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Neil YOUNG
HARVEST


Le 15 Janvier 2020 par NONO

@APSA : Du haut de mes 43 ans : plus de 30 ans que j'entends parler de Neil Young, et autant d'années que je n'ai (à priori) rien entendu de lui ! (sauf évidemment s'il a eu sa "période tubes" dans les années 80... lol )
Donc... Quel album me conseillerais-tu d'écouter en premier, pour m'immerger le plus efficacement possible dans son univers ?
(Pas de compilations svp)
Merci !





Neil YOUNG
ON THE BEACH


Le 15 Janvier 2020 par APSA

Dans cet album, il n'y a que "On the beach" et "Ambulance blues" que j'écoute, mais je les écoute avec un plaisir non dissimulé.
C'est agréablement triste, à l'instar de "Running dry" sur Everybody knows this is nowhere.

Je ne mets pas de note, car cet album marque la fin de ma période Neil Young.





Neil YOUNG
HARVEST


Le 15 Janvier 2020 par APSA


Meilleur, selon moi, que l'album précédent "After the goldrush", et je m'explique :

- "Out on the weekend" : ça commence super bien ! Mon morceau préféré avec "Man needs a maid" (bien que les deux soient très différents en style). Le refrain est superbe, et l'harmonica est divin. L'hymne au "loner" par excellence !

- "Man needs a maid" : changement de style radical, Neil s'assoit au piano et nous pond un chef d'oeuvre, c'est aussi simple que ça. Orchestre à l'appui, c'est grandiose.

- "Heart of gold" : tout simplement excellent. Chez moi, si vous dites que vous n'aimez pas ce morceau, on vous envoie en consultation immédiatement et manu militari s'il le faut.
S'il n'est pas mon morceau préféré, c'est d'une part parce que la concurrence est rude, et probablement aussi parce que je l'ai trop écouté.

- "Old man" : dans la même veine que "Out on the weekend" et "Heart of gold". Je ne sais plus quels mots utiliser pour dire que c'est un morceau trop excellent. Il y a du banjo et de la pedal steel, pas tout le temps, mais les passages sont très inspirés.

- "The needle and the damage done" : du pur folk, une voix, une guitare acoustique, un sujet grave. La voix me rappelle ma copine de l'époque, quand elle m'a surpris en train de fumer mon 1er hakick avec les beatniks, mais si elle avait su jouer de la gratte comme Neil, on serait peut-être encore ensemble aujourd'hui ...

Toujours est-il qu'au final, même si tout n'est pas inoubliable, on est quand-même en présence d'un très bon album.
Si vous n'avez pas aimé le Neil électrique d'Everybody knows, et que là vous n'aimez pas le Neil acoustique, laissez tomber, c'est sans espoir.

4 étoiles et demie selon moi, mais comme tout le monde (ou presque) en a mis 5, je me résous à n'en valider que 4 officiellement.





Neil YOUNG
AFTER THE GOLDRUSH


Le 15 Janvier 2020 par APSA


Moins bon que l'album précédent, mais très respectable. En même temps, il y a plus de morceaux, donc statistiquement plus de risques de faire des chansons faibles.

- "Only love can break your heart" : pas le tube de l'album, mais j'adore chanter le refrain, il y a une belle harmonie qui ne peut laisser insensible le mélomane moyen.

- "Southern man" : un peu long à cause du solo central, mais c'est le seul défaut qu'il peut y avoir. Et puis ça réveille un peu l'auditeur. Un classique des concerts.
Il me semble que le grand Neil avait reçu des menaces de mort de la part du KKK, à cause de ce morceau.

- "Don't let it bring you down" : j'aime particulièrement le jeu de basse, qui confère au morceau un côté intrigant. Bon morceau, mais je trouve le refrain un niveau au-dessous du thème (en général c'est plutôt l'inverse).

- "When you dance, I can really love" : mon morceau préféré. Il règne ici une telle ferveur, qu'on donnerait cher pour voir qui est la danseuse qui met Neil dans cet état.

- "Cripple creek ferry" : pas un chef d'oeuvre, j'en conviens sans souci, mais ça sent bon la campagne, le foin, la boue, c'est pas pour me déplaire.

Je mets 4 étoiles, mais en réalité je l'estime à 3 étoiles et demie.





Neil YOUNG
EVERYBODY KNOWS THIS IS NOWHERE


Le 15 Janvier 2020 par APSA


Excellent album !
5 étoiles sans aucune hésitation possible.

3 supers bons rock : "Cinnamon girl", "Everybody knows", et "Down by the river", + "Cowgirl in the sand" qui à mon avis est un niveau au-dessous.
Ce qui change un peu de ce qui se faisait généralement à l'époque en terme de rock-music, c'est bien sûr la sonorité "fifties" de la guitare Gretsch.
Et cette fameuse voix, évidemment, sorte de mélange entre un miaulement et un "coin-coin" de canard (excusez la pauvreté de mon vocabulaire).

"Round and round", ou l'expression de la douceur à l'état pur (je parle du refrain, bien entendu). Joli duo de voix, à propos, qui est l'enchanteresse qui chante ici avec Neil ?

"Running dry", ou la beauté d'une chanson triste. A rapprocher de "On the beach" et "Ambulance blues". Idéal quand on vient de perdre un être cher, et qu'on veut atténuer sa peine en constatant qu'on n'est pas seul à souffrir.

Il n'y a que "The losing end" que je n'écoute pas sur ce disque, mais en aucun cas ce n'est parce que je la trouve mauvaise.

