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Céline DION - Let's Talk About Love (1997)
Par BAKER le 22 Février 2019          Consultée 1238 fois

A peine un an après l'énorme (dans tous les sens du terme) Falling Into You, l'album blanc, voilà que S'lin revient avec un black album. Damned ! Enter Sandman, Sad But True, Wherever I May Roam, putain c'était bien !

Ah pardon, on me signale en régie que ce sera très légèrement différent. Let's Talk About Love reprend effectivement là où Falling s'arrêtait : mêmes styles, même durée, rien de "black" là-dedans, mêmes musiciens. 80, qu'il y en a cette fois. Clocharde. Par rapport à Falling, c'est du garage punk. Et quelques duos. Mais surtout, répétons-le car ça a son importance : même durée. DION nous a donc offert 140 minutes de musique en moins de 24 mois. Le jeu en vaut-il la chandelle ?

Pas vraiment si on fait un décompte mathématique. Plus encore que ses albums précédents, Let's... se scinde en trois types de chansons : les réussites, les ballades transparentes, et les grosses fautes de goût. Déjà, on sera soulagés de savoir que oui, il y a des réussites, et pas qu'une ou deux histoire de ne pas avoir de remords. On commence avec "The Reason", ballade aux jolies harmonies vocales, enveloppante, avec un solo de gratte assez drôle où l'on ne sait pas si le guitariste veut se la péter ou découvre son patch en direct. On finit sur la chanson-titre qui est une adaptation d'un vieux hit de GOLDMAN (je vous laisse découvrir lequel), adaptation assez large mais bien réussie - il y a le père Bryan ADAMS derrière, c'est pas un lapin de trois semaines.

Entre les deux, "Immortality" accroche carrément avec un refrain très soul et très dream-pop, originale et tubesque à la fois - on ne sera pas surpris de savoir que ce sont les BEE GEES derrière -, "Love is on the Way" se montre assez classe bien que n'allant pas au bout des choses, "Miles to Go Before I Sleep" laisse de nombreuses guitares différentes se cajoler les unes les autres, et Céline s'offre un petit kiff lors d'un duo, réussi et très suave, avec Barbra STREISAND. La production est clinquante, la voix évidemment bien mise en avant.

Il y a aussi les gros ratés, il y en avait sur Falling mais cette fois ils ne passent pas, restent en travers de la gorge. "I Hate You When I Love You" est une fausse bonne idée : certes, Luciano PAVAROTTI était un grand amateur de musique populaire contemporaine, mais le faire chanter dans un anglais de foire à la façon d'AZNAVOUR sur une chanson creuse, avec en prime Céline qui tente les accents cabaret, c'était la catastrophe assurée. "When I Need You" se plante dès son intro qui accumule les clichés tel un satellite météo : d'abord les mots doux sussurés façon 36 15 Ulla, puis un hurlement bien inutile, pour finir sur une ballade inexistante. Le pire ? "Treat Her Like a Lady". Là, on franchit les limites du mauvais goût avec ces choeurs hip-hop intrusifs et archi-putassiers, son chant "djeunz" un peu à côté de la plaque et ce rythme à la perceuse.

Le reste du temps ? C'est là que le bât blesse : impossible d'en dire du bien. Ou du mal. C'est transparent. Ca passe, agréablement, sans jamais accrocher, sans saouler non plus à l'exception de l'eurodance "Just a Little Bit of Love" dont l'unique vrai défaut est sa façon de chanter pour se la péter moderne. Sinon, des "Amar Haciendo", des "Us" (aux arrangements somptueux), des "Be the Man" au riff celtique ne sont guère passionnants, pas mauvais non plus, mais ils n'ont pas du tout le charisme, la puissance qui caractérisaient l'album précédent.

