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Céline DION - Taking Chances (2007)
Par BAKER le 19 Mai 2019          Consultée 1543 fois

Bon, débutons par le début : oui, la pochette est clairement retouchée. Ca se voit. Grave. Oui, ça se voit très nettement que la veste a été teinte pour camoufler la fourrure en dalmatien.

OK, passons sur l'image, zappons sur le son. Taking Chances, qu'il s'appelle, ce nouvel album. Ce qui signifie 'saisir des opportunités', 'tenter sa chance'. Et en extrapolant un peu, 'prendre des risques'. C'est un peu ce qu'elle a fait, la miss DION. Peut-être pas comme il faut, peut-être pas assez, nous allons le voir ensemble ; mais elle en a pris, c'est indiscutable. Elle s'est déjà frottée au gospel, au r'n'b moderne, mais qui aurait parié sur le heavy rock ? Taking Chances la voit en effet, pour un tiers du tracklisting, s'acoquiner avec des metalleux. Damned ! Céline qui vire power metal ? A quoi pouvait-on s'attendre ? A RONNIE JAMES DION ?

Du calme, du calme. Le principal groupe s'alliant avec elle (certains diront pactisant avec le diable... un comble, non ?), ce n'est pas IMMORTAL, ce n'est pas CYNIC, ce n'est pas RHAPSODY (of Faïa), c'est EVANESCENCE. Oui, ça baisse un peu le cran. Et pas tout le groupe puisqu'il s'agit en réalité d'ex-EVANESCENCE : Ben Moody et David Hodges. Je sens chez vous une certaine déclinaison érectile. Alors certes, du coup, Céline ne va pas se mettre à hurler scream for me Renééééééééééé, elle se contente de chanter sur des chansons effectivement plus dures et plus épiques que d'habitude. Mais à dire vrai, elle le fait bien.

Sur la jolie power ballad d'intro, elle donne le ton : voix claire et puissante (et autotunée), production énorme et son affreusement dégueulasse. Merci le brickwall une fois de plus ; peut-on m'expliquer pourquoi brickwaller Céline DION ? Pour attirer l'attention quand elle passe à la radio ? C'est vrai qu'elle n'y passe jamais... Bref, l'intro est comaque, et plusieurs titres se montrent encore plus puissants. Si "Can't Fight the Feeling", le plus metal de tous, n'est que sympathique avec son refrain rappelant la Shania TWAIN des débuts et son riff à la MEAT LOAF, on ne peut pas passer outre l'excellent "This Time", énorme tube qui présente DION en mode Castafiore auto-samplée et un refrain exalté extrêmement EVANESCENCE. Ni la formidable "Shadow of Love", plus power-pop que vraiment hard-rock mais terrible d'efficacité, avec son petit côté disco irrésistible. Et que dire de "Fade Away", sinon que ça ressemble au WITHIN TEMPTATION de Unforgiving. Il ne manque qu'une chose à cette chanson : de bonnes grosses bells de prostituée, pour rester poli.

Quelques autres chansons se montrent sinon bonnes, du moins efficaces dans d'autres genres : le gospel pur de "A New Dawn", revigorante, à la Neal MORSE, excellente nonobstant le solo où le guitariste, pour être franc, ben... je ne sais pas ce qu'il a voulu faire (lui non plus, probablement) ; la pop coquine de "Surprise Surprise" (feat. Beliveau M.ar-C.el), le blues rock teinté de soul de "Just the Woman" qui la laisse devenir folle. Sympa... mais entre deux, "Right Next To..." montre une faille. Très jolie valse à trois temps bare-bones, elle s'effondre lorsqu'arrivent des arrangements Super-Pataud (créé par Bob Kane en 1965). Le pont, mon dieu, on dirait le fameux P.C.B.E. (Progressive Ceaucescu Bandoneon Experiment).