Si on n'aime pas ce disque, c'est visiblement qu'on n'est pas fait pour apprécier Neil Young.
Une exploration de la discographie de Cannibal Corpse peut alors s'avérer un choix pertinent (lol) ...





Michel DELPECH
QUE MARIANNE ETAIT JOLIE


Le 14 Janvier 2020 par NONO

Pas très connaisseur ni même grand fan des chansons de M. Delpech, je salue en revanche la personne, que j'ai toujours énormément admirée pour sa sincérité, son courage, son amabilité indéfectible et son solide sens de l'amitié, autant de qualités qui ne lui ont jamais fait défaut.
C'était un grand homme, en plus d'un grand artiste.





Neil YOUNG
ZUMA


Le 14 Janvier 2020 par CLANSMAN57


C'est super sincère comme musique, zéro tricherie.
Neil Young sait comment faire passer des émotions avec sa voix, pourtant particulière et loin d'être d'une justesse ultime.
Pareil pour la guitare, c'est touchant, nul besoin d'en mettre plein la vue.
Qui plus est, comme mentionné plus bas, il a un son unique.

La fée électricité est recouverte de sable et elle est diablement attirante.
Le Loner n'oublie pas de sonner Folk à deux reprises, ses influences Blues et Country ne sont pas remisées au placard, bien que plus discrètes.

Pour finir, je ne comprenais pas trop le sobriquet de "Père du Grunge", il est vrai qu'avec "Zuma", c'est presque une évidence.








Michel DELPECH
QUE MARIANNE ETAIT JOLIE


Le 14 Janvier 2020 par DEJAVU


J'adore ce titre pour le son de la basse et de la batterie mis en avant à la manière des deux premiers albums de John Lennon post Beatles. Lorsque l'on consulte les excellents sites "Discogs.com" et "Encyclopédique.com", on peut voir indiqué au verso de la pochette du 45 tours: Prise de son: David Baker, réalisation artistique: Naps Lamarche. Chronique rédigée avec beaucoup de talent, au plaisir de vous lire et vous relire.





William SHELLER
LES MACHINES ABSURDES


Le 14 Janvier 2020 par JENLAIN


Les Machines Absurdes, 15 ans que je les écoute. Alors c'est vrai, ça part un peu dans tous les sens, mais tout tombe sous le sens au fur et à mesure des écoutes. Un peu comme chez un(e) meilleur(e) ami(e), ça n'est pas rangé, c'est un peu incohérent, un étranger s'y pointant la première fois notera des défauts mais j'y suis bien, c'est comme chez moi, tout ce qui y traîne me correspond. Les Machines Absurdes, c'est la force de l'intime. Hier, aujourd'hui et, j'en suis sûr, demain encore.





JEFFERSON AIRPLANE
VOLUNTEERS


Le 13 Janvier 2020 par APSA

J'oubliais un détail à propos de Dryden dans les New riders of the purple sage :
- quand il a quitté l'Airplane, Dryden n'avait pas l'intention de rejouer dans un groupe dans l'immédiat. Il voulait prendre le temps de vivre tranquilou avec sa nouvelle épouse.

- les Riders l'ont contacté pour qu'il produise leurs disques, pas pour jouer avec eux, ce que Dryden a accepté volontiers.

- ce n'est qu'au bout d'un certain temps que, suite à la défection de leur batteur, les Riders ont proposé la place à Dryden, qui n'a pas pu refuser (il aimait bien la country tranquille, en témoigne sa compo dans Volunteers "A song for all seasons").

*************

L'histoire d'Altamont est la suivante :

- tout au long de l'année 69, l'Airplane a participé à de nombreux festivals (Dryden le dit lui-même : 1969 = année des festivals).

- avant d'aller à Altamont, Dryden a refusé fermement d'y aller, prétextant qu'il pressentait "de mauvaises vibrations" ; Kaukonen s'est encore une fois énervé contre lui, et le manager Bill Thompson a été obligé de le menacer physiquement pour qu'il daigne les suivre.

- la suite, on la connaît : Balin s'est fait tabasser par un Hell's en se portant au secours d'un spectateur malmené par eux. Ca n'a pas empêché le groupe de poursuivre sa prestation après l'incident.
D'ailleurs, dans un moment de confusion, tout le groupe s'est arrêté de jouer, sauf Dryden.

Tout ceci me rappelle la décision abrupte des Beatles d'arrêter les tournées.
Les médias (bien aidés en cela par les déclarations des Scarabées eux-mêmes) ont beaucoup écrit sur le fait que les chansons devenaient difficiles sinon impossibles à reproduire sur scène.
La vérité, c'est que les Beatles venaient de vivre des cauchemars en tournée :
- la tournée au Japon, où ils étaient cloitrés dans leur hôtel, où le public était bridé, question ambiance, par les militaires
- la tournée aux Philippines, où ils avaient cru finir en prison pour avoir refusé une invitation à jouer pour Imelda Marcos (et la recette de leurs prestations avait été ni plus ni moins que confisquée, en guise de représailles)
- la tournée aux USA, où ils étaient menacés de mort par le Ku Klux Klan et d'autres fanatiques intégristes, rapport à la déclaration de Lennon sur les Beatles et le Christ.

Tout ceci est explicite dans le documentaire "Anthology". La décision a été précipitée et sans appel, d'ailleurs Brian Epstein n'a pas bronché, lui aussi avait eu des frissons lors des concerts américains.
Si ça avait été le simple fait de la musique devenue sophistiquée, la décision aurait été prise avant les tournées ("Revolver" étant sorti au printemps).