Perdu au milieu de cet album-fleuve bien trop long, "My Heart Will Go On", son plus gros tube de tous les temps voire LE plus gros tube jamais enregistré, passe inaperçu. C'est une petite chanson banale, qui ne fonctionne que sur deux détails : sa flûte irlandaise d'intro toute mignonne, et sa belle grosse transpose bien racoleuse comme on les aime. Sinon, pas de quoi fouetter un chat, c'est une chanson correcte au milieu d'un album correct. Qui aura rapporté assez d'argent à James HORNER pour se payer un avion, hélas. C'est ce côté moyen, pas vraiment mauvais, pas transcendant, juste existant, qui fait de cet album un succès en demi-teintes. Dans le doute, il faut avouer que les amateurs de variété en général, de Céline en particulier, seront gâtés. En revanche, cette lubie, pour ne pas dire cette obsession, de vouloir absolument coller aux canons de la musique qu'écoutent les jeunes commence à sérieusement plomber la crédibilité de notre diva. Et on se doute que ce n'est pas sa maison de disques qui va lui dire quelque chose...

Note finale : 2,5 / 5

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- Céline Dion (chant, choeurs)
- Brownstone (chant)
- Diana King (chant)
- Barbra Streisand (chant)
- Luciano Pavarotti (chant)
- Richard Cottle (claviers)
- Carole King (claviers)
- Eric Kupper (claviers)
- David Foster (claviers)
- Jeff Bova (claviers)
- Shane Keister (claviers)
- Corey Hart (claviers)
- C J Vanston (claviers)
- Walter Afanasieff (claviers, prog)
- Dan Shea (claviers, prog)
- Steve Skinner (claviers, prog)
- Peter Zizzo (guitare, claviers, prog, choeurs)
- Stuart Brawley (prog)
- Simon Franglen (prog)
- Dan Shea (claviers, prog)
- Billy Paice (prog)
- Steve Porcaro (prog)
- Felipe Elgueta (prog)
- Richie Jones (prog)
- Robbie Mcintosh (guitare)
- Michael Landau (guitare)
- David Spinozza (guitare)
- Al Mckay (guitare)
- Marc Shulman (guitare)
- Dan Huff (guitare)
- Chieli Minucci (guitare)
- Michael Thompson (guitare)
- Sylvain Quesnel (guitare)
- Ramon Stagnaro (guitare)
- Tim Pierce (guitare)
- Dean Parks (guitare)
- John Pierce (guitare, basse)
- Trevor Barry (basse)
- Pino Palladino (basse)
- Gary Haase (basse)
- Nathan East (basse)
- Ian Thomas (batterie)
- Dennis Johnson (batterie)
- Richie Jones (batterie)
- Shawn Pelton (batterie)
- Omar Hakim (batterie)
- Kenny Aronoff (batterie)
- Mike Baird (batterie)
- Vinnie Colaiuta (batterie)
- Paul Peabody (irish fiddle)
- Tony Hinnigan (tin whistle)
- Bashiri Johnson (percussions)
- George Martin (orchestrations & direction)
- The Bee Gees (choeurs)
- Alex Brown (choeurs)
- Jim Gilstrap (choeurs)
- Lynn Davis (choeurs)
- Phillip Ingram (choeurs)
- Sherree Ford-payne (choeurs)
- Curtis King Jr (choeurs)
- Dana Calitri (choeurs)
- Eric Troyer (choeurs)
- Rachele Cappelli (choeurs)
- Vaneese Thomas (choeurs)
- Claytoven Richardson (choeurs)
- Conesha Owens (choeurs)
- Jeanie Tracy (choeurs)
- Leslie Ellis (choeurs)
- Skyler Jett (choeurs)
- Angie Chirino (choeurs)
- Olga Chirino (choeurs)
- Rita Quintero (choeurs)
- Dorian Sherwood (choeurs)
- Audrey Wheeler (choeurs)
- Earl Robinson (choeurs)
- Eddie Stockley (choeurs)
- Keith Fluitt (choeurs)
- Kenny Bobien (choeurs)
- Maria Christensen (choeurs)
- Nicki Richards (choeurs)


1. The Reason
2. Immortality
3. Treat Her Like A Lady
4. Why Oh Why
5. Love Is On The Way
6. Tell Him
7. Amar Haciendo El Amor
8. When I Need You
9. Miles To Go (before I Sleep)
10. Us
11. Just A Little Bit Of Love
12. My Heart Will Go On
13. Where Is The Love
14. Be The Man
15. I Hate You When I Love You
16. Let's Talk About Love



             



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