Nous voilà confronté à la fin de la trilogie berlinoise. Exercice complexe, l’effet de surprise est bien derrière nous, et les auditeurs ont cru apprendre à déchiffrer les messages subliminaux de Brian et David. Pourtant c’est avec ce dernier essai que l’on touche à l’expérimental le plus déjanté. J’en veux pour preuve le chant de « African night flight », totalement délirante, ou plutôt composée sous substance hautement hallucinogène, les ptits dej' ne devaient pas se composer de Banania lors des sessions, c’est sûr… L’ensemble de l’œuvre est plutôt hermétique. « Move on » est dans la même rupture, une batterie qui cavalcade, une guitare qui riffe, et David qui s’envole loin des considérations mortelles, et je ne vous parle pas de « Red sails », complètement zinzin mais diablement addictive....

On arrive à cette curiosité Psycho Reggae qu’est cette merveille de « Yassassin », assurément une des plus belles compos du Duke, à mon humble avis. Si vous n’avez pas envie de bouger la dessus, c’est que vous êtes de mauvaise foi. « D.J » est un petit funk sympa.
Puis c’est la course de « Look back in anger » et le skeud s’achève sur cet hymne proto Cold wave qu’est « Red money »… c’est à cet instant qu’il convient de rappeler l’influence immense de BOWIE auprès de toutes les générations.

C’est toutefois celui que j’apprécie le moins de la trilogie…