JEFFERSON AIRPLANE
VOLUNTEERS


Le 13 Janvier 2020 par APSA

Autre détail d'importance relatif à la relation Balin/Kantner-Slick :
- on peut reprocher à Balin et Slick de monopoliser le chant sur leurs compos (surtout les compos de Slick)
- à l'inverse, et c'est tout à son honneur, Kantner mettait en valeur les harmonies vocales sur ses compos. Il avait pleinement conscience de l'atout que constituait les voix des 2 autres chanteurs.
C'est d'ailleurs en partie pour ça que Baxter's, qui est dominé par sa plume, est un régal pour les oreilles.





JEFFERSON AIRPLANE
VOLUNTEERS


Le 13 Janvier 2020 par APSA

Salut Bayou, et le meilleur à toi pour 2020

L'épisode d'Altamont n'est qu'anecdotique.
Spencer Dryden était un problème pour le clan Kaukonen-Casady depuis que les 2 compères avaient l'intention de transformer le groupe en groupe de rock façon Cream et Hendrix. Le batteur se plaignait qu'en concert les morceaux étaient systématiquement rallongés à cause des solos de Kaukonen, mais également de Casady (eh oui, Casady faisait aussi des solos de basse).
Il arrivait parfois que ses doigts (à Dryden) en saignent.
Il se plaignait également des tournées incessantes quand Bill Graham était leur manager, et en cela il était rejoint par Grace Slick (avec qui il était en couple). Les deux tourtereaux avaient une vie culturelle bien remplie (cinéma, clubs de jazz), et ils voulaient plus de temps libre. Ils en sont arrivés à dire aux autres "c'est nous, ou Graham", et par peur de perdre Slick, le groupe s'est résolu à virer Graham.
Ca, Kantner ne l'a jamais pardonné à Dryden (à mon avis il ne lui a surtout jamais pardonné d'avoir conquis Grace avant lui, car il en était tombé raide amoureux dès qu'il l'avait vue pour la première fois, selon ses propres aveux).

Tant que Dryden était avec Slick, on lui passait plus ou moins tous ses caprices, mais à partir de début 1969, Slick l'a quitté pour Kantner, et à partir de là son temps était compté.
Il s'est marié avec une groupie début 1970, peu après l'enregistrement de "Have you seen the saucers", et alors qu'il était encore en lune de miel, Kantner et Slick lui ont dit qu'il ne se sentait pas bien dans le groupe et qu'il valait mieux qu'il parte.
Dryden, surpris, (Kantner avait été son garçon d'honneur au mariage, et lui avait fait un chouette cadeau pour l'occasion : un chèque et une longue ligne de coke) a alors interrogé chaque membre du groupe, et la sentence a été sans appel.
Kaukonen et Casady n'ont jamais caché, par la suite, qu'il fallait un autre batteur plus puissant et endurant compte-tenu de la direction dans laquelle ils avaient engagé le groupe (avec la bénédiction de Kantner).

Quant à Balin, il est vrai qu'il y avait un sérieux problème d'ego avec Slick. Il y avait une compétition parfois malsaine entre les deux. Mais avec Kantner il n'y a jamais eu de problème, les deux s'estimaient, et d'ailleurs le couple Kantner-Slick n'a cessé de l'implorer de revenir (jusque dans le petit livret de l'album solo Sunfighter, et au tout début du morceau éponyme). D'ailleurs il est revenu pour quelques années au sein de Jefferson Starship.
Il y avait un problème avec Kaukonen, qui le chambrait sans cesse à propos de ses chansons d'amour un peu trop mielleuses à son goût (Kaukonen était un bluesman dans l'âme, il aimait souffrir et le retranscrire dans ses chansons).
Mais officiellement, d'après les propres propos de Balin, c'est la drogue et ce qu'elle produisait sur les individus qui l'a fait fuir précipitamment, notamment suite au décès de Janis Joplin (qui l'a laissé abattu pendant quelques jours, au point de ne pas jouer sur scène avec le groupe).
Et depuis le succès du groupe, mi-67, il déplorait également l'attitude de plus en plus individualiste des membres du groupe (chacun étant désormais plus porté sur ses propres intérêts et étant de moins en moins concerné par ce que faisaient les autres).

Il est de toute façon évident que si, dans un groupe, on a quatre compositeurs, il y aura forcément de la bagarre pour placer ses compos dans un album simple. Balin n'était pas du genre à se battre, plutôt du genre à aller bouder dans son coin et conserver de la rancune dans son coeur.
Ce qui est certain, c'est qu'il y a toujours eu de bonnes relations entre lui et Kantner, et que, s'il avait un ressentiment profond à l'égard de Slick (elle est devenue le centre d'attraction des médias dès son arrivée), elle en revanche l'adorait.

Va bene pour le fait que tu préfères Volunteers à Baxter's, l'important étant qu'au moins tu connaisses Baxter's.
Comme je l'ai dit, certains fans préfèrent Volunteers, rapport au fait qu'il colle bien à son époque (de protestation, d'engagement politique).

En revanche, du fait que Volunteers est marqué politiquement, ayant un lien fort avec le contexte de la guerre du Vietnam notamment, logiquement il ne peut qu'en subir les conséquences en terme de vieillissement.
Baxter's n'est pas marqué politiquement (mis à part le morceau "Rejoyce" de Grace Slick, où elle critique brièvement la conscription), c'est surtout la joie de vivre qui prédomine. Le fait de voir des choses que la masse ne voit pas ("Wild thyme", "Ballad of you and me and Pooneil"), les rassemblements entre jeunes ("Saturday afternoon"), les filles ("Young girl sunday blues", "Martha", "Watch her ride"), la came ("Won't you try"). Choses qui existent toujours à l'heure actuelle (les rave-parties notamment).

