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- Style + Membre : Hawklords, Nik Turner , Gong, Dave Brock , Robert Calvert
 

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HAWKWIND - Distant Horizons (1997)
Par RED ONE le 13 Décembre 2014          Consultée 1680 fois

À la fin de l'année 1996, le line-up de HAWKWIND continue de vivre quelques changements d'importance. Alan Davey, bassiste des Hawks depuis 1985, décide de quitter le navire, étant de plus en plus insatisfait de l'orientation prise par le groupe. Ron Tree va alors cumuler les fonctions de chanteur/frontman et de bassiste, chose quasiment inédite chez HAWKWIND (si l'on excepte les quelques classiques chantés par Lemmy Kilmister dans les années 1970, comme "Silver Machine"). Alors que l'année 1995 fut propice à un sursaut d'inspiration de la part de HAWKWIND, qui sortit coup sur coup deux albums pas trop mauvais (White Zone et Alien 4), la suite des hostilités s'annonçait évidemment prometteuse. Mais les choses ne sont malheureusement pas aussi simples dans les limbes du Cosmos.

Distant Horizons, sorti en 1997, est un album un peu complexe à juger. L'inspiration semble clairement là, les bons moments sont légion sur cette opus à la pochette sablonneuse. Jerry Richards, fraîchement promu guitariste soliste des Hawks (poste jadis occupé par Huw Lloyd-Langton, ce n'est pas rien), tente d'imposer sa marque sur de nombreux morceaux, et cela s'entend ! "Alchemy", à la guitare orientalisante rugissante, semble nous provoquer avec un son très lourd, lorgnant ouvertement le heavy metal. Idem de "Reptoid Vision", titre très agressif qui fait furieusement penser aux meilleurs moments de la New Wave Of British Heavy Metal. On continue dans cette veine avec "Wheels", autre piste très métallique où la basse de Ron Tree se fait plus qu'agressive. Un sublime moment de heavy/space rock burné, où HAWKWIND retrouve brièvement la fougue quasi metal qui faisait son sel dans les années 1980.
Les talents de bassiste de Ron Tree sont plus qu'audibles sur la surprenante "Phetamine Street", titre electro-punk très étrange, aux frontières du rock industriel. Cette chanson n'est pas extrêmement convaincante, néanmoins on ne peut s'empêcher d'apprécier cet étrange mélange.

Hélas, ces belles promesses sont malheureusement gâchées ! Tous les titres musclés que je viens d'évoquer sont situés pêle-mêle au hasard sur l'album, sans réelle cohérence avec les autres morceaux, qui n'ont d'ailleurs bien souvent rien à voir les uns avec les autres.
Ce qui choque assez rapidement, c'est l'absence de ligne directrice. Dave Brock continue de farcir ses albums de délires spatiaux innommables : premier exemple, le titre éponyme "Distant Horizons" est une vaste blague, avec des samples de raggamuffin (?!!), agrémentés d'autres bizarreries sans intérêt. Encore un album de HAWKWIND doté d'une intro foireuse, tiens ! On passe également sur "Population Overload", nouveau pétage de câble électronique sans queue ni tête, mais qui contient quand même de bons passages, il faut bien l'avouer.
"Waimea Canymais on Drive" fait toutefois resurgir quelques claviers sympas, néanmoins on ne sait que penser de ce titre mal foutu, qui mélange vieilles sonorités space-rock électro-industrielles et musique new-age soporifique, le tout soutenu par un Dave Brock dont le volume vocal a été visiblement baissé au maximum. Waouh, c'est censé faire 'cosmique'. C'est le bordel, et on n'y comprend rien.

Quelques idées sortent quand même du lot : "Clouded Visions" surprend agréablement par ses aspects majestueux, ces claviers somptueux et sa mélodie contemplative. Le titre se révèle idéal pour méditer en orbite à bord d'une station spatiale, et les quelques guitares électriques très bien placées achèvent de faire de ce morceau un grand moment épique hawkwindien. Vraiment magique. "Kauai", moment new-age typique de ce dont Dave Brock nous gave à outrance depuis les années 1980, semble éminemment réussi, sans inventer l'eau bouillante, mais se finit sur un gag sonore débile, intitulé "Taxi For Max", moment sans réelle logique où Dave Brock sample divers trucs sans intérêt.
L'album se clôt avec "Love In Space", titre déjà présent sur White Zone, ici revisité dans une veine r'n'b. Non, je ne déconne pas. Oui oui, allez réécouter pour voir, vous constaterez que c'est très sérieux, cette affaire : à force de tripatouiller l'electro depuis le début des années 1990, HAWKWIND pond un titre flirtant entre l'instrumentale hip-hop un peu bancale et la pop spatiale. Il faut reconnaître le caractère éminemment space-rock d'un tel titre qui distille des ambiances assez sympathiques dans son genre.

Distant Horizons est un album plus surprenant qu'il n'y paraît. Beaucoup de choses ici présentes n'ont aucun intérêt. Certains titres sont de grosses blagues pondues par un Dave Brock en roue libre, qui ne prête plus attention à la cohérence de ses albums. On devine que les moments les plus électroniques sont directement tributaires des expérimentations de l'album White Zone, alors que les instants plus rock doivent beaucoup à Jerry Richards. Hélas, l'album est un foutoir sans nom, on peine à en trouver la logique. Il semblerait que la meilleure façon d'apprécier cet opus soit de l'écouter dans le désordre.
Pourtant, certaines idées sont pertinentes. En 1997, HAWKWIND nous offre encore de beaux moments de space-rock mâtinés d'idées électroniques intéressantes. Il est donc dommage que tout ne soit pas du même niveau et que l'album soit passablement décousu.

À réécouter dans le détail.

Note réelle : 2,5/5

Meilleurs moments : "Clouded Vision", "Reptoid Vision", "Wheels"

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   RED ONE

 
  N/A



- Ron Tree (chant, basse)
- Dave Brock (guitare, chant, claviers)
- Jerry Richards (guitare)
- Richard Chadwick (batterie)


1. Distant Horizons
2. Phetamine Street
3. Waimea Canyon Drive
4. Alchemy
5. Clouded Vision
6. Reptoid Vision
7. Population Overload
8. Wheels
9. Kauai / Taxi For Max
10. Love In Space



             



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