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1974 Rocka Rolla
1976 Sad Wings Of Destiny
1977 Sin After Sin
1978 Stained Class
  Killing Machine
1979 Unleashed In The East
1980 British Steel
  British Steel
1981 Point Of Entry
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1987 Priest...live !
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1990 Painkiller
1993 Metal Works '73-'93
1997 Jugulator
1998 Live Meltdown
2001 Demolition
2002 Tribute To The Priest
  Live In London
2003 Electric Eye
  Live In London
2005 Angel Of Retribution
  Rising In The East
2006 The Essential
2007 Concert Classics
2008 Nostradamus
2009 A Touch Of Evil - Live
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2011 Single Cuts
  The Chosen Few
2013 Epitaph World Tour
  Epitaph
2014 Redeemer Of Souls
2016 Battle Cry
2018 Firepower
2024 Invincible Shield
 

- Style : Black Sabbath, Scorpions, Kiss, Running Wild
- Membre : Toto, Tony Iommi , Hiromi, 801
 

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JUDAS PRIEST - Rocka Rolla (1974)
Par RED ONE le 4 Janvier 2014          Consultée 4981 fois

Birmingham est la cité industrielle froide et morne du centre de l'Angleterre, capitale du 'Black Country' et haut lieu de l'histoire ouvrière britannique. Comparée à Vienne ou à Venise, ça n'est donc pas vraiment l'endroit rêvé pour voir germer des pans entiers de l'histoire de la musique. Jusqu'à ce qu'un premier monstre musical jaillisse un beau jour des entrailles fumantes des forges de la cité en l'an de grâce 1969 : un être difforme et noir, nommé BLACK SABBATH. Comme si les bouleversements sonores causés par la naissance de cette première entité monstrueuse n'avaient pas suffi, une deuxième monstruosité vit elle aussi le jour à Birmingham quelques temps plus tard : un titan métallique rutilant, baptisé JUDAS PRIEST. Amis lecteurs, bienvenue à Birmingham, England, la cité où les Dieux du Metal sont sortis des Enfers pour conquérir la Terre.

Contrairement à ce que l’on peut lire de-ci de-là, l’histoire de JUDAS PRIEST ne commence pas en 1973 (année du recrutement de Rob Halford) mais bel et bien en 1969, tout comme celle de BLACK SABBATH. À cette époque, un petit groupe de rock psychédélique voit le jour à Birmingham sous la houlette du chanteur Al Atkins. Le groupe choisit de s’inspirer d’une chanson de Bob DYLAN ("The Ballad Of Franky Lee And Judas Priest") et se baptise ainsi JUDAS PRIEST. Mais bien vite, cette formation se disloque et Atkins se met en quête d'un nouveau groupe. Il est alors recruté par une petite formation locale, FREIGHT, au sein de laquelle nous retrouvons Kenny 'K.K.' Downing (guitare) et Ian Hill (basse). Atkins suggère alors à Freight de changer de nom et de reprendre celui de son ancien groupe qui bénéficiait déjà d'une certaine renommée au niveau régional.
Nous sommes alors en 1970 : Judas Priest est mort, vive JUDAS PRIEST.

Le répertoire de cette première mouture du 'nouveau' JUDAS PRIEST (l'ancien étant celui des années 1969-1970) est alors essentiellement constitué de chansons écrites par Al Atkins, parmi lesquelles certaines que l'on retrouve sur le futur premier album. En attendant, nous sommes en 1973 et JUDAS PRIEST commence déjà à tourner à l'étranger, se voyant même programmé en première partie de THIN LIZZY et de BUDGIE lors de tournées en Scandinavie. Mais le groupe n'est toujours pas stabilisé : en raison d'un différend de management, Al Atkins et Alan Moore (l'un des premiers batteurs du groupe) claquent la porte. Alan Moore est rapidement remplacé par l'éphémère John Hinch (qui joue sur l'album), mais le remplacement d'Atkins scelle le destin de JUDAS PRIEST qui mise alors sur le bon cheval en recrutant le chanteur Robert 'Rob' Halford, une connaissance de Ian Hill.
Le tableau n'était cependant pas encore complet : alors que l'enregistrement du premier album approche à grands pas, la maison de disques suggère au groupe de recruter un cinquième membre. Plutôt que de prendre un clavier, K.K. Downing choisit de prendre un second guitariste et engage alors Glenn Tipton, donnant naissance à l'une des plus célèbres paires de guitaristes du heavy metal. La légende peut maintenant s'écrire en lettres d'acier...

