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SPACE ROCK  |  STUDIO

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1970 Hawkwind
1971 In Search Of Space
2019 All Aboard The Skylar...
2021 Somnia
 

- Membre : Amon DÜÜl Ii, Arthur Brown , Lemmy, Slim Jim & Danny B., Richard Wahnfried , High Tide, Pretty Things/yardbird Blues Band, MotÖrhead, Blind Faith, Cream
- Style + Membre : Hawklords, Nik Turner , Gong, Dave Brock , Robert Calvert
 

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HAWKWIND - It Is The Business Of The Future To Be Dangerous (1993)
Par RED ONE le 2 Décembre 2014          Consultée 2565 fois

Alors que les années 1990 sont déjà bien entamées, HAWKWIND ne va pas très bien. C'est en tout cas le constat que l'on se fait à l'écoute de cet album de 1993 au nom tarabiscoté (apparemment tiré d'une citation du mathématicien Alfred Whitehead).
La pochette du disque a beau être superbe (elle semble d'ailleurs faire référence à celle de Church of Hawkwind), il ne faut pas se voiler la face : en 1993, HAWKWIND commence à sérieusement tourner en rond dans l'Univers.
Continuant depuis 1991 sa route sous la forme d'un trio, le groupe britannique enregistre de plus en plus frénétiquement, aidé dans son entreprise par les nouvelles technologies informatiques de musique assistée par ordinateur, pour lesquelles Dave Brock montre un intérêt chaque jour croissant. L'album Electric Tepee, sorti un an auparavant, avait pourtant déjà de quoi soulever les plus grandes inquiétudes : des expérimentations new-age en trop grand nombre, quelques moments rock assez réussis mais éparpillés sans grande cohérence et, au final, un disque dont on ne retenait pas grand-chose.

Sur cet opus sorti à peine quelques mois plus tard, rien n'a fondamentalement changé. Le line-up n'évolue pas, on prend les mêmes et on recommence. C'est fort dommage : quelques musiciens supplémentaires auraient peut-être sauvé le navire HAWKWIND d'un marasme musical dont il a bien grand-peine à se sortir en ces années-là.
Les choses commencent d'ailleurs assez mal : la piste éponyme, qui introduit l'album, est un long moment de solitude cosmique sans relief aucun, et qui n'incite gère à vouloir poursuivre l'écoute. D'ailleurs, chose assez surprenante, toute la première partie de cet album est extrêmement mollassonne, comme si la machine HAWKWIND s'était perdue dans une nébuleuse de produits stupéfiants et n'arrivait pas à faire redémarrer ses moteurs. "Space Is Their (Palestine)", long titre new-age aux influences orientalisantes, bien que meilleur que le premier titre, n'est pas non plus fondamentalement original.
Dave Brock profite visiblement de cet album pour prendre position sur quelques sujets de géopolitique, et cela mérite d'être noté : après la Palestine évoquée dans le titre du second morceau, c'est vers le Tibet que se tourne notre ami guitariste, avec les deux parties de l'ensemble "Tibet Is Not China". La première partie poursuit toujours la veine new-age contemplative très monotone, alors que la seconde laisse enfin parler les guitares et quelques sonorités un peu plus musclées. Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il était temps ! Nous en sommes déjà au quatrième titre, et l'album n'a toujours pas décollé. Misère.

Cà et là, quelques moments fugaces relèvent un peu le niveau et sauvent le disque d'une catastrophe totale : "Let Barking Dogs Lie", long moment lourd qui monte progressivement en puissance, se révèle relativement intéressant. "Techno Tropic Zone Exists", aux ambiances très dérangeantes, apporte un soupçon de relief à toute cette bouillie cosmique. "Gimme Shelter", reprise des ROLLING STONES chantée par Richard Chadwick, est probablement, n'ayons pas peur des mots, le meilleur moment de l'opus. Manque de bol, ce n'est pas une composition originale de HAWKWIND, et la chanson n'arrive qu'en fin de tracklist.
Du reste, rien de très intéressant : "Letting In The Past", nouvelle version de "Looking In The Future", un morceau tiré de Church of Hawkwind (1982), apparaît comme bien en-deçà de sa version d'origine, autant dire qu'on s'en serait bien passé.
Toutefois, le moment le plus saugrenu de l'opus, véritablement soporifique, est incontestablement "The Camera That Could Lie", fusion très étrange de space-rock et de reggae. L'exercice se révèle très maladroit, finalement assez ridicule et, même si quelques passages sont un peu réussis, au final nous n'en retenons quasiment rien.

Alors voilà. Il n'y a pas grand-chose à ajouter. It Is The Business of The Future To Be Dangerous est un disque de HAWKWIND très ennuyeux, dont les quelques bonnes idées (et heureusement il y en a) sont noyées sous une vilaine confiture new-age fade et insipide, entièrement conçue par ordinateur, indigne des grands moments du groupe britannique.
Toutefois, on serait bien malhabile de jeter aussi facilement l'astéroïde à ce cher Dave Brock, lui qui, en toute bonne foi, cherchait à faire évoluer son groupe en se servant des nouvelles technologies alors à sa portée.
Hélas ! Cet album foireux en annonce malheureusement beaucoup d'autres qui verront le jour dans les décennies à venir. Certes, tout ne sera pas à jeter, mais la période faste des Hawks est désormais définitivement enterrée. Quel dommage !

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   RED ONE

 
  N/A



- Dave Brock (chant, guitares, claviers)
- Alan Davey (basse)
- Richard Chadwick (batterie)


1. It Is The Business Of The Future To Be Dangerous
2. Space Is Their (palestine)
3. Tibet Is Not China (part 1)
4. Tibet Is Not China (part 2)
5. Let Barking Dogs Lie
6. Wave Upon Wave
7. Letting In The Past
8. The Camera That Could Lie
9. 3 Or 4 Erections In The Course Of A Night
10. Techno Tropic Zone Exists
11. Gimme Shelter
12. Avante



             



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