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HEAVY METAL  |  STUDIO

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1976 Sad Wings Of Destiny
1977 Sin After Sin
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1979 Unleashed In The East
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1997 Jugulator
1998 Live Meltdown
2001 Demolition
2002 Tribute To The Priest
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2003 Electric Eye
  Live In London
2005 Angel Of Retribution
  Rising In The East
2006 The Essential
2007 Concert Classics
2008 Nostradamus
2009 A Touch Of Evil - Live
2010 The Metal Forge : A Trib...
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2011 Single Cuts
  The Chosen Few
2013 Epitaph World Tour
  Epitaph
2014 Redeemer Of Souls
2016 Battle Cry
2018 Firepower
 

- Style : Black Sabbath, Scorpions, Kiss, Running Wild
- Membre : Toto, Tony Iommi , Hiromi, 801
 

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JUDAS PRIEST - Redeemer Of Souls (2014)
Par RED ONE le 27 Juillet 2014          Consultée 5934 fois

Depuis 2008, date de la sortie du laborieux concept-album Nostradamus, JUDAS PRIEST nous a servi le chaud et le froid. Le chaud, ce furent de splendides performances live plus démesurées que jamais, malgré la santé chaque année toujours plus aléatoire de Rob Halford. Le froid, ce fut bien évidemment le départ totalement inattendu de K.K. Downing en 2011, que personne n'a encore réellement compris à l'heure où j'écris ces lignes.
Ajoutons à cela la sortie de diverses compilations nulles par cargos entiers (Single Cuts, The Chosen Few, The Complete Albums Collection), des live un peu répétitifs malgré toutes leurs qualités, des tournées d'adieux/anniversaires/best of interminables. Et, au final, rien de nouveau pendant... 7 années ! Eh oui, le temps passe vite, messieurs les Anglais.
JUDAS PRIEST, malgré une tournée Epitaph initialement prévue pour 'clore' la carrière du groupe, n'avait clairement pas renoncé à la sortie d'un nouvel album studio, que ce fût avec ou sans K.K. Downing. Au final, cela sera donc sans. Néanmoins, son jeune remplaçant Richie Faulkner possédait heureusement la carrure pour succéder à Maître K.K. sur le nouvel opus studio, Redeemer of Souls.

La pochette de ce nouvel album, évidemment signée par Mark Wilkinson, est bourrée de références aux anciens albums du groupe. On pourrait disserter sur toutes ces références pendant des heures, mais on se contentera d'en signaler une seule, plus évidente que les autres : le personnage présent sur la pochette, qui, vous l'avez d'ores et déjà deviné, est ce bon vieux Painkiller himself. Mais il s'agit d'un Painkiller assez particulier, puisqu'il fait ici la transition entre celui que l'on a découvert en 1990 sur la pochette de l'album éponyme et son 'prototype' de 1976 qui ornait la superbe jaquette de Sad Wing of Destiny. C'est donc ici une version intermédiaire, un Ange déchu certes pas encore totalement transformé en Messie de l'Apocalypse, mais ayant déjà l'envie d'en découdre à grands renforts de flammes de l'Enfer et de metal en fusion !
Ces références multiples à différentes époques de la carrière du PRIEST ne sont évidemment pas sans liens avec la musique qui nous est proposée ici : après l'archi-conceptuel Nostradumus de 2008, blindé d'arrangements symphoniques un peu lourdingues, Redeemer of Souls était en effet annoncé depuis les origines comme un album du 'retour aux sources'.