Ce semi-échec est le point de rupture où l'on voit que Céline qui, de façon claire, se débrouille très bien dans le registre rock - et non pas qu'on ne s'en soit pas doutés - n'a pas été au bout de son délire. Et l'autre moitié de l'album se montre longue, inutile et douloureusement fade. Il n'y a pratiquement pas de vrai ratage immonde (encore que, la Shakirade de "Eyes on Me"...), mais beaucoup de chansons transparentes, n'apportant rien ni à Céline ni à l'auditeur. Pourtant, les gros violons sont de sortie ("A World to Believe in", "A Song for You"), il y a du songwriter certifié (Linda Perry sur "My Love"), de la reprise de cador (HEART avec "Alone", pour être sincère pas si mal), mais la moitié du disque ennuie poliment. A l'instar de "I Got Nothing Left", typique de la chanson qu'ils ne savaient pas comment finir. En même temps, ils ne savaient pas comment la commencer. C'est raccord.

Oui, Céline a pris des risques. En effleurant son côté rock (et qu'on soit bien d'accord, 'rock' ici ne signifie pas B.B. BRUNES), elle savait qu'elle pouvait perdre une fraction de son auditoire et s'exposer à des quolibets. Mais ce serait mentir que de prétendre que le gros son arena rock et les vocalises à la Lita FORD ne lui vont pas. Au contraire, le souci de Taking Chances est de ne pas avoir assez poussé l'expérience. On ne demande pas du RAMMSTEIN, mais une plus grande cohérence entre le dur et le romantique.
Moyen mais pas du tout inintéressant, Taking Chances est une expérience avortée qu'on aurait aimé poursuivie par sa génitrice. Si, à travers cet album, Céline a converti, allez, disons 10 personnes à NIGHTWISH et consorts, ça valait le coup.

Note finale : 2,5/5 montée à 3 pour le takage de chances

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- Céline Dion (chant)
- Linda Perry (claviers, guitare, choeurs)
- Ned Douglas (claviers)
- Jamie Muhoberac (claviers)
- Jeff Bova (claviers)
- Aldo Nova (claviers, prog, guitare)
- Chuck Harmony (claviers, prog)
- David Hodges (piano)
- Robert Wells (piano)
- Fred Nelson (piano)
- Doug Petty (orgue)
- David Collard (orgue)
- Kristian Lundin (claviers, prog, choeurs)
- Emanuel Kiriakou (claviers, guitare, basse, prog, percussions)
- Patrick Leonard (claviers)
- Martin Sutton (claviers)
- Lee Blaske (claviers)
- Christopher Stewart (claviers, prog)
- Peer Astrom (claviers, basse, guitare, prog)
- Jeff Rotschild (prog)
- John Shanks (guitare, basse)
- Michael Herring (guitare)
- Karl Engström (guitare, claviers, prog)
- Sebastian Thott (guitare)
- David Levita (guitare)
- Michael Thompson (guitare)
- Jesse Bond (guitare)
- Tim Christensen (guitare, basse, batterie, claviers)
- Sebastian Nylund (guitare)
- Marty O'brien (basse)
- Paul Ill (basse)
- Calvin Palmer (basse)
- Abraham Laboriel Jr (batterie)
- Nathan Wetherington (batterie)
- Dorian Crozier (batterie)
- Jim Keltner (batterie)
- Damon Jefferson (batterie)
- Per Sporrong (violon)
- Kara Dioguardi (choeurs)
- Delta Goodrem (choeurs)
- Lucy Woodward (choeurs)
- Donna Simon (choeurs)
- Evelina Gard Nilsson (choeurs)
- Ne-yo (choeurs)
- Belle Erskine (choeurs)
- Christopher Neil (hoeurs)
- David Campbell (arrangements cordes)
- Larry Gold (arrangement cordes)
- Linda Lampenius (cordes)
- Ulf Forsberg (cordes)
- Vsl (cordes)
- Stockholm Session Strings (cordes)
- David Stenmarck (guest)


1. Taking Chances
2. Alone
3. Eyes On Me
4. My Love
5. Shadow Of Love
6. Surprise Surprise
7. This Time
8. New Dawn
9. A Song For You
10. A World To Believe In
11. Can't Fight The Feelin'
12. I Got Nothin' Left
13. Right Next To The Right One
14. Fade Away
15. That's Just The Woman In Me
16. Skies Of L.a.



             



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