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SPACE ROCK  |  STUDIO

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1970 Hawkwind
1971 In Search Of Space
2019 All Aboard The Skylar...
2021 Somnia
 

- Membre : Amon DÜÜl Ii, Arthur Brown , Lemmy, Slim Jim & Danny B., Richard Wahnfried , High Tide, Pretty Things/yardbird Blues Band, MotÖrhead, Blind Faith, Cream
- Style + Membre : Hawklords, Nik Turner , Gong, Dave Brock , Robert Calvert
 

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HAWKWIND - Take Me To Your Leader (2005)
Par RED ONE le 2 Janvier 2015          Consultée 2449 fois

Vous rendez-vous compte qu'en 2005, date de la sortie de Take Me To Your Leader, l'Humanité n'a conquis l'Espace que depuis cinquante ans ? Dave Brock, indéboulonnable capitaine de son fidèle navire amiral HAWKWIND, semble pourtant l'avoir conquis depuis des temps immémoriaux. C'est du moins ce que l'on se dit à la vue de l'impressionnante discographie du groupe, qui doit bien avoisiner la centaine de L.P's toutes catégories confondues et qui témoigne d'une connaissance impressionnante des vastes étendues de l'Ether. Néanmoins, en 1970, date de la fondation des Hawks, personne n'aurait parié un kopeck sur l'avenir de ce petit groupe de rock psychédélique britannique. Pourtant, en ce début de décennie 2000, trente années après ses débuts, HAWKWIND est toujours là, continuant inlassablement d'explorer l'Univers. Bon gré... mal gré.

Les 30 ans du groupe, fêtés en l'an 2000 lors du "Hawkestra", sont l'occasion d'un certain nombre de retrouvailles au sein de la (très) vaste famille des anciens membres du groupe. Hélas ! Le Hawkestra réactive également de vieilles rancœurs tenaces. Nik Turner, membre fondateur de HAWKWIND, tente ainsi de se réapproprier les droits du nom dans les années qui suivent et se voit évidemment traîné devant les tribunaux par Dave Brock. Débouté, Nik Turner fonde alors SPACE RITUAL, groupe ouvertement rival des Hawks, et certains de ses petits camarades s'empressent de l'imiter par la suite, tels Harvey Bainbridge avec ses 'nouveaux' HAWKLORDS.
HAWKWIND, le vrai, l'authentique, continue pourtant sa route dans le Cosmos sans trop se soucier de tous ces gêneurs. Alan Davey (basse), parti en 1996, réintègre le groupe en 2000. Ron Tree (chant) et Jerry Richards (guitare) mettent cependant les voiles en 2001, après 6 années de bons et loyaux services. À la même période, d'anciens membres rejoignent sporadiquement le groupe à l'occasion de quelques concerts : Simon House, Huw Lloyd-Langton, Tim Blake. Aucun ne semble toutefois vouloir trop s'attarder. Parallèlement, quelques invités vont et viennent au sein de l'équipage. Parmi eux, Arthur Brown lui-même rejoint alors brièvement le groupe comme vocaliste principal. Ce mélange assez improbable donne lieu à l'album live Spaced Out In London, sorti en 2004.

Présenté lors de sa sortie comme l'album studio du 'grand retour' des Hawks, Take Me To Your Leader n'est pourtant pas bien différent de ses récents prédécesseurs à la qualité parfois très aléatoire. Oh évidemment, rassurez-vous, il est largement supérieur au pathétique Spacebrock sorti en l'an 2000. Les grands défauts propres au HAWKWIND de la période post-1990 se retrouvent cependant encore et toujours ici : de bonnes idées, parfois enthousiasmantes et originales, mais toujours desservies par une production bâclée et une écriture hésitante. Les rebonds adipeux new-age et ambient du HAWKWIND tardif sont évidemment toujours au menu de cette livraison 2005.
"Out Here We Are" qui se laisse cependant écouter gentiment est un titre assez mignon, sublimé par le saxophone smooth de Jez Huggett. Ca ne casse pas trois pattes à un micro-canard de l'Espace, mais c'est rigolo. Le titre d'ouverture est, je vous le donne en mille... le réenregistrement d'un ancien titre. Oui encore un. Cette nouvelle version de "Spirit of The Age" avec le journaliste Matthew Wright au chant (??), quoique pas trop mauvaise, ne fait pas avancer pour autant d'un iota le schmilblick cosmique.

