Invisible Touch, l'album de tous les succès... Soyons honnêtes, à part le titre le plus long, tous les morceaux (y compris l'instrumental) ne méritaient-ils pas de terminer en singles à succès ? Au moins cinq d'entre eux le sont devenus, et seul un titre de l'album ("Anything She Does") ne sera pas joué en live.
Certes il s'agit majoritairement de pop et alors ? Cela sonne très années 80 et alors ? Comme dit parfois Mike RUTHERFORD : "Il est plus difficile d'écrire des chansons courtes que des longues", et une autre fois "Des morceaux comme "The Brazilian" auraient parfaitement pu se retrouver sur The Lamb Lies Down on Broadway. Tout est une question de son." Génial d'ailleurs cet instrumental, au même titre que toutes les chansons. C'est un fait, GENESIS a le don d'écrire des tubes, mais aussi et surtout avant tout des mélodies qui touchent, directement ou pas, quelque soit le style, pop ou prog, quelque soit le son utilisé, batterie électronique Simmons, faux cuivres et autres. C'est valable autant pour l'excellente "Invisible Touch" (la chanson) que la non moins excellente "Domino". Et cette maîtrise des ambiances, notamment sur cette dernière et sur "Tonight Tonight Tonight". Côté textes, c'est pareil, autant pour la chanson d'amour "In Too Deep" que pour la vision pessimiste de la société par Mike sur "Land of Confusion". Dans tout cela, seul "Anything She Does", bien qu'énergique et efficace, se révèle moins mémorable.
Plus populaire aux USA (curieusement !) qu'ailleurs, Invisible Touch marque la victoire du groupe sur tous ses démons. Le temps des jeunes débutants du collège de Charterhouse semble loin, les voilà devenus stars mondiales, remplissant des grands stades. Et c'est largement mérité.

Note réelle : 4,5