Lorsqu'on sait quels chefs-d'oeuvre du heavy metal JUDAS PRIEST réalisera dans les années à venir, ce premier album est une véritable source d'étonnement. Mais attention, pas de faux semblants : JUDAS PRIEST joue déjà ici du hard-rock, et un hard-rock quand même assez lourd par rapport à ce qui se fait à la même époque. Certes, nous ne sommes pas encore sur les terres du doom ou du proto-stoner ici, les guitares sont plus mélodiques, mais les aspects lourds et métalliques, typiques du son de Birmingham, sont déjà bien présents : on peut en juger à l'écoute de l'angoissante "Winter" et de sa suite instrumentale "Deep Freeze" (qui n'est pas sans rappeler certains délires studio de BLACK SABBATH sur Vol.4), ainsi que nombre de morceaux rock bien hargneux tels que "One For The Road", "Cheater", ou encore "Never Satisfied", où l'on sent quand même bien l'influence du rock américain et notamment celle de ZZ TOP. Le morceau titre, "Rocka Rolla", ferait pour sa part plus penser à du BLUE ÖYSTER CULT.

Ce qui frappe toutefois sur ce premier album de JUDAS PRIEST, ce sont bien sûr les réminiscences d'influences progressives et psychédéliques, qui transparaissent encore de façon évidente au milieu de l'album, et qui ne contribuent pas spécialement à la réussite du disque : ainsi la suite "Winter/Deep Freeze/Winter Retreat", qui constitue un triptyque progressif assez logique, est plutôt longue et sans intérêt. On pourrait aussi évoquer la trop longue "Run Of The Mill" ou bien l'ennuyeuse ballade "Dying To Meet You" (qui comporte un morceau caché, "Hero Hero"). Mais, malgré ces grosses longueurs qui peinent à rendre la totalité de l'album intéressante, le groupe y fait déjà montre d'un talent incontestable. La paire Downing/Tipton, tout juste formée, semble bien s'entendre, et notre grand ami Rob Halford fait déjà des merveilles avec une voix bien affirmée, même s'il ne hurle pas encore comme un demeuré (quoi que, écoutez la fin de "Never Satisfied").

Si JUDAS PRIEST n'est pas réellement à considérer comme un groupe faisant partie de la New Wave Of British Heavy Metal (il est un peu tôt pour ça), des titres tels que "Cheater", "Never Satisfied" ou "One For The Road" posent déjà les bases de ce renouveau du metal britannique qui verra le jour quatre années plus tard, avec un son résolument agressif : le blues-rock américain est certes toujours présent, mais on sent déjà cette patte métallique rageuse que le groupe ne cessera par la suite de développer sur ses albums.
Rocka Rolla, c’est donc ce premier effort imparfait, bancal et déséquilibré, mais néanmoins terriblement prometteur que nous livre JUDAS PRIEST en 1974. Un premier opus sympathique de l’un des derniers groupes de la 'première vague' du heavy metal britannique, qui se situe encore bel et bien dans l’héritage des vétérans BLACK SABBATH et DEEP PURPLE (ainsi que de certains groupes américains) mais qui s'en dégage déjà par des aspects résolument plus agressifs, annonciateurs de la révolution NWOBHM à venir.

Rocka Rolla est évidemment très loin d’être un essentiel de la discographie de JUDAS PRIEST, mais c’est un album à ne pas négliger pour comprendre les origines de la légende.

Note : les droits de cet album étant toujours détenus par les escrocs du label Gull Records, aucune réédition de l'album digne de ce nom n'a pu voir le jour, hormis en 2011 à l'occasion de l'Epitaph World Tour. La plupart des rééditions de Rocka Rolla présentes à l'heure actuelle chez les disquaires ne sont donc pas considérées comme 'officielles'.
Le groupe n'a par ailleurs jamais été réellement satisfait de la pochette de l'album, et il en existe ainsi une pochette alternative éditée en 1987 et reprenant une illustration de Melvyn Grant pour le roman de S-F The Steel Tsar.

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   (2 chroniques)



- Rob Halford (chant)
- Glenn Tipton (guitare)
- K. K. Downing (guitare)
- Ian Hill (basse)
- John Hinch (batterie)


1. One For The Road
2. Rocka Rolla
3. Winter
4. Deep Freeze
5. Winter Retreat
6. Cheater
7. Never Satisfied
8. Run Of The Mill
9. Dying To Meet You
10. Caviar And Meths



             



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