre que le style de Johnny se marie remarquablement avec les bondieuseries chères aux ricains. Et là, bah j’admets que c’est pas mal du tout. Pas transcendant pour autant, alors que cela devrait être le but finalement - mais le titre est agréable et la voix toujours céleste.

Il est donc incontestable que ce deuxième opus est plus rock que le premier. Est-ce l’influence du patron des sun records, Sam Phillips ? Il paraît pourtant déjà évident que jamais Johnny ne pourra concurrencer le King Elvis sur le terrain du Rock’n’roll, et qu’il va progressivement orienter ses compositions vers la country. Il n’est pas le premier à agir ainsi. Le killer Jerry Lee LEWIS voulait lui aussi faire de la country. Il s’est forcé plus ou moins, même si les groupies backstage, ça a du bon. Toujours est-il que nous voici avec un album bien rock de l’icône de la country !

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   ERWIN

 
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1. Ballad Of A Teenage Queen
2. There You Go
3. I Walk The Line
4. Don’t Make Me Go
5. Guess Things Happen That Way
6. Train Of Love
7. The Ways Of A Woman In Love
8. Next In Line
9. You’re The Nearest Things To Heaven
10. I Can’t Help It
11. Home Of The Blues
12. Big River



             



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