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1990 Painkiller
1993 Metal Works '73-'93
1997 Jugulator
1998 Live Meltdown
2001 Demolition
2002 Tribute To The Priest
  Live In London
2003 Electric Eye
  Live In London
2005 Angel Of Retribution
  Rising In The East
2006 The Essential
2007 Concert Classics
2008 Nostradamus
2009 A Touch Of Evil - Live
2010 The Metal Forge : A Trib...
  British Steel 30
2011 Single Cuts
  The Chosen Few
2013 Epitaph World Tour
  Epitaph
2014 Redeemer Of Souls
2016 Battle Cry
2018 Firepower
 

- Style : Black Sabbath, Scorpions, Kiss, Running Wild
- Membre : Toto, Tony Iommi , Hiromi, 801
 

 Site Officiel (959)

JUDAS PRIEST - Nostradamus (2008)
Par RED ONE le 1er Avril 2014          Consultée 3390 fois

Le deuxième album studio publié par JUDAS PRIEST après le retour de Rob Halford n'est assurément pas celui que l'on attendait. Angel of Retribution (2005), album synthétique de facture somme toute assez classique malgré un son éminemment moderne, était destiné à rassurer les vieux fans troublés par les expérimentations tous azimuts de la période Tim Owens (1996-2003). Rob Halford était alors de retour dans la place, et le PRIEST revenait à ses fondamentaux. Mais ce n'était apparemment qu'une étape provisoire, car voilà-t'y-pas qu'en 2008 les Anglais nous sortent un double-album concept (hein ?), basé sur la vie et les écrits de Michel de Nostredame, plus connu sous le nom de Nostradamus, apothicaire français du XVIème siècle connu pour ses prédictions astrologiques de nature apocalyptique.

Dans cette chronique, on ne discutera pas du bien-fondé de cette thématique. Cependant, précisons que les membres de JUDAS PRIEST ne sont évidemment pas des historiens et que leur album n'a donc aucune valeur pédagogique acceptable puisqu'à aucun moment ils ne citent les ouvrages qu'ils ont lus pour écrire cet album, ce que tout bon spécialiste aurait fait en temps normal.
On ne cherchera donc pas à savoir si cet album se base sur de véritables études de la vie de Nostradamus ou bien si messieurs Halford et Tipton n'ont pas tout simplement lu les sempiternels ouvrages ésotériques et peu sérieux disponibles à ce sujet dans toutes les bonnes stations-service d'autoroute.
Prenons plutôt cet album pour ce qu'il est, à savoir un album-concept de heavy metal, basé certes sur un thème historique bien précis, mais dont le but est surtout de raconter une fiction inspirée de la réalité, et non d'une oeuvre documentaire sérieuse sur le sujet.

Nan, mais allo quoi... ? T'es JUDAS PRIEST, tu sors un double-album concept, non mais allo ?! J'sais pas, vous me recevez ?? C'est comme si je te disais, t'es METALLICA, tu sors un album avec Lou REED au chant... (*)

Si le fait de voir JUDAS PRIEST se livrer à l'exercice périlleux du double-album concept peut laisser craindre le pire, il convient quand même de donner sa chance à cet opus un peu particulier de la discographie des Britanniques, le troisième publié par le line-up de Painkiller (1990). On est en droit d'être étonné devant tant de prise de risques. Mais voilà, en 2008, JUDAS PRIEST n'a désormais plus rien à prouver. Autant en profiter pour expérimenter et faire ce que bon lui semble. D'autant qu'on ne le répétera jamais assez, JUDAS PRIEST a toujours été un groupe expérimental, sa discographie en atteste.

