Cet album me pose un énorme problème. Comme le dit le commentaire d'Oncle Viande, Invisible Touch représente tout ce que je déteste dans le monde de la musique : le hit facile, avec ses refrains entêtants, et le fric que l'on empoche le cigare aux lèvres.

Mais Invisible Touch, c'est aussi un album d'enfance. Et les albums d'enfance sont sacrés chez moi. Invisible Touch est donc sacré, c'est ma vache hindoue, interdiction d'y toucher.

Mais, dans le fond, lorsque j'essaye d'être honnête, je lui trouve tout de même quelques qualités à cet opus. Si certes "Invisible Touch", "Land Of Confusion" et "Anything She Does" ne sont pas des plus élaborées ni des plus originales, je dois de reconnaître qu'elle n'en demeure pas moins plutôt efficace, bien loin des soporifiques "We Can't Dance" et consorts. Et pour ce qui est du reste, "Tonight, Tonight, Tonight" possède une excellente ambiance nocturne (qui aurait pu être parfaite sans son affreux refrain), "Domino" est un bon morceau de rock progressif (malgré là encore un fin qui aurait mérité d'être plus soignée), et enfin "The Brazilian" reste un instrumental que j'affectionne particulièrement. Quant à la platitude et à la niaiserie de "Throwing It All Away" et "In Too Deep" , je ne préfère pas en parler au risque de devenir grossier.

Un disque moyen-bon, qui par certains côtés s'avère efficace, par d'autres plus décevant, mais qui reste pour moi le meilleur album du Genesis sans Peter Gabriel.

2,5/5