J’ai toujours trouvé que Low, c’était les doigts dans le nez. Fastoche, presque trop. Un disque très facile d’accès. Impossible de dire pourquoi. D’aucuns le trouveront anguleux, peu avenant, voire agressif. Pas moi. Là où l’esthétique de la laideur pratiquée sur Heroes est insupportable à mes oreilles (mais après tout, rien n’empêche d’aimer la laideur, c’est une question d’attitude), Low m’a toujours semblé lisse, ou disons net. Propre et carré. Avec une production finalement très proche de la pureté Glam du grand BOWIE.

Il y a sur Low toute la maîtrise mélodique dont Heroes est dépourvu. Et surtout un sens du rythme et de la concision ("Breaking Glass" est d’une durée parfaite) que BOWIE a ensuite égaré jusqu’en 1983. Même les chansons les plus douteuses au premier abord ("What in The World"…) prennent des détours mélancoliques inattendus.

Et puis il y a les instrumentaux… ENO, êtes-vous sûrs ? C’est agréable à écouter, varié, plutôt planant. C’est surtout très beau et jamais ennuyeux. Mon hypothèse est qu’il y a une erreur sur la pochette, dont personne ne s’est aperçu jusqu’à présent : à Berlin comme à Hérouville, c’est VANGELIS qui était en studio avec BOWIE.