Le 12 Janvier 2023 par DAVID

Pour donner mon avis sur ce disque, je puiserais un peu dans chaque avis exprimé ici par Marco Stivell, Baker et WALTER SMOKE.
Sortir un double-album pareil en 1977... il fallait vraiment oser, ELP avait bien 5 ans de retard. Ce qui était toléré en 1972 ne l'était plus en 1977.
Pour le reste, "Works", c'est vraiment du ELP à 100%, rien à dire.
Avec ELP, on peut retrouver des moments magnifiques s'alternant à des passages complètement kitsch et limite ridicules.. et ces alternances se produisent parfois sur un même morceau ! Ou comment passer du Coq à l'Âne.
Sauf que sur "Works", les moments magiques sont quand même moins nombreux que sur les classiques de ELP... mais les moments kitsch et honteux, eux, n'ont pas disparu pour autant.

La 1ère face de Keith Emerson s'écoute sans problème, du piano agréable dans bien des moments, avec quelques rebondissements bienvenus avec l'orchestre. Mais rien d'exceptionnel non plus.

La 2ème face de Greg Lake, ces ritournelles pop-rock, moi j'aime bien.
Déjà, ces chansons n'ont pas de claviers kitschs immondes, c'est un vrai plus ! Le parti pris piano, guitare acoustique, orchestre, batterie parfaitement à sa place fonctionne bien. Et pour ne rien gâcher, Greg Lake est très en voix. Comme l'a si bien dit Leo, les chansons de Greg Lake permettent de souffler et, face à un océan de kitscherie à venir, ça fait du bien de souffler ! Par contre, il faut tout de même raison savoir garder, car cette face pop de Greg Lake n'atteint pas forcément le niveau des sublimes mélodies dont Greg Lake avait le secret comme sur la pièce maîtresse "Trilogy" ou la magnifique ballade acoustique "From The Beginning".

Passons à la 3ème face de Carl Palmer, une face dont je suis bien en peine d'en retenir les morceaux tellement c'est kitsch, daté, et très loin du niveau des classiques de ELP ("Tarkus", "Karn Evil 9"...).

Et pour la 4ème face collective, en effort de groupe, là on retrouve bien les habitudes d'ELP de proposer une alternance entre passages complètement kitsch et limite ridicules (ces claviers typiquement ELPien sur "Fanfare For The Common Man" !) et envolées épiques dignes de figurer parmi les classiques de ELP ("Pirates").

Avis favorable donc 3/5, bon album, mais pas plus.
Précision : j'avais acheté le double vinyle de cet album, très facile à trouver en occasion, à 4 euros, à une époque où on pouvait encore s'acheter des vinyles d'occasion à prix raisonnable... une époque bien révolue malheureusement. Car depuis plus de 5 ans maintenant, l'inflation des vinyles est complètement délirante, avec ces rééditions vinyles à la FNAC pour plus de 30 euros... ! Et, du coup, même les vinyles d'occasion sont devenus hors de prix pour bon nombre d'albums... ! Sauf, peut-être, pour ces 2 Works qui n'ont pas vraiment la côte !

Le 11 Janvier 2023 par ERONE

C'est l'album qui a fait exploser Daft Punk et la french touch dans le monde entier, et c'est complètement mérité. Les 2 français ont réussi à combiner leurs influences musicales et audiovisuelles dans un seul album un peu nostalgique des années 80, tout en affinant leur composition pop.

Comment passe-t-on de la techno house encore un peu brute de décoffrage de 'Homework' à cet album chiadé de bout en bout ? Il faut prendre en compte tous les projets secondaires des Dafts entre ces 2 albums, comme le groupe Stardust et son unique single "Music Sounds Better With You" qui annonçait déjà les sonorités disco de "One More Time" notamment. Il faut aussi aller voir du côté des sorties des 2 petits sous-labels persos de Guy Man et Bangalter, appelés Crydamoure et Roulé, qui sont une vraie caverne d'Ali Baba pour les amateurs de house qui sample du disco. Discovery est la culmination de tous ces petits projets, de triturage de samples et de sonorités funk imprégnées de mélancolie.

Alors, on peut reprocher au sampling d'être un peu plus feignant sur certains titres, "Harder Better Faster Stronger" qui reprend quasi tel quel le riff de "Cola Bottle Baby" surtout. Mais, à côté de ça, on a des fulgurances comme "Face To Face" qui déconstruit complètement "Evil Woman" de ELO pour en faire une nouvelle mélodie, une prouesse. La production de tout l'album est impeccable, et le chant (la grande nouveauté de ce disque) accompagne parfaitement l'énergie des titres.

Ce très bon album a fait danser le monde entier.