Si c'est sur le plan musical que tu parles de vieillissement, ça importe peu. Ce qui compte, c'est la musique qui nous fait vibrer, il n'y a pas de date de péremption. Après tout, il y en a encore qui écoutent des tubes vieux de plusieurs siècles (musique classique) !





JEFFERSON AIRPLANE
VOLUNTEERS


Le 13 Janvier 2020 par BAYOU


Suite commentaire de APSA
Le départ du batteur, Spencer Dryden est surtout causé par le festival d’Altamont où le groupe a eu très peur des Hell’s Angels et de la foule. D’ailleurs, Spencer rejoint New Riders of Purple Sage un groupe plutôt country- rock puis participe à la fondation de The Dinosaurs en 1982 avec Barry « The Fish » Melton, Peter Albin le bassiste de Big Brother et John Cipollina le lead guitar de Quicksilver Messenger Service. L’idée était que NRPS et Dinosaurs joueraient surtout dans les clubs de la baie de San Francisco.
Le départ de Marty Balin s’explique surtout par la prise de pouvoir du couple Slick/Kantner qui réduisait quasiment le chanteur historique à un rôle de choriste.
Enfin, je préfère nettement Volunteers à After Bathing at Baxter's qui a assez mal vieilli.





JEFFERSON AIRPLANE
SURREALISTIC PILLOW


Le 13 Janvier 2020 par APSA


Allez, c'est parti pour "Pillow". Analyse en bonne et due forme.

- "She has funny cars" : un morceau qui sonne un peu "British blues invasion", avec le riff à la disto qui va bien, une rythmique funky qui sautille allègrement, et il faut bien l'avouer de bonnes harmonies vocales (surtout de la part de miss Slick).

- "Somebody to love" : le tube interplanétaire qui a lancé le groupe dans le firmament des stars. Inutile donc de dire que c'est un très bon morceau, sinon excellent.
Le clip qui l'accompagnait montrait le groupe jouant dans un décor de lightshow psychédélique, aussi s'est-on empressé, un peu partout, de présenter ce titre comme un hymne de la musique psyché.
Mais c'est faux. Musicalement il n'a rien de psyché, quant aux paroles elles sont simples : quand vous êtes touché par la tristesse (à la suite d'une trahison par exemple), un seul remède, trouvez-vous quelqu'un pour en tomber amoureux, ça vous requinquera.
Il s'agit donc d'un hymne à l'amourette, qui, dans le contexte de sa sortie sur les ondes, a été hissé au rang d'hymne à la culture "peace and love". Un "All you need is love" bis en quelque sorte, sauf que "Somebody to love" a été écrite en premier.

- "My best friend" : chanson sympathique, avec comme d'habitude de bons vocaux, qui sonne dans l'air du temps (fin 66) américain, c'est à dire comme les Lovin' Spoonful ("Do you believe in magic") et autre Monkees, Mamas and papas, ...

- "Today" : là on tient du bon Airplane, du bon Marty Balin pour être plus précis, car les chansons d'amour étaient sa spécialité. Bien aidé en cela par sa voix sensuelle au possible.
Très bon riff de guitare (sans disto), signé Jerry Garcia (qui les a beaucoup conseillés en terme d'arrangements).
Superbes harmonies vocales.

- "Comin' back to me" : mon titre préféré. Ici, on change de lieu, d'époque, en fait on revient en nous-même, à l'époque des premiers émois amoureux et donc des premières déceptions.
Il y a de la poésie dans les paroles ("one begins to read between the pages of a look"), mais surtout les arpèges sont divins, et la flûte dans l'intro (jouée par Slick) est divine.

- "3/5 of a mile in 10 seconds" : du rock avec un rythme typique, là encore, de l'époque. Un peu dans le genre "Soul kitchen" des Doors, la même année. On n'avait plus entendu de solo de guitare depuis celui, final, de "Somebody to love". Mais ça reste encore timide.

- "DCBA-25" : du folk-rock assez entraînant, chanté par Kantner avec une voix douce (coût de l'opération : 3 sachets de bonbons au miel).
Assez sympathique, certains adorent et je les comprends aisément.

- "How do you feel" : folk-rock également, avec une rythmique acoustique, de type Mamas and papas. L'intro à la flute est fort sympathique, encore une fois.

- "Embryonic journey" : impressionnante pièce de guitare acoustique jouée par Kaukonen tout seul, et qui au départ n'était pas destinée à figurer dans l'album. C'est le producteur qui a surpris Kaukonen en train de gratter sur sa poëlle, et qui, séduit, l'a obligé à l'enregistrer sans quoi il lui faisait sauter la cervelle ! (c'est à peu près la vérité)
Il faut faire remarquer qu'à la base, Kaukonen est un guitariste de blues acoustique, et qu'il accompagnait Janis Joplin en duo avant que chacun d'eux n'entament leurs carrières respectives en groupe.
C'est vers la fin 66/début 67 que, après avoir découvert Cream en concert, il a commencé à s'orienter vers l'électrique-disto.

- "White rabbit" : autre tube qui a achevé de lancer l'Airplane, c'est une sorte de boléro de Ravel qui traite du paradoxe entre l'histoire d'Alice au pays des merveilles et le fait que les parents sont inquiets que leurs kids, devenus grands, s'intéressent aux drogues.
Unique en son genre, il mérite d'être découvert, mais perso je n'en fais pas tout un plat non plus.