Pourtant, on constate que HAWKWIND n'hésite pas à ressortir la grosse artillerie. Des guitares tranchantes et de la basse lourde, comme à la grande époque, il n'en manque pas ici ! La rage space-rock refait ainsi surface sur "Greenback Massacre", et c'est ce brave Alan Davey qui s'empare alors du micro pour un titre que n'aurait pas renié Lemmy Kilmister dans les années 1970. La basse épique de Davey sert également de structure principale au superbe "To Love A Machine", très beau moment mélancolique. On retient également la majestueuse "Digital Nation", chantée par Alan Davey, avec ses magnifiques flûtes et sa basse tout en groove velouté. Du HAWKWIND comme on aimerait en entendre plus souvent !
Arthur Brown, invité sur deux titres, rayonne de mille feux cosmiques sur la très rock'n'roll "Sunray", splendide moment d'un space-rock aux fortes intonations hard 70's ! Hélas, Arthur Brown ne brille pas tout autant sur la calamiteuse piste de fin, "A Letter To Robert", sorte d'aberration techno vaguement censée rendre hommage à Robert Calvert. Cz titre final assez mauvais tire incontestablement l'album vers les tréfonds de la médiocrité stellaire.

Hélas, ce morceau n'est pas le seul dans son genre ! Le titre éponyme, malgré quelques guitares assez sympas, est ainsi plombé par une trop grande profusion de samples sans queue ni tête et de sons électroniques qui n'ont pas grand-chose à faire ici. C'est moi ou je viens d'entendre Dave Brock imiter un gourou birman ? Bref, Take Me To Your Leader n'est pas trop mauvais, mais on peine à comprendre sa logique. Au fond, y en a-t-il vraiment une ? Le Cosmos est si vaste.
Certaines pistes ne servent enfin absolument à rien : "Sighs" et ses samples nuls font un peu pitié, alors que "Angela Android", chantée par l'intérimaire Lene Lovich, semble plutôt donner le change avec des sonorités space-rock très groovy et fondamentalement réussies. Mais le titre part lui aussi dans tous les sens, ce qui n'arrange pas les choses et, au final, le constat est bien décevant.

Take Me To Your Leader demeure toutefois un bon album. Certains titres valent clairement le détour, c'est une évidence. La présence de sonorités rock prononcées rassure, sur le moment, quant à la bonne santé du groupe. Mais il ne faut pas se faire d'illusions. De toute évidence, les bons moments de Take Me To Your Leader semblent en grande partie dus à Alan Davey et à sa basse agressive. Le reste n'est que pur remplissage, et on se doute que si Dave Brock avait été seul aux commandes, le résultat aurait probablement été pire que celui de Spacebrock (2000). Ceci étant dit, la qualité est là : en 2005, HAWKWIND se défend encore vaillamment. Malheureusement, ce bref sursaut ressemble beaucoup à un chant du cygne.

Certes, HAWKWIND est culte. Certes, HAWKWIND semble être un groupe immortel, auquel une quantité astronomique d'artistes doivent beaucoup. Mais HAWKWIND, en ce milieu de décennie 2000, semble désormais rendre progressivement les armes.
Après un anecdotique dual disc comportant quelques inédits ("Take Me To Your Future"), le groupe met de nouveau un certain nombre d'années avant de nous ressortir du nouveau matériel. Sauf qu'entre temps, l'équipage va de nouveau changer. Alan Davey passé ainsi à l'ennemi rejoint brièvement Harvey Bainbridge et Nik Turner au sein des 'nouveaux' HAWKLORDS, pendant que Dave Brock recrute Mr. Dibs à la basse et Niall Hone aux claviers. Tim Blake effectue enfin son grand retour au sein d'un HAWKWIND à l'inspiration cosmique de plus en plus éteinte.
Le résultat de tout ceci ? C'est une autre histoire qui vous sera contée dans la chronique de Blood of The Earth !

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   RED ONE

 
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- Dave Brock (chant, guitare, claviers)
- Alan Davey (basse, chant, claviers)
- Richard Chadwick (batterie, programmations)
- +
- Arthur Brown (chant)
- Matthew Wright (chant)
- Lene Lovich (chant)
- Simon House (violon, claviers)
- Jason Stuart (claviers)
- Jez Huggett (saxophone)
- James Clemas (orgue)


1. Spirit Of The Age
2. Out Here We Are
3. Greenback Massacre
4. To Love A Machine
5. Take Me To Your Leader
6. Digital Nation
7. Sunray
8. Sighs
9. Angela Android
10. A Letter To Robert



             



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