Cependant, cet album constitue un gâteau beaucoup trop copieux : pas moins de 23 titres ! Alors certes, certains ne sont que de courts interludes instrumentaux ou bien de petits poèmes chantés par Rob Halford, servant la plupart du temps d'introductions à des titres beaucoup plus longs. La présence de ces petits morceaux intermédiaires a fait beaucoup jaser lors de la sortie de l'album, certains n'hésitant pas à accuser JUDAS PRIEST de faire du remplissage inutile.
Le groupe ne nous sert pas sa recette habituelle, mais expérimente une espèce de heavy metal symphonique, rarement speed et souvent grandiloquent, faisant énormément appel aux synthétiseurs (enregistrés par Don Airey, il convient de le préciser), ce qui donne du coup lieu à un album résolument progressif et peu évident.

L'album est par ailleurs séparé en deux actes, le plus convaincant étant indéniablement l'acte 1 comportant la plupart des grands moments de l'opus ("Prophecy", "Revelations", "Death", "Conquest", "Persecution"). L'album n'est pas désagréable à écouter dans son intégralité, cependant bien vite on peine à suivre le concept qui devient relativement fumeux au fur et à mesure, et on préfère se concentrer sur les arrangements.
Malgré les gros défauts que je ne cesse d'évoquer depuis tout à l'heure, l'album se révèle en définitive assez bon. L'opus possède en effet une ambiance de fou : les aspects opératiques et presques 'cinématiques' de certains passages (je pense notamment à la majestueuse "Death", réellement terrifiante) sont véritablement réussis, et que certains riffs sont de vrais joyaux du répertoire priestien.
Oui, c'est une évidence, l'album est beaucoup trop long. Certains titres ne servent vraiment à rien, notamment l'éponyme "Nostradamus", relativement insupportable, l'horripilante "Visions", ou bien encore la ballade ultra-niaise "Lost Love". Oui, cet album serait largement meilleur avec la moitié de ses titres en moins. Mais on ne peut blâmer le groupe d'avoir eu le courage de nous proposer quelque chose de très différent de son répertoire habituel, en osant varier les plaisirs.

Nostradamus est une oeuvre imparfaite, souvent redondante, trop ambitieuse mais, quand même, diaboliquement efficace. JUDAS PRIEST loupe un peu son objectif car il n'a clairement pas le talent d'écriture nécessaire pour réussir l'exploit de composer un double-album de génie. L'affaire, initialement très casse-gueule, se révèle au final plus surprenante que réellement décevante, et on aurait tort de ne pas s'y pencher par curiosité.

Nostradamus, bien que n'étant pas un mauvais disque, est néanmoins l'album que l'on ne saurait que vous déconseiller très fortement d'écouter en premier lieu pour découvrir l'univers du groupe. En fait, (i]Nostradamus, c'est un peu l'album qu'il faut écouter en dernier, une fois que l'on connaît tout son Petit Judas de Poche sur le bout des oreilles. Même les deux albums de la période Owens, Jugulator (1997) et Demolition (2001), sont quand même bien plus accessibles. Nostradamus, c'est une sorte de boss de fin du Judas Game, pas forcément le plus difficile à battre mais pas non plus le plus évident.

Ce disque est réservé aux 'die hard'.

Note finale : 2,5/5 + 0,5/5 (pour l'audace)

(*) Vous avez évidemment reconnu Naboulla, ancienne candidate de l'émission de TV "Les Anges de la Rétribution".

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   RED ONE

 
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- Rob Halford (chant)
- Glenn Tipton (guitare)
- K. K. Downing (guitare)
- Ian Hill (basse)
- Scott Travis (batterie)


- acte 1
1. Dawn Of Creation
2. Prophecy
3. Awakening
4. Revelations
5. The Four Horsemen
6. War
7. Sands Of Time
8. Pestilence And Plague
9. Death
10. Peace
11. Conquest
12. Lost Love
13. Persecution

- acte 2
1. Solitude
2. Exiled
3. Alone
4. Shadows In The Flame
5. Visions
6. Hope
7. New Beginnings
8. Calm Before The Storm
9. Nostradamus
10. Future Of Mankind



             



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