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HEAVY METAL  |  STUDIO

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1976 Sad Wings Of Destiny
1977 Sin After Sin
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2014 Redeemer Of Souls
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2018 Firepower
 

- Style : Black Sabbath, Scorpions, Kiss, Running Wild
- Membre : Toto, Tony Iommi , Hiromi, 801
 

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JUDAS PRIEST - Sin After Sin (1977)
Par RED ONE le 7 Janvier 2014          Consultée 4671 fois

En 1977, JUDAS PRIEST, en pleine ascension, enchaîne les premières parties de grosses formations : LED ZEPPELIN, REO SPEEDWAGON, FOREIGNER. L'album Sad Wings of Destiny (1976) s'est plutôt bien vendu, et le groupe réussit enfin à se séparer de son ombrageux label Gull Records pour signer chez la prestigieuse major américaine Columbia. Les 'années Columbia' de JUDAS PRIEST, qui durent jusqu'à Painkiller (1990), sont une longue période de succès ininterrompus pour le groupe de Birmingham. Gull Records jalouse d'ailleurs amèrement cette réussite et se vengera d'avoir perdu la poule aux oeufs d'or en rééditant sous diverses formes douteuses les deux premiers albums du groupe, ce qui ne permit pas une réédition convenable de ces opus avant les années 2010.

Durant ces années-là, le line-up de JUDAS PRIEST continue d'être légèrement instable : le batteur Alan Moore finit par quitter le groupe une seconde fois durant l'année 1976. Pour la petite histoire, Alan Moore est ensuite devenu chauffeur routier, puis plus personne n'entendit parler de lui. Des biographes de JUDAS PRIEST ont vainement tenté de retrouver sa trace, mais il semblerait que le bonhomme se soit complètement évaporé dans la nature. C'est donc le mercenaire de studio Simon Phillips, alors encore méconnu mais au CV déjà conséquent, qui se voit sollicité pour enregistrer les pistes de batterie du troisième album. Les membres de JUDAS PRIEST ont ensuite proposé le poste de batteur permanent à Phillips, mais celui-ci déclina la proposition en raison d'un agenda trop chargé (déjà à l'époque !). Lui, pour le coup, on sait quelle sera la suite de sa carrière : Michael Schenker, Michel BERGER, Mike OLDFIELD, Jon ANDERSON (entre autres), et bien évidemment TOTO.
Par ailleurs, JUDAS PRIEST fait appel à un parrain de choix en demandant à Roger Glover (ex-DEEP PURPLE) de produire le nouvel album. Du lourd en perspective !

Lorsqu'on le compare, par exemple, à Technical Ecstasy de BLACK SABBATH ou bien à Presence de LED ZEPPELIN, albums sortis quelques mois plus tôt, Sin After Sin balance quand même sérieusement la purée et sonne déjà largement plus lourd. Seul MOTÖRHEAD, avec son album éponyme sorti également en 1977, peut se targuer d'atteindre ce niveau de lourdeur parmi les groupes de hard-rock britanniques de l'époque. Et encore, ça se discute.
La production en béton armé de Roger Glover contribue pour beaucoup à la réussite de l'opus qui aligne déjà de nombreuses perles de heavy metal mélodique : "Sinner", titre speed épique et endiablé et pièce maîtresse de l'opus, pose une fois de plus les bases du son JUDAS pour les années à venir ; "Starbreaker", chanson mid-tempo groovy, influencée par DEEP PURPLE, se veut plus old school mais assassine quand même bien sérieusement ; enfin "Raw Deal", dans le même esprit, avec sa rythmique pachydermique influencée par BLACK SABBATH, se pose dans une veine plus doom mais non moins mélodique. "Let Us Prey", avec sa batterie ultra-rapide et sa double pédale sans concession (aaaah, ce Simon Phillips!), peut être considéré comme un prototype de morceau speed metal avant l'heure. Enfin, "Here Come The Tears", qui peut également être vu comme l'un des premiers embryons de chanson power/true metal, façon MANOWAR. Un titre puissant, qui sert d'introduction brillante à l'épique et tonitruante "Dissident Aggressor", énorme titre metal aux paroles S-F. Bref, du très lourd, et JUDAS PRIEST nous prouve ici efficacement qu'il n'aspire qu'à durcir encore plus les choses d'année en année.

Les relents 'progressifs' et psychédéliques des deux albums précédents n'ont cependant pas totalement disparu : en témoigne la ballade "Last Rose of Summer" (aucun rapport avec le traditionnel irlandais), avec ses jolis arrangements de guitare aériens. Mais c'est bien sûr la reprise de Joan BAEZ, "Diamonds And Rust", qui ancre cet album dans son époque et nous dévoile un JUDAS encore très attaché à ses origines psychédéliques. Cette reprise avait été enregistrée une première fois durant les sessions de Sad Wings of Destiny, mais cette première version avait été laissée de côté pour n'être publiée qu'ultérieurement, sur certaines éditions de Rocka Rolla (chose étrange due aux bisbilles de Gull Records). Cette nouvelle version se veut donc sensiblement plus aboutie et plus rock'n'roll. JUDAS y démontre brillamment son habileté à transformer ce qu'il touche en or : d'un titre folk/pop classique des années 1960, il fait un vrai tube de heavy metal épique et savoureux. Une recette que le groupe reprendra un an plus tard pour sa géniale reprise du "Green Manalishi" de FLEETWOOD MAC.

Sin After Sin est donc un nouveau pas de géant dans la genèse du heavy metal, et il en constitue indéniablement l'un des premiers opus historiques. Tout n'est pas parfait certes : de-ci de-là, quelques hésitations se font jour dans les compositions mais, globalement, l'album est déjà meilleur et plus massif que les aux deux précédents. Cependant, les rites d'initiation ne sont pas achevés pour les Anglais, et il reste encore quelques haut-faits d'armes d'importance à accomplir pour que nos Prêtres de Judas s'imposent comme les nouveaux Seigneurs du Metal britannique.

Titres inoubliables : "Sinner", "Starbreaker", "Raw Deal", "Diamonds And Rust".

Note réelle : 3,5/5.

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- Rob Halford (chant)
- Glenn Tipton (guitare)
- K. K. Downing (guitare)
- Ian Hill (basse)
- Simon Phillips (batterie)


1. Sinner
2. Diamonds And Rust
3. Starbreaker
4. Last Rose Of Summer
5. Let Us Prey / Call For The Priest
6. Raw Deal
7. Here Come The Tears
8. Dissident Aggressor



             



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