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SPACE ROCK  |  STUDIO

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1970 Hawkwind
1971 In Search Of Space
2019 All Aboard The Skylar...
2021 Somnia
 

- Membre : Amon DÜÜl Ii, Arthur Brown , Lemmy, Slim Jim & Danny B., Richard Wahnfried , High Tide, Pretty Things/yardbird Blues Band, MotÖrhead, Blind Faith, Cream
- Style + Membre : Hawklords, Nik Turner , Gong, Dave Brock , Robert Calvert
 

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HAWKWIND - Warrior On The Edge Of Time (1975)
Par PSYCHODIVER le 7 Juillet 2023          Consultée 503 fois

