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  Live In London
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- Style : Black Sabbath, Scorpions, Kiss, Running Wild
- Membre : Toto, Tony Iommi , Hiromi, 801
 

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JUDAS PRIEST - Angel Of Retribution (2005)
Par RED ONE le 10 Février 2014          Consultée 3431 fois

Pendant que Tipton et Downing tentaient courageusement de continuer l'aventure JUDAS PRIEST avec un nouveau vocaliste en la personne du talentueux Tim Owens, Rob Halford s'adonnait à diverses expérimentations en tous genres : ainsi, après l'éphémère projet groove metal FIGHT entre 1991 et 1995, il mit sur pied l'étrange projet 2WO (prononcez "two") en compagnie du guitariste américain JOHN 5, groupe industriel aux influences gothiques produit par Trent Reznor (NINE INCH NAILS). L'unique album de 2WO, Voyeurs (1998), fit un gros bide lors de sa sortie et le projet ne continua pas. Conscient que ses fans attendaient de lui un retour à des sonorités metal plus classiques, le Metal God monta alors de toutes pièces en 1999 le groupe solo HALFORD qui, n'ayons pas peur des mots, ressemblait beaucoup à une parodie de JUDAS PRIEST.

Néanmoins, alors que le 'vrai' JUDAS PRIEST peinait à convaincre au début des années 2000 avec des albums trop expérimentaux qui ne ressemblaient en rien à ce que le groupe nous avait habitué depuis les années 1970, HALFORD faisait un tabac dans les charts avec son premier album Resurrection (sorti en 2000), aux sonorités lorgnant ouvertement vers l'âge d'or du groupe de Birmingham. Ce retour médiatique de Rob Halford sur le devant de la scène heavy traditionnelle allait évidemment amorcer les retrouvailles avec son ancien groupe. En 2003, le brave Tim Owens accepte donc de s'effacer au profit de son idole pour permettre la reformation du mythique line-up de l'album Painkiller (1990).

Pour beaucoup de fans, cet album du retour de Halford était donc, avant même sa sortie, attendu comme le successeur logique de Painkiller. Et JUDAS PRIEST semble d'ailleurs avoir voulu rassurer ses hordes de fidèles, ce que l'on constate à la vue de la pochette, de nouveau signée par Mark Wilkinson : oui, c'est bel et bien le Painkiller qui est représenté ici, la plus célèbre mascotte du groupe, qu'on avait laissé en pleine baston avec le Hellion sur la pochette de Metal Works en 1993.
Et pourtant, malgré ces belles promesses, Angel of Retribution n’est ni un Painkiller 2, ni un véritable album 'rétro' !

La production très moderne de Roy Z (guitariste du groupe HALFORD) est indéniablement dans la continuité de celle des deux albums de la période Owens. Le son est très massif, les arrangements demeurent très contemporains et le tout sonne globalement comme du power/true metal des années 2000.
Toutefois, bien que Tipton et Downing ne semblent visiblement pas avoir tiré un trait sur les évolutions sonores esquissées lors des deux précédents opus, Angel of Retribution ressemble quand même indéniablement à une sorte d'album 'du compromis'. Les fans attendaient évidemment un retour au son classique, concessions faites au public, après les déceptions critiques des deux derniers opus, dont témoignent de nombreux titres de cet album.
Des concessions 'old school', les paroles des chansons en portent également la trace, chaque chanson se voyant truffée de références à d'anciens titres, le groupe n'hésitant pas à remonter jusqu'à Sad Wings of Destiny (1976). Angel of Retribution se positionne donc bel et bien comme un album destiné avant tout à satisfaire les fans. On pourrait même presque parler de 'fan service', terme issu du monde des jeux vidéos mais qui s'applique parfaitement ici.

