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SPACE ROCK  |  STUDIO

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1970 Hawkwind
1971 In Search Of Space
2019 All Aboard The Skylar...
2021 Somnia
 

- Membre : Amon DÜÜl Ii, Arthur Brown , Lemmy, Slim Jim & Danny B., Richard Wahnfried , High Tide, Pretty Things/yardbird Blues Band, MotÖrhead, Blind Faith, Cream
- Style + Membre : Hawklords, Nik Turner , Gong, Dave Brock , Robert Calvert
 

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HAWKWIND - Hall Of The Mountain Grill (1974)
Par PSYCHODIVER le 3 Juillet 2023          Consultée 354 fois

Trois albums studio mémorables dont le dernier n'est autre que le sommet éternel d'une discographie qui donnerait naissance à bien d'autres grands moments ; une tournée aussi spectaculaire qu'épuisante jusqu'en Amérique (le trop sage "Space Ritual" suivi du sympathique "The 1999 Party") ; un single maudit qui a condamné le groupe à la clandestinité à perpétuité ("Urban Guerilla") ; les départs du claviériste Dik Mik et de Robert Calvert vaincu par sa santé mentale et qui choisit l'internement. Les années 73/74 n'ont pas été de tout repos pour HAWKWIND. Mais Dave Brock n'en a cure. Et la suite de l'escapade interstellaire entamée sur In Search Of Space était loin d'avoir livré tous ses rebondissements et trésors.
Rien que parce qu'il s'intègre au concept initial des HAWKS en tant que suite logique des événements de Doremi Fasol Latido, l'exil et la bataille contre le Mal laissant la place à l'exploration des étendues spatiales délivrées des ténèbres, Hall Of The Mountain Grill demeure l'un des opus incontournables des freaks. Et, comme si la cohérence thématique ne suffisait pas, ce quatrième album studio multiplie les qualités esthétiques et musicales.

Le génial multi-instrumentiste Simon House, dont les prouesses aux claviers comme au violon feront date dans l'histoire du rock, est chargé de remplacer Dik Mik. Bob Calvert, malgré son absence, semble toujours présent, d'une part via la production assurée par l'excellent Roy Thomas Baker, que lui avait convoqué, et les HAWKS sur son explosif premier effort solo Captain Lockheed & The Starfighters, d'une autre par l'aura pessimiste et crépusculaire qui entoure le disque. C'est un fait, Hall Of The Mountain Grill est l'album le plus triste et désabusé d'HAWKWIND, pour les 70's comme pour l'avenir.
L'album de la désillusion. Une ambiance qui s'installe dès la fabuleuse pochette (la plus belle signée Barney Bubbles), véritable invitation au voyage à travers les merveilles de l'espace et les exoplanètes habitables qui a dû bien inspirer George Lucas et ses concepteurs visuels pour L'Empire Contre Attaque.

Mais tristesse ne rime pas avec lamentations. Brock et ses hommes ne rendent pas les armes dont ils ont su faire si bon usage par le passé. Les textes sont toujours bien remontés contre l'urbanisation, le matérialisme et le déclin de l'humanité.
L'iconique et déterminé "The Psychedelic Warlords" donne le ton d'entrée. Et les hymnes space speed ne manquent pas. Du sublime "D Rider" de Nik Turner au furieux "You'de Better Believe It", dont l'introduction électronique donnera bien des idées (de plagiat) à un certain Jean-Michel Jarre quatre ans plus tard pour son "Équinoxe 1". La facette contemplative des HAWKS prend une dimension jamais atteinte auparavant via le superbe morceau éponyme (où le TANGERINE DREAM de Stratosfear rencontre THE ALAN PARSONS PROJECT) et le merveilleux (et floydien post Dark Side Of The Moon) "Wind Of Change", tout simplement le plus bel instrumental jamais composé par les Anglais (ce dernier, peu cité parmi les morceaux d'anthologie du combo, sera régulièrement interprété en concert durant la période Calvert, merci Bob). Deux titres à travers lesquels Simon House démontre l'étendue infinie de son talent (oui, j'apprécie beaucoup le monsieur, archétype du grand artiste aussi confidentiel que brillant).
L'ensemble est donc rock, toujours enclin à nous faire voyager à la vitesse de la lumière, mais propose de belles accalmies progressives et presque symphoniques.
Toutefois, rien de tout cela ne peut préparer à la conclusion lacrymale qu'est "Paradox". Le désarroi de Dave Brock et des HAWKS transpire de chacune des notes et encore plus des textes fatalistes, malgré l'énergie déployée. C'est la mort dans l'âme que nous quittons Hall Of The Mountain Grill en compagnie des freaks, négociant désormais un demi-tour vers la Terre. Toutes ces péripéties affrontées pour finalement ne pas trouver l'Éden au bout de l'univers. Est-ce un hasard si les Anglais vont délaisser la science-fiction le temps de deux albums avant de revenir aux sources en 1977 ?

Hall Of The Mountain Grill est un grand album, poignant, contemplatif et au propos d'une authenticité à toute épreuve. En parallèle à son écoute, je ne saurais que trop vous recommander celle de "It's So Easy", sorti en face B de "The Psychedelic Warlords". Un tube, certes en rupture avec la mélancolie de l'album, mais doté d'une puissance de feu décomplexée et onirique irrésistible et salvatrice.

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   RED ONE

 
   PSYCHODIVER

 
   (2 chroniques)



- Dave Brock (chant, guitares, synthétiseurs)
- Lemmy Kilmister (basse, chant, guitares)
- Nik Turner (saxophone, flûte, chant)
- Simon House (synthétiseur, mellotron,violon)
- Del Dettmar (claviers, synthétiseurs)
- Simon King (batterie, percussions)


1. The Psychedelic Warriors (disappear In Smoke)
2. Wind Of Change
3. D-rider
4. Web Weaver
5. You'd Better Believe It
6. Hall Of The Mountain Grill
7. Lost Johnny
8. Goat Willow
9. Paradox



             



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