- "Plastic fantastic lover" : voilà un morceau qui sonne un peu psyché, le seul de l'album en fait.
Le son de la guitare solo ressemble à celui qu'affectionnait James Gurley au sein de Big brother and the holding company (dans "Ball and chain" par exemple).
Le rythme à la batterie rappelle un martèlement, ou plus exactement un automatisme d'usine. Car il est ici question de l'attraction qu'on peut avoir pour la télévision, comme si on était hypnotisé par elle. Marty Balin l'a écrite après que le groupe eut visité une usine de fabrication de télés.
Le piano suit bien le rythme général, j'imagine qu'il représente les programmes qui actionnent toute la machinerie.
Balin la chante avec une voix inhabituellement froide, ce qui accentue encore le côté "robot" du morceau.
Avec en prime un petit solo au milieu qui annonce ce qui sera fait dans l'album suivant, After bathing at Baxter's.

Conclusion : un album très plaisant, qui ravira enfants, ados, adultes, et grands parents (on se gardera bien de leur expliquer le sens des paroles de "White rabbit", ainsi que la signification du -25 dans "DCBA-25).
Rien que pour "Somebody to love", "Today" et "Comin' back to me", c'est un must-have pour tout amateur de JA qui veut être pris au sérieux par ses pairs.

Perso je lui mets 4 étoiles, mais je comprends que certains folk-rockeux puissent lui en mettre 5.
Les 5*, je les réserve pour les 2 albums suivants (du moins quand ils auront l'honneur d'être chroniqués sur ce chouette site).





JEFFERSON AIRPLANE
VOLUNTEERS


Le 13 Janvier 2020 par APSA


Maintenant que je suis chaud, avec Bark, c'est à cet album de JA que je vais m'attaquer.
Hop ! en avant pour l'analyse.

- "We can be together" : j'ai pas accroché à ce morceau pendant très longtemps. Il a fallu que je voie un clip promotionnel pour réaliser l'énergie qu'il véhiculait. En particulier après le pont du milieu, à partir de "Up against the wall, motherfucker". De bons bursts rageurs de Kaukonen à la wah wah, et finalement, comme d'habitude, de sympathiques harmonies vocales.
Un morceau résolument positif, en particulier si on prépare une révolution par exemple.

- "Good shepherd" : mon titre préféré, un chant religieux adapté par Kaukonen. Ca donne un air folk, avec un joli jeu de guitare acoustique et des riffs à l'électrique sympas (sans oublier le solo, qui ne soûle pas), ainsi que de subtiles harmonies vocales.

- "The farm" : morceau légèrement bluegrass, d'ailleurs il vante les vertus de la vie à la campagne. Sans grande prétention, pas trop long, je comprends qu'on puisse aimer.

- "Hey Frederik" : morceau qui inaugure l'ère "Piano et disto" de Grace Slick. Il vaut mieux aimer, car c'est long. C'est surtout Kaukonen qui prend du temps, avec un solo qui paraît sans fin.
Ca me rappelle une anecdote relatée par un de ses batteurs du temps de Hot Tuna, dans les années 70.
Le batteur en question raconte qu'un soir, un peu avant d'entrer sur scène, Kaukonen lui dit "Mec, j'ai les doigts en compote, je sais pas si je vais arriver à jouer, ce soir". Et au final, ils ont joué pendant 7 heures d'affilée ...

- "Turn my life down" : morceau de style folk, mais légèrement rythmé, avec un orgue joué par Stephen Stills. De jolies harmonies vocales encore une fois.
Le solo final est pas mal, et pas trop long, aucune chance d'être soûlé.

- "Woodenships" : belle pièce de musique, pour une fois je n'ai rien contre le piano. Ici on est au top question harmonies vocales sur cet album. Peu parfois sembler un peu longuet.

- "Eskimo blue day" : certains se pâment d'admiration pour ce morceau, notamment sur l'intro (mythique il faut le reconnaître) ou sur les paroles (l'homme n'a pas plus d'importance que n'importe quel autre être vivant).
Il n'en demeure pas moins qu'il est lent et long, et qu'on n'entend pas la guitare rythmique (à tel point que je ne suis pas sûr qu'il y en ait).

- "A song for all seasons" : une compo de type country signée Spencer Dryden, batteur officiel (qui n'allait pas tarder à se faire la malle, et qui en fait plus ou moins l'annonce dans ce morceau), mais bizarrement c'est un membre du staff (road movie) qui chante.

- "Meadowlands" : petit instrumental à l'orgue joué par Grace Slick. Comme on dit chez moi, ça mange pas de pain.

- "Volunteers" : là c'est du rock comme au bon vieux temps d'Elvis, ça, madame ! Et c'est chanté par Marty Balin version rocker à voix rapeuse, hennissements énergiques à l'appui.
Un assez bon morceau, et pas très long en plus. Une manière honorable de clore l'écoute de cet album (aucune nouveauté dans les bonus tracks).

Conclusion : on a ici un album varié, avec facilement une moitié des morceaux qui peut convenir sans trop souffrir de discussion.
Le seul problème, c'est justement le manque d'homogénéité de l'album. Les chemins pris par chacun commencent à s'éloigner dangereusement, sur le plan musical. Il deviendra de plus en plus difficile de collaborer, sauf entre Kantner et Slick, du fait de leur relation de couple depuis le début de l'année (1969).

Début 1970, le batteur partira (ou sera viré, selon les versions), car la touche de plus en plus "rock" ne lui convenait pas. A la base, c'était un batteur de Jazz, plus subtil et créatif que puissant et endurant.
Un an plus tard, c'est le chanteur qui quittera un navire qu'il jugeait malsain sur le plan de la santé (drogues dures) et sur le plan humain (chacun renfermé sur lui-même, ses petits intérêts, et ses petites exigences).