Le 11 Janvier 2023 par ERONE

Très clairement un des albums les plus mal aimés de Madonna. C'est peut-être l'opus le plus expérimental de sa discographie. Mirwais est ici au sommet de son art à la production. On est à la limite de se frotter à des sonorités proches de Depeche Mode à des moments (je pense à 'Hollywood' notamment, avec ce mix de guitare acoustique mélancolique et de boîtes à rythmes et synthés abrasifs). Cela dit, malgré la qualité des titres individuels, je trouve l'ordre un peu mal géré, et ça s'essoufle un peu vers la fin.

C'est une Madonna qui dénonce sur cet album, mais je comprends pourquoi il a pu frustrer les auditeurs à l'époque. On est ici face à un militantisme 'glamour', avec la pochette dessinée par l'agence M/M (graphistes pour Loewe, Lafayette, Björk notamment) qui pastiche l'imagerie Che Guevarienne. Le message est là, mais il est si édulcoré que ça finit par déplaire à tout le monde, aussi bien ceux qui sont d'accord que pas d'accord. Quand engagement et marketing se mélangent... Mais ça n'enlève rien à la qualité de composition de l'album, peut-être dans mon top 3 en ce qui concerne la reine de la pop.

Le 11 Janvier 2023 par BAKER

Je me souviens de la chronique d''Invisible Touch' par le cultissime journal HHHHebdogiciel qui disait, verbatim, "On ne peut désormais plus faire de différence entre un disque de Genesis et un solo de Collins".

Euh... alors les gars, sans vous, je serais peut-être pas ici (qui a dit : dommage ?!), mais je ne suis pas d'accord. La chanson-titre ou 'Anything She Does' oui, mais vous voyez 'Domino' ou 'The Brazilian' sur un album de Philou, vous ?

Le 11 Janvier 2023 par DEJAVU

Mon album préféré de Tangerine Dream pour ses ambiances brumeuses et oniriques propices à la contemplation. Je peux l'écouter tous les jours sans jamais me lasser.

Le 11 Janvier 2023 par JUAN

Je suis moi-même (et largement) un adepte du Genesis d’avant 1977, mais je trouve qu’après près de 50 ans, il est grand temps d’arrêter cette vaine comparaison entre le Genesis « de P. Gabriel » et celui « de P. Collins ». Plusieurs paramètres rendent cette comparaison caduque. 1977 sonne le glas du rock progressif et il n’est plus question de composer comme en 1973. Un groupe de 3 musiciens/compositeurs, ce n’est plus un groupe de 5. En 1978, Genesis décide délibérément de simplifier sa musique et composera encore pourtant pendant plusieurs années des chansons à caractère progressif dont ce Duke en témoigne. D’ailleurs, Duke est encore bien loin (et bien meilleur pour moi) de Invisible touch.
Alors, bien sûr P. Collins n’a pas la même personnalité que P Gabriel (heureusement d’ailleurs que nous soyons tous différents, ou sinon qu’est-ce que le monde serait chi…). Mais réduire ce Genesis sous forme trio à P. Collins ne correspond pas à la réalité. Les influences de Banks et Rutherford sont prépondérantes sur toute l’histoire du groupe et les sous- estimer serait une erreur fondamentale. Si certaines chansons sont plus proches de la ballade et estampillées P Collins dans le chant, quoi de plus normal. Dans un trio, on sent plus, sur chaque chanson, la participation de chacun des protagonistes que dans un quintet.
Pour le reste qu’on aime ou pas reste évidemment une opinion propre à chacun et tout à fait légitime, mais pour moi, on ne peut pas dire que le Genesis en trio = P. Collins en solo.

Le 11 Janvier 2023 par BAKER

Si vous suivez mes chroniques, deux choses reviennent : un, Bruel est un bon compositeur, un vrai musicien. Et deux, ce n'est sûrement pas la sincérité qui l'étouffe, et ce depuis son tout premier 45 tours.

Le 11 Janvier 2023 par NONO

@Le Vieune : Effectivement, ta mémoire ne te fait pas défaut : Bruel à la fin des 80s, c'était quelque chose ! On en a bouffé, mais alors quelque chose de bien !
Une chose étonnante : rarement un artiste a été autant moqué qu'adoré, simultanément.
Bruel, on peut le détester mais on peut aussi l'adorer, car oui, le gars a du talent, on ne peut pas le nier. Mais ce qui le ridiculisait à l'époque surtout, c'était son créneau de prédilection "teenager baskets-cartable-sortie de collège", c'était vraiment tellement ado que ça en devenait démago. Et on sentait que Bruel se forçait un peu, il "jouait le jeune", il s'adressait à un public. Bref, ça n'était pas très spontané tout ça.
J'aime personnellement 1 titre ou 2 de Bruel, et je ne change pas de station quand ça passe à la radio. Mais dire que j'en suis fan serait une erreur.

Le 11 Janvier 2023 par BAKER

A noter que depuis cette année, Rio Grande est ENFIN sorti en 33 tours.

