La hardisante « Width of a circle » ouvre des hostilités évidentes sur ce second album ou Bowie annonce la couleur en s’affichant avec une robe sur la couverture - C’est inexplicable, mais sur lui, cela ne me choque pas -, on retrouvera cet aspect agressif sur « Saviour machine » puis sur le très Glam « She shook me cold ». … Mais c’est avec le sublime « Black country rock » que nous rentrons dans le vif du sujet, morceau simple mais ô combien addictif ! Le chant lascif y est céleste et prône une approche tout à fait personnelle de la musique.
C’est toutefois « After all » qui emporte toute mon admiration alors que notre compositeur n’a encore que 23 ans. Quel talent invraisemblable ! Quelle vision ! Les superlatifs ne manquent pas pour décrire cette musique si originale. On y retrouve certains ingrédients mélodiques propres à John LENNON, mais la lancinance est juste somptueuse.
Bien entendu, comment passer sous silence le titre mythique qui passera à la postérité « The man who sold the world », son petit lick de gratte indécent mais tellement efficace. Finalement un standard, c’est facile à créer : une guitare folk, quelques effets presque « cheap »… C’est tellement évident, cet Hammond sur le refrain… On devrait en pondre un tous les jours… Sauf que…

Un deuxième opus qui conforte les fondations avec assurance, délicatesse et puissance. Un cocktail explosif et racé.