J'accorde 3 étoiles et demie à cet album, car perso je lui en mets 3 mais je peux comprendre qu'on puisse lui en mettre 4.
Mais ceux qui lui en mettent 5, je leur propose d'aller dénicher After bathing at Baxter's et de comparer. Ils verront ce que pouvait donner l'Airplane quand ils jouaient ensemble la même musique, dans le même état d'esprit.





JEFFERSON AIRPLANE
BARK


Le 13 Janvier 2020 par APSA


Maintenant, venons-en à l'album Bark lui-même.
Analyse titre par titre.

- "When the Earth moves again" : très sincèrement, ça m'évoque une marche funèbre. Généralement, j'aime bien ce que fait Kantner, c'est même mon compositeur préféré du groupe, l'âme de l'Airplane (et du Starship), mais là non désolé, c'est triste à en crever musicalement parlant.
On n'entend que de la disto, des voix graves, et du violon.

- "Feel so good" : bon morceau blues/rock. Mais c'est pas de l'Airplane, c'est du Hot Tuna (d'ailleurs Hot Tuna le jouera régulièrement sur scène pendant pas mal d'années).

- "Crazy Miranda" : encore un morceau piano + guitare solo signé Grace Slick, toujours traumatisée par les questions de beauté. Déjà sur Baxter's elle avait évoqué ce thème dans l'excellent "Two heads". Etonnant de la part d'une personne qui avait été mannequin avant de faire de la musique, et qui était d'une beauté époustouflante.
Le jeu de piano, tout en arpèges, n'est pas terrible, et la mélodie sonne un peu trop "berceuse pour enfant".
Pas de quoi se taper le cul par terre.

- "Pretty as you feel" : c'est le tube de l'album, signé et joué par Covington, Santana, et Shrieve. Bref, c'est pas de l'Airplane, d'ailleurs il me semble que Kantner et Slick n'étaient même pas présents lors de l'enregistrement.

- "Wild turkey" : duo violon/guitare solo, en rythme. Amusant, mais loin d'être inoubliable.

- "Law man" : piano, guitare disto, et chant de Grace Slick. Dans les paroles, elle prévient un flic que s'il lui cherche des ennuis, elle n'hésitera pas à sortir le fusil. Et de fait, dans les années 90, elle a été sur le point de mettre sa promesse à exécution, ce qui lui a valu d'être condamnée.
Musicalement, c'est un peu lourd. Aucun changement de rythme.

- "Rock and roll island" : comme le titre l'indique, ici Kantner a voulu faire du rock. Du bon vieux rock de derrière les fagots.
Avis aux amateurs. Perso, je préfère le rock des Beatles sur le double blanc, mais respectons les goûts de chacun.

- "3rd week in the Chelsea" : une ballade folky (avec un peu d'harmonica), très beau jeu d'arpèges de la part de Jorma Kaukonen, qui chante en même temps. A mon avis ça vaut pas "Good shepherd", mais ça reste du beau boulot quand même.
Néanmoins, là encore, c'est plus du Hot Tuna que de l'Airplane.

- "Never argue with a German" : nous sommes ici en présence d'un délire électronique de Grace Slick, qui chante des mots en Allemand, le tout n'ayant aucun sens. Je pense qu'elle a voulu faire du Stockhausen.
Strictement aucun intérêt sur aucun plan. A rapprocher du "Revolution 9" du double blanc scarabéen.

- "Thunk" : chanson à cappella à mettre au crédit de Joey Covington. Encore une fois, je pose la question : quel rapport avec le dénommé groupe "Jefferson Airplane" ?

- "War movie" : Aaahh !!! Le voilà ! Le seul morceau réellement Jefferson Airplane que j'écoute avec plaisir sur cet album.
Un bon jeu de guitare acoustique, des vocaux un peu trop graves il est vrai (la voix sensuelle de Balin fait cruellement défaut), mais des paroles intéressantes et un final avec un piano qui met un peu de fantaisie, bravo !
Ca c'est du Kantner comme je l'aime. Je suppose qu'il devait inclure ce bon titre sur l'album solo "Sunfighter", mais qu'il a préféré laisser la place pour une compo d'un de ses potes. Kantner était connu pour son esprit partageur.

Au final, que dire, si ce n'est que cet album est une pure arnaque à la face des vrais fans de Jefferson Airplane ?
C'est sans état d'âme que je délivre un 2* à cette production, car il y a bien quelques morceaux dignes d'intérêt (merci Hot Tuna), sans quoi c'était le 1* assuré.





JEFFERSON AIRPLANE
BARK


Le 13 Janvier 2020 par APSA

Je vais ici descendre cet album, et le faire avec d'autant plus d'assurance que je suis un spécialiste de Jefferson Airplane.

Ce groupe a beaucoup changé au cours de sa carrière, et il est difficile de dire "voilà le son de l'Airplane", pratiquement chaque album étant différent des autres.
Voici comment on pourrait qualifier leur discographie :

- Takes off (1966) : du folk-rock et du blues-rock. Pas de distorsion, pas de solos de fou, mais déjà une basse intéressante. Album dominé par le chanteur Marty Balin.

- Surrealistic pillow (1967) : enregistré fin 1966, l'album ne sonne pas comme le groupe, il y a de la reverb dans les guitares, à l'exception de 2 morceaux (le 1er et le dernier). Musicalement, c'est encore majoritairement du folk-rock, avec un peu de rock ("Somebody to love", "3/5 of a mile in 10 seconds"). Un seul morceau qu'on pourrait qualifier de psyché (timide) : "Plastic fantastic lover".
Album dominé par Marty Balin et Grace Slick, qui fait une entrée très remarquée dans le groupe.

