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SPACE ROCK  |  STUDIO

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1970 Hawkwind
1971 In Search Of Space
2019 All Aboard The Skylar...
2021 Somnia
 

- Membre : Amon DÜÜl Ii, Arthur Brown , Lemmy, Slim Jim & Danny B., Richard Wahnfried , High Tide, Pretty Things/yardbird Blues Band, MotÖrhead, Blind Faith, Cream
- Style + Membre : Hawklords, Nik Turner , Gong, Dave Brock , Robert Calvert
 

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HAWKWIND - Astounding Sounds, Amazing Music (1976)
Par RED ONE le 25 Août 2012          Consultée 5696 fois

La pochette et le titre du sixième album des hippies spatiaux de Grande Bretagne sont une référence évidente aux deux revues américaines les plus célèbres de l'Âge d'Or de la S-F (c'est-à-dire les années 1940-1950) : Astounding Science Fiction et Amazing Stories. Des revues dont s'est forcément nourri à profusion le jeune Dave Brock, puisque la plupart des contributeurs majeurs du genre S-F dans la deuxième partie du XXème siècle ont été influencés par les nouvelles publiées chaque mois dans ces magazines. Il n'est donc pas étonnant d'y voir ici un hommage, tant HAWKWIND semble avoir autant contribué au patrimoine de la S-F que des artistes majeurs tels Druilhet et Moebius (pour les dessinateurs) ou encore Arthur C. Clarke et Philip K. Dick (pour les écrivains).

Oui, sauf que voilà : nous sommes en 1976, et HAWKWIND a changé. Lemmy Kilmister est désormais définitivement parti vers des contrées musicales embuées dans l'huile de moteur et la ferraille fumante, et le groupe doit absolument tout revoir à zéro s'il ne veut pas sombrer dans la redite. Le capitaine Brock va donc devoir se charger de recruter de nouveaux membres d'équipage s'il veut maintenir le HAWKWIND en orbite. Et c'est donc ainsi que ce sixième album devient celui du retour sur le devant de la scène de Robert Calvert, personnage qui jusqu'ici n'occupait qu'un rôle périphérique dans la carrière du Hawk' : auteur des paroles du hit-single "Silver Machine" en 1972 (qui révéla Lemmy Kilmister en tant que chanteur/bassiste), organisateur du légendaire Space Ritual Tour la même année et présent sur le mythique live éponyme en tant que récitateur de poèmes (un peu à la manière de Michael Moorcock sur Warrior On The Edge of Time), Robert Calvert devient ici rien de moins que le chanteur/frontman du groupe. Reléguant Dave Brock aux choeurs, Calvert est présent sur tous les titres chantés de l'album (hormis un titre confié à Nik Turner, "Kadu Flyer") et signe une bonne partie des textes. Sa voix, légèrement nasillarde et ressemblant vaguement à celle de Paul Stanley (KISS), surprend plus d'un fan habitué à entendre habituellement Dave Brock derrière le micro. Le style d'écriture de Robert Calvert est d'ailleurs pour le moins étrange. Il suffit de lire les titres de chansons pour s'en assurer.

Il règne sur Astounding Sounds une atmosphère très bizarre : le son space-rock quasi heavy metal des années Lemmy Kilmister se mute ici en un rock progressif aux influences pop et funk vraiment dérangeantes. Le nouveau bassiste, Paul Rudolph, qui n'a clairement pas le même registre de jeu que Lemmy, se contente bien souvent de lignes assez simples, même si non dénuées d'un groove certain et d'un feeling appréciable. C'est clairement un autre style. Un morceau tel que "City of Lagoons" suffit à s'en rendre compte : ce titre de funk lent et pesant retranscrit une atmosphère belle et bien space-rock, mais à des années-lumière des speederies de la période précédente. C'est beau, mais légèrement too much quand même. Les claviers de Simon House font encore des merveilles, mais lorgnent là aussi beaucoup plus du côté d'arrangements pop et disco que vers le son cosmique qui faisait le génie des albums précédents.

Soyons clair et net : cet album n'est pas du niveau de ses prédécesseurs. Il y règne une sorte d'incompréhension totale. La musique d'HAWKWIND cherche à évoluer, à explorer d'autres nébuleuses, mais ne parvient pas véritablement à mettre ses réacteurs en route : un morceau tel que "The Aubergine That Ate Rangoon", aux titre hideux et aux arrangements chaotiques, est tout bonnement inécoutable. "Kerb Crawler" relève un peu le niveau général avec ses sonorités hard-rock péchues, à la manière de DEEP PURPLE, saupoudrées d'une pointe de saxophone. Sauf que ce titre est probablement le morceau le moins space-rock de l'album ! Alors certes, quelques aspects des anciens albums de HAWKWIND sont encore présents, tels les effets de vagues synthétiques de "Kadu Flyer" (morceau quelque peu ennuyeux, s'il en est). Le final, l'instrumentale "Chronoglide Skyway", est cependant très sympa, sans être non plus d'un niveau fantastique, s'agissant essentiellement d'un long solo de guitare planant. Quand l'album se termine, se fait ressentir une vraie sensation de frustration.

Astounding Sounds, Amazing Music est au final un album franchement dispensable dans la très riche discographie de l'équipage HAWKWIND. Si son contenu n'est pas concrètement mauvais, aucun titre n'est réellement marquant et on atteint à peine la qualité. Heureusement, l'album suivant redressera quelque peu le niveau.

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   RED ONE

 
   PSYCHODIVER

 
   (2 chroniques)



- Robert Calvert (chant)
- Dave Brock (guitare, claviers, choeurs)
- Nik Turner (saxophones, flûte, chant)
- Paul Rudolph (basse, guitare)
- Simon House (violon, claviers)
- Simon King (batterie)
- Alan Powell (batterie)


1. Reefer Madness
2. Steppenwolf
3. City Of Lagoons
4. The Aubergine That Ate Rangoon
5. Kerb Crawler
6. Kadu Flyer
7. Chronoglide Skyway



             



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