Cependant, s'arrêter à cela pour juger l'album serait bien sévère : musicalement, on ne peut pas vraiment dire que les choses soient déplorables : "Judas Rising" introduit les festivités de fort belle manière, en nous proposant un hymne épique et puissant, où Rob Halford se révèle toujours aussi magistral et divin. Pour ceux qui espéraient son retour depuis 1991, ce titre rassure immédiatement !
La suite nous confirme cette première impression positive : "Deal With The Devil", chanson efficace et rock'n'roll, lorgne de façon évidente sur la fibre rétro, puisqu'on y retrouve des sonorités à mi-chemin de la brutalité sans concessions de Painkiller et des aspects mélodiques de Defenders of the Faith (1984).
"Revolution" est en revanche un titre plus typé hard-rock, aux consonances ouvertement 70's et qui ravira en tous points l'amateur du vieux son des premiers albums de JUDAS PRIEST. Ça groove, ça envoie du lourd et ça balance. Un titre véritablement enthousiasmant.

"Worth Fighting For" se place pour sa part dans l'héritage logique du PRIEST hard FM des années 1980, avec une production quand même plus moderne et moins kitsch. Un titre au final très orienté classic rock, mais où la patte de JUDAS PRIEST se ressent quand même du début à la fin. Les choses redémarrent ensuite avec la surpuissante "Demonizer", excellent titre speed/groove moderne qui nous donne un aperçu assez sympa de ce qu'aurait apporté la voix de Halford à l'album Jugulator.
La très jolie ballade acoustique "Angel" s'affiche dans la continuité des ballades de Demolition, mais ses superbes arrangements et sa production impeccable la propulsent indéniablement au-dessus du lot. Un titre raffiné et magnifique, comme JUDAS PRIEST ne nous en avait pas délivrés depuis les années 1970 (on pense notamment à "Last Rose of Summer").
On revient ensuite à des choses plus sévères avec l'épique "Hellrider" qui semble avoir été composé pour satisfaire ceux désirant un titre dans la veine de "Painkiller". Le titre se révèle très bon, mais la voix de Halford, quand même surproduite, sonne un peu artificielle. "Eulogy", petite pièce sombre dans la veine d' "Epitaph", introduit remarquablement la piste de fin "Lochness", longue de plus de 13 minutes et évoquant le mythique monstre du lac écossais éponyme. Un titre épique et presque 'progressif', qui préfigure les sonorités de l'album-concept Nostradamus (2008).

Quels sont les points négatifs à relever de cet album du retour ? Allez, chipotons un peu : la voix de Halford, bien que quasiment parfaite, apparaît quand même très produite afin de masquer les marques évidentes de l'âge : elle n'est plus aussi impériale qu'autrefois. Les soli de guitare certes magnifiques semblent quelque peu convenus et formatés. De plus, l'aspect 'fan service' qui y règne ne contribue pas forcément à en faire un opus totalement honnête. Comme je le disais plus haut, on sent que le groupe a surtout cherché à rassurer ses fans.
Mais là, je chipote beaucoup ! Cet album est quand même très cool, il s'écoute d'une traite sans broncher, et l'aspect 'vintage' présent sur la plupart des titres en fait un très bon album de heavy metal, garni de titres puissants et rock'n'roll.

Au final, cet Ange du Châtiment constitua un bien bel album lors de sa sortie en 2005, signant enfin les grandes retrouvailles du groupe avec son chanteur historique, et de façon fort convaincante. La tournée de reformation qui s'ensuivit confirma ces espoirs et marqua la véritable renaissance médiatique de JUDAS PRIEST.

Titres inoubliables : "Judas Rising", "Deal With The Devil", "Revolution", "Demonizer", "Hellrider"

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   RED ONE

 
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- Rob Halford (chant)
- Glenn Tipton (guitare)
- K. K. Downing (guitare)
- Ian Hill (basse)
- Scott Travis (batterie)


1. Judas Rising
2. Deal With The Devil
3. Revolution
4. Worth Fighting For
5. Demonizer
6. Wheels Of Fire
7. Angel
8. Hellrider
9. Eulogy
10. Lochness



             



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