- After bathing at Baxter's (1968) : enregistré tout au long du second semestre 1967, il correspond parfaitement au style de l'Airplane de l'époque. C'est principalement du rock, avec un jeu de guitare solo digne de ce nom (jeu typique blues), de la musique résolument énergique et positive dans la couleur comme dans les textes. Un hymne à l'insouciance, à la fantaisie.
Album dominé par le chanteur-guitariste Paul Kantner.

- Crown of creation (1968) : au niveau des sonorités, il ressemble au précédent, mais la couleur musicale est plus grave, plus posée, voire un peu triste. Le tempo est plus lent que sur Baxter's.
Plus équilibré au niveau création entre les différents membres.

- Bless its pointed little head (1969) : album live qui compile des prestations effectuées lors de tournées US en automne 68. Ici, c'est l'énergie rock qui prédomine. Des morceaux paisibles ou simplement entraînants sont transformés en débauche d'énergie électrique.
A savoir que l'Airplane jouait différemment en fonction du type de prestation. S'il s'agissait de petites salles où le public venait pour écouter, ils jouaient comme sur les albums. Si au contraire il s'agissait d'endroits ouverts où le public, défoncé, venait avant tout pour festoyer, ils jouaient fort et vite, et déformaient les morceaux studio, pour la plus grande joie du bassiste et du lead guitariste, qui allaient incessamment former Hot Tuna (d'inspiration Cream/Hendrix).

- Volunteers (1969) : grand changement majeur, l'introduction du piano (à mon grand regret). Jusqu'ici, il avait été occasionnel et discret, et, pour ma part, bienvenu. Mais là, il prédomine sur la guitare rythmique. Le plus souvent, cela arrive sur les compos de la chanteuse, Grace Slick, elle-même pianiste (jusqu'ici, elle ne s'en servait que pour composer, ou accompagner de manière discrète).
Ca nous donne des morceaux comme "Eskimo blue day" et "Hey Frederick", qui offrent au lead guitariste Jorma Kaukonen l'occasion de délivrer de long solos bluesy.
A côté de ça, un retour aux morceaux plus folk, dans la mode "protest song" de l'époque.
Sur le plan des paroles, c'est l'album de la rebellion, de la prise de position politique (extrême gauche).

- Bark (1971) : cet album intervient dans un contexte de grands bouleversements internes. Le groupe a perdu son batteur et son chanteur. C'est également à cette époque que commencent à sortir les productions solo (Kantner-Slick d'un côté, Kaukonen-Casady dans Hot Tuna de l'autre).
Personnellement, je suis convaincu que cet album est avant tout un panier dans lequel on a déposé des chutes des productions solo sus-mentionnées.
Le comble, c'est que le meilleur titre (commercialement parlant) est une compo du nouveau batteur, Joey Covington, jouée par lui et des membres du groupe de Santana !

- Long John Silver (1972) : ultime tentative de ranimer l'esprit de groupe par le chef d'orchestre qu'est devenu Paul Kantner, musicalement c'est du rock avec un jeu de piano qui me sied mieux que sur Volunteers et Bark, et une guitare solo plus wah-wah que sur les précédentes productions.
Grace Slick, bien que bourrée sur la plupart des titres, occupe une place prédominante, et nous gratifie de chansons quelque peu Lennonesques lyriquement parlant (critique de la religion, des idéalistes, bref ...).
Il y a du bon dans cet album, mais l'esprit de groupe, en définitive, est bel et bien mort (chaque clan enregistrant ses parties séparément).

- 30 seconds over Winterland (1973) : album live qui reprend des morceaux joués en tournée fin 1972, avec la participation de David Freiberg (pour tenter de combler le vide laissé par l'exil de Marty Balin).
Ca sonne toujours bien sur le plan de l'énergie, rien à dire. C'est du bon rock/blues musclé avec des harmonies vocales.

Cette même année (1973), Kantner et Slick enregistrent encore un album solo, avec David Freiberg cette fois, et le tout est convaincant : Baron von Tollbooth and the chrome nun.
Slick toute seule sort un album solo, mais il passera inaperçu (et on imagine aisément pourquoi).
Par ailleurs, Kaukonen et Casady ont définitivement quitté le groupe (sans prendre le peine de le dire officiellement) pour se consacrer pleinement à l'aventure Hot Tuna.
La chance a fait que parmi les potes invités sur Baron von Tollbooth, il en est un qui dans son groupe avait un jeune guitar-hero du nom de Craig Chaquico.
Sans trop de scrupules, Kantner va le piquer à son pote, pour former son nouveau groupe, Jefferson Starship. Ce groupe, résolument orienté rock au début, va retrouver Marty Balin et ses tubes mielleux pour quelques temps, avant de devenir rock-FM au début des années 80.

Au final, il est impossible de définir LE son Jefferson Airplane. Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'il est caractérisé par un jeu de guitare solo à distorsion et wah wah, par une basse plutôt mélodique que rythmique, et par des harmonies vocales (en général).
Du moins à partir de l'album After bathing at Baxter's, car le précédent, Surrealistic pillow, a été une arnaque sur le plan de la production (trop formaté selon les standards de l'époque, genre Lovin' Spoonful, Monkees, Mamas and papas, ...).
Parmi les fans, certains préfèrent les 2 premiers albums (sons clairs, folk-rock), d'autres (comme moi) vous diront que rien ne vaut les 2 suivants (Baxter's et Crown), d'autres encore préfèreront le style Volunteers bien représentatif de la fin des Sixties.
Rares sont ceux qui vous diront que pour eux, le meilleur album est Bark ou Long John Silver.





