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1974 Rocka Rolla
1976 Sad Wings Of Destiny
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2014 Redeemer Of Souls
2016 Battle Cry
2018 Firepower
2024 Invincible Shield
 

- Style : Black Sabbath, Scorpions, Kiss, Running Wild
- Membre : Toto, Tony Iommi , Hiromi, 801
 

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JUDAS PRIEST - Sad Wings Of Destiny (1976)
Par RED ONE le 6 Janvier 2014          Consultée 6392 fois

Rocka Rolla (1974), malgré d'indéniables qualités de composition et de bons moments de bravoure hard-rock, n'était pas spécialement un premier album convaincant, il faut bien l'avouer. Mais il faut savoir aussi que cet album n'avait pas connu une genèse facile, le groupe s'étant vu refuser par le producteur Rodger Bain l'enregistrement de nombreux vieux titres classiques de son répertoire, dont certains remontaient aux débuts de la formation vers 1970.
Ainsi, des titres tels que "The Ripper", "Tyrant" ou encore "Genocide", qui comptaient parmi les préférés du public du groupe lors de ses premières tournées, avaient été purement et simplement zappés du premier album (ainsi qu'une version embryonnaire de "Victim of Changes"). Mais JUDAS PRIEST ne comptait bien sûr pas les abandonner ainsi, et c'est donc assez logiquement que son deuxième album se voit quasiment intégralement constitué de titres refusés par Bain lors de l'enregistrement de Rocka Rolla. Ce qui explique qu'on trouve encore des traces d'Al Atkins dans les crédits de l'album.
Le line-up du groupe connaît encore quelques changements : John Hinch est ainsi rapidement écarté et le groupe rappelle pour l'occasion son ancien batteur Alan Moore. Précisons par ailleurs que jusqu'en 1979, JUDAS PRIEST n'a quasiment jamais de batteur attitré, cet album ne faisant pas exception à la règle.

Par bien des aspects, Sad Wings of Destiny peut être considéré comme le véritable 'premier album' de JUDAS PRIEST. L'imagerie du groupe, inexistante et bâclée sur Rocka Rolla (Aaah cette pochette avec une capsule de soda !), se met déjà un peu en place ici : l'Ange Déchu représenté sur la pochette est ainsi l'un des premiers avatars du futur personnage du Painkiller, que l'on retrouve plus tard sur les pochettes des albums Painkiller (1990), Metal Works (1993) et Angel of Retribution (2005). De même, la célèbre croix-trident, logo historique de JUDAS PRIEST, apparaît également au cou de l'Ange. Sans oublier bien évidemment les paroles, quand même largement moins niaises que celles de Rocka Rolla, qui commencent déjà à aborder des thèmes plus orientés S-F et fantasy épique.

Certains défauts de Rocka Rolla sont encore présents, notamment la présence d'une nouvelle 'suite' un peu longue, "Dreamer Deceiver/Deceiver", cependant largement plus réussie que la trilogie hivernale de Rocka Rolla.
Par ailleurs, la piste piano/voix "Epitaph", où Rob Halford fait des merveilles vocales, est un peu dérangeante de par ses aspects très BEATLES et très pop 60's. Mais ça passe, car l'émotion est bel et bien présente. C'est en tout cas plus réussi que la sirupeuse "Changes" de BLACK SABBATH. D'autres petits moments de remplissage inutile sont également à relever, tels "Prelude", sorte d'intro instrumentale sympa, qui introduit assez bien "Tyrant" mais n'est pas irremplaçable non plus.

Du reste, malgré ces très légères faiblesses, JUDAS PRIEST assomme déjà lourdement la concurrence de l'époque, et ce deuxième album est un premier pas fondamental vers une métallisation progressive de sa musique. Les choses commencent très sérieusement avec un "Victim of Changes" qui se positionne déjà en un énorme standard du répertoire du PRIEST : ce titre puissant, progressif et émouvant, aux riffs francs et à la construction superbe, est l'un des grands moments de l'album. Mais ce n'est pas fini ! Les titres heavy sont ainsi en plus grand nombre que sur Rocka Rolla et, franchement, ils envoient déjà grave du pâté pour l'époque : que dire ainsi de réellement négatif sur ces riffs heavy, lourds mais affûtés que le groupe nous sert sur "Island of Domination" (encore très influencée par le blues incendiaire de ZZ TOP), "Tyrant", "The Ripper", ou encore "Deceiver" (ce riff, mon Dieu!) ?
La paire guitaristique Downing/Tipton s'affirme toujours un peu plus, et notre copain Halford se lâche également davantage : je ne compte déjà plus ses hurlements stridents depuis le début du disque. On n'atteint certes pas encore les notes suraiguës de la période Painkiller, mais le bougre crie déjà bien fort pour l'époque.

Sad Wings of Destiny pose déjà certaines bases du 'son' JUDAS PRIEST : après un premier effort bancal et hésitant, les Anglais livrent enfin un bon album de hard-rock mélodique aux compositions acérées et aux riffs qui balancent. Le son est toutefois encore perfectible, et l'écurie Judas misera sur le bon pilote en recrutant Roger Glover (DEEP PURPLE) pour produire l'opus suivant, Sin After Sin (1977), disque qui confirmera les promesses entrevues de ce deuxième album.

Un album certes encore hésitant mais déjà bourré de standards, à écouter d'urgence pour se replonger dans les débuts du heavy metal.

Note : les droits de cet album étant toujours détenus par les escrocs du label Gull Records, aucune réédition de l'album digne de ce nom n'a pu voir le jour, hormis en 2011 à l'occasion de l'Epitaph World Tour. La plupart des rééditions de Sad Wings of Destiny présentes à l'heure actuelle chez les disquaires ne sont donc pas considérées comme 'officielles'.

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   (2 chroniques)



- Rob Halford (chant)
- Glenn Tipton (guitare)
- K. K. Downing (guitare)
- Ian Hill (basse)
- Alan Moore (batterie)


1. Victim Of Changes
2. The Ripper
3. Dreamer Deceiver
4. Deceiver
5. Prelude
6. Tyrant
7. Genocide
8. Epitaph
9. Island Of Domination



             



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