C'est malheureusement peut-être la plus grande faiblesse de cet album : celle d'être l'opus le moins risqué de toute la discographie du PRIEST. Il faut bien avouer que ce disque ne comporte AUCUNE prise de risques. Là où Angel of Retribution, neuf ans plus tôt, cherchait à rassurer les vieux fans aigris par la période Tim Owens sans pour autant renoncer à quelques audaces ni innovations, Redeemer of Souls se fait laborieusement froid, linéaire et, au final, presque... fade. Ajoutons enfin à cela que l'opus est relativement long (13 titres en version standard), un même problème rencontré déjà sur Demolition en 2001.
Certains titres ("Halls of Valhalla", "Metalizer", "Battle Cry") relèvent ainsi de la totale auto-parodie. Lorsqu'il ne se pastiche pas lui-même, JUDAS semble même parodier les autres : "Cold Blooded" ressemble ainsi à certains des meilleurs moments de METALLICA et "Sword Of Damocles", bien qu'étant l'un des titres les plus réussis de l'album, semble parfois singer certains titres de RUNNING WILD.

On ne s'ennuie pourtant jamais, l'opus offrant de quoi s'en mettre copieusement sous la dent : l'entrée en matière "Dragonaut" séduit ainsi par son côté immédiat ; la chanson-titre présente d'agréables liens de parenté avec les meilleurs moments de Painkiller, et "Hell & Back" brille pour sa part par ses arrangements très réussis. "March of The Damned" charme également par son côté frais et décomplexé, se révélant une petite pépite rock très efficace. "Secrets of The Dead", avec son introduction lugubre, renvoie de façon surprenante à certains des meilleurs moments de Nostradamus.
Les moments les plus sympathiques de l'opus proviennent incontestablement des passages 'vintage' que le PRIEST nous accorde comme prévu tout au long de l'écoute : "Crossfire" et ses accents bluesy nous renvoient ainsi aux premiers albums des années 1970, et il en va de même de la belle ballade finale "Beginning of The End", très réussie et émouvante. "Down In Flames" plaira enfin aux nostalgiques du PRIEST héroïque des années 1980.

Globalement, JUDAS PRIEST peine toutefois à convaincre. Rob Halford part très rarement dans les aigus, et ses quelques tentatives en la matière ne sont malheureusement jamais bien convaincantes. La pire étant incontestablement "Battle Cry" où la voix du Metal God semble plus que jamais fatiguée, rendant son écoute relativement difficile. Cela étant, sa voix fait encore des merveilles à plusieurs reprises, et on a quand même beaucoup de plaisir à entendre ce bon vieux Rob dans un registre un peu plus grave que d'ordinaire tout au long de l'opus.
En ce qui concerne le petit nouveau, Richie Faulkner semble s'être parfaitement fondu dans le moule JUDAS depuis la tournée Epitaph, mais force est d'admettre que l'absence de K.K. Downing se fait souvent ressentir. On a ainsi souvent du mal à retrouver la folie de ses soli cosmiques sur ces nouveaux titres.

Album totalement dénué du moindre génie, Redeemer of Souls demeure pourtant un bon album car les Prêtres de Judas nous donnent ici ce que nous attendions d'eux depuis toutes ces années : un opus de heavy metal traditionnel et classique, agréable, qu'on prend plaisir à déguster et qui fait passer un bon moment. Il ne faut cependant pas en attendre beaucoup plus. C'est dommage, car après toutes ces années, JUDAS PRIEST pouvait légitimement faire (un peu) mieux.
On reste donc sur sa faim.

Meilleurs titres : "Redeemer of Souls", "Sword of Damocles", "Hell & Back", "Down In Flames"

PS : la version deluxe de l'album compte 5 titres supplémentaires qui valent clairement le coup, notamment les très heavy "Snakebite" et "Creatures".

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   (2 chroniques)



- Rob Halford (chant)
- Glenn Tipton (guitare)
- Richie Faulkner (guitare)
- Ian Hill (basse)
- Scott Travis (batterie)


1. Dragonaut
2. Redeemer Of Souls
3. Halls Of Valhalla
4. Sword Of Damocles
5. March Of The Damned
6. Down In Flames
7. Hell & Back
8. Cold Blooded
9. Metalizer
10. Crossfire
11. Secrets Of The Dead
12. Battle Cry
13. Beginning Of The End



             



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