Vous vous doutez que l'auteur de cette chronique l'a immédiatement acheté.

Ou pas.

Ce n'est pas parce que je peux être un con qu'il faut me prendre, en tant qu'acheteur, comme tel.

Le 10 Janvier 2023 par LE VIEUNE

Aussi loin que je me souvienne, Bruel était assez détesté par beaucoup, surtout du côté public masculin, à cause de la bruelmania qui bouillonnait du côté du public féminin, qu’avait engendré cet album. Patrick était le chanteur mignon idéal des cœurs des filles, le chanteur engagé qui dénonçait ce qui était pas bien dans la vie.

Y a des bonnes chansons, servies par de bon arrangements musicaux. Mais le phénomène avait pris des proportions médiatiques énormes que c’en devenait envahissant, surtout pour ceux qui aimaient encore moins le chanteur.

Non, je ne câlinerai jamais les yeux dans les yeux sur ”J’te L’Dis Quand Même” et n’utiliserai jamais ”Place Des Grands Hommes” en bande son pour des retrouvailles qui ne sont plus vraiment nécessaires.

Navré, ma douce, je suis resté rancunier!

Le 10 Janvier 2023 par BORAHKRETH

A noter que "Celestial Signals" était déjà sur le CD bonus de 'Transcendance'.

Et il me semble que pour 'Lightwork' comme pour 'Nightwork', c'est un peu la foire à la saucisse de trucs piochés dans des morceaux/démos précédents.

Le 09 Janvier 2023 par LE MOUNGEPEDOUN

Album à part avec l'ovni 'Atomik Tommy M' et ses solis dantesques ! Certes, c'est kitch, daté et FM, mais j'aime ; et puis la voix de Phil Mogg, comment lui résister ?

Le 09 Janvier 2023 par LE MOUNGEPEDOUN

Magnifique album qui nous ramène 40 ans plus tôt, avec ce côté 'Madelaine de Proust' (on se pince quand on voit que ce disque est de 2018), album parfait de bout en bout. Non, le punk gothique n'est pas mort !

Le 09 Janvier 2023 par SPI

Désolé, mais pour moi, l'aventure genesienne commence avec "Trespass" et s'arrête avec "And Then There Were Three" (qui n'a vu que des chefs-d’œuvre). La suite reste pour moi une succession d'albums solo de Phil Collins estampillés Genesis (pas forcément mauvais, mais trop orientés pop classieuse et commerciale).

Le 09 Janvier 2023 par LE KINGBEE

Foncièrement d'accord avec mon éminent collègue. Cependant, quelques petites nuances : l'apport de Ron Aniello me paraît inapproprié, les synthés et les cordes évoqueraient presque le genre de soirée karaoké.
On peut aussi regretter l'absence quasi totale de l'E-Street Band.

Le 09 Janvier 2023 par LE MOUNGEPEDOUN

La voix rauque de Paul Shortino donne une nouvelle couleur musicale si bien qu'on a l'impression d'avoir un nouveau groupe.

Ici, plus rien à voir avec le passé glorieux, mais cet album est un bijou, le meilleur de l'année 1988 peut-être.

Ce revival bluesy dans le hard-rock préfigure de beaux disques arrivant l'année suivante en 1989 tels 'Badlands', 'Riverdogs,
'Tesla' pour ne citer que les meilleurs.

Le 09 Janvier 2023 par ZEJACK

Album inconnu pour ma part et demoiselle inconnue également.
Seul le fameux single imparable est arrivé à mes oreilles mais par une voie détournée.
En effet, je ne peux pas m'empêcher de penser au dessin animé "Tous en scène" lorsque Ash la hérissonne est sommée d'interpréter ce titre...

Le 09 Janvier 2023 par METALPROG84

Ne connaissant 'que' 6 albums studio de Wishbone Ash, "No smoke Without Fire" me paraît dans la moyenne plutôt haute du groupe (supérieur à "New England" ou "Here to Hear" par exemple, mais légèrement inférieur au magnifique "Argus").
Pas mal de titres assez pêchus avec des solos de guitares parfois exceptionnels ("The Way of the World Part 2" notamment) et pas de morceaux moyens ici. Même les 2 titres bonus "Firesign" et surtout "Time and Space" sont très bons.
Un bon 4 sur 5.

Le 08 Janvier 2023 par ELK

@Fred et Baker
En tout cas, Bruce avait bien pris le melon à cette période, habilement camouflé sous son bonnet (lol).

Le 08 Janvier 2023 par BALBU

Je trouve cet album très pénible à écouter, avec des sons agressifs parfois, sans cohérences. Pourtant, j'ai essayé plusieurs écoutes, ce disque me tend, du coup, je dois me relaxer en écoutant 'Return To Ommadawn'.