Bien que demeurant aux USA, la parenthèse « America » n’est pas loin de se fermer pour BOWIE. Le titre est d’ailleurs sans équivoque à cet égard. Le Duke à la recherche de son destin dans un dédale incompréhensible pour l’esprit du simple mortel… Mais à priori, notre extra-terrestre va trouver son chemin vers la rédemption… En attendant, il accouche – dans la douleur car sa consommation de toxiques lui échappe totalement – de son neuvième opus. La sirène de la locomotive qui embraye le disque tient lieu de nouveau départ comme il se doit, le morceau éponyme dure d’ailleurs plus de 10 minutes, l’ambiance y est un brin « attentiste », on y attend toujours avec impatience le bridge central.
C’est cependant avec le magnifique « TVC 15 » que notre extra-terrestre préféré tient la corde sur cet énième opus. Une suite magnifique, ou tous les trademarks du compositeur trouvent leur place. « Stay » est dans la logique de l’instant, plus mainstream qu’auparavant, exit les gros sons de gratte, ils laissent la place à des rythmiques plus funky, préfigurant l’évolution radicale à venir, les nappes de synthés sont omniprésentes et efficaces.
La complainte « Wild is the wind » achève cette étonnante œuvre de transition, le chant sussuré y est troublant de fragilité. On retiendra le grand piano de « Word on a wing ».
David se rapproche de Berlin…