Peter GABRIEL
I


Le 13 Janvier 2020 par APSA

Seul album de Gabriel que je possède, mais mes parents (surtout ma mère) aimaient bien l'artiste, donc j'en ai entendu plus que celui-ci.
A une époque (lointaine) où mes parents organisaient régulièrement des repas de famille ou avec des potes, il y avait toujours de la bonne musique de fond, et j'ai été particulièrement marqué par le morceau "Moribund the burgermeister".
C'est peut-être même la raison principale pour laquelle j'ai acheté cet album plus tard.

Tout ça pour dire qu'à mes yeux, ce titre est THE chef d'oeuvre du disque. Si je devais expliquer Peter Gabriel pour les nuls, c'est ce titre, ainsi que quelques autres issus du répertoire de Genesis, que je choisirais. C'est ce Gabriel-là que j'admire. Un poète doublé d'un compositeur éclairé, un véritable chef d'orchestre.
Je ne pense pas trop me tromper en affirmant que s'il avait vécu assez longtemps, Jim Morrison aurait été un grand fan de Peter Gabriel.

Mais revenons à l'album proprement dit.

- "Moribund" : 10/10.

- "Sosbury hill" : ça sonne celtique, c'est entraînant, surtout à partir du moment où on entend les tambours. Ca donne envie d'enfiler son kilt et de sortir, épée sur l'épaule, arpenter les collines dénudées pour aller à la rencontre des autres highlanders et aller mettre une déculottée aux arrogantes troupes du roi d'Angleterre.

- "Humdrum" : passée la 1ère minute un peu lourde, ça devient de la musique de qualité, et la fin est carrément grandiose. Gabriel se renouvelle sans cesse y compris au sein du même morceau, ce qui fait qu'on ne se lasse pas. Il est captivant.

- "Down the dolce vita" : immense ! rien que l'intro donne le ton. Il se permet même le luxe de me transporter en Extrême-Orient, dans la campagne cantonaise par exemple, le temps de quelques mesures (aux 2/3 du morceau, la partie instrumentale avec les clochettes).

- "Here comes the flood" : très belle intro, on sent tout de suite qu'on va avoir droit à une pépite. J'avoue que par rapport aux titres précités, il y a là un côté légèrement répétitif. Mais ici, j'aime bien les paroles, qui décrivent une catastrophe naturelle à laquelle il est vain de vouloir échapper.
"We'll say goodbye to flesh and blood", "Don't be afraid to cry at what you see, the actors gone there's only you and me", le message est clair, il arrive à nous foutre la chair de poule comme si on y était.

Je recommande chaleureusement cet album, l'auteur y est captivant à souhait. Evasion garantie sur les titres que j'ai mentionnés.





Steve HACKETT
VOYAGE OF THE ACOLYTE


Le 12 Janvier 2020 par APSA


C'est le seul album de Steve Hackett que je connaisse (et possède), donc ça limite grandement mon analyse.
Tout ce que je peux dire, c'est que j'adore l'esprit nostalgique, tourné vers le passé, qui émane de bon nombre de titres.
Je ne me lasse jamais des 2 "Hand of the priestess", c'est pour moi de la musique de qualité.
Ce que je préfère avant tout dans ce disque, c'est "The hermit". Le jeu de guitare est magique, on croyait avoir tout fait avec cet instrument, eh bien non apparemment. Le pont central vient à point poser une touche positive, comme un sursaut de bonheur, avant le retour à la tristesse profonde.
Comme dit dans la chronique, le timbre de voix est également d'un grand intérêt, et colle très bien à l'ambiance musicale générale.

Ca ne m'empêche pas d'apprécier également des titres comme "Star of Sirius" et "Shadow of the hierophant", dont le long final est mythique.

Bien entendu, je n'aime pas tout sur cet album, mais il est extrêmement rare que j'aime tout dans un album. Néanmoins, ce que j'apprécie ici est d'une intensité telle que je n'ai jusqu'ici jamais regretté d'avoir fait l'acquisition de ce disque.





The SHAGGS
PHILOSOPHY OF THE WORLD


Le 12 Janvier 2020 par SNAKEPIT

Et bien, plus de 50 ans après sa sortie, cet album continue de faire parler de lui, alors qu'il ne s'est jamais vendu, ni sur le moment, ni sur la durée. Et quelque chose me dit que dans 30 ans, on se souviendra plus des SHAGGS que des groupes de Nü-Metal comme KORN, LIMP BIZKIT, LINKIN PARK, SLIPKNOT, EVANESCENCE, héhéhé…

Bon, après avoir écouté ce disque, je serais incapable de citer un seul titre marquant. J'ai l'impression que toutes les chansons se ressemblent plus ou moins. Le pire album de l'Histoire ? Non, je n'irai quand même pas jusque-là. Rien que dans les mouvements Nü-Metal et Rap-Metal de la fin des 90's, il y a eu largement plus détestable, plus insupportable. Au moins, ces filles ne se prenaient pas la tête, ne faisaient pas du prosélytisme et on trouve chez elle une vraie naïveté. En ce sens, je trouve des groupes comme KORN et RAGE AGAINST THE MACHINE bien pires que les SHAGGS, d'autant qu'ils n'ont absolument pas l'excuse de l'âge, de la naïveté, en plus de se prendre hyper au sérieux et d'être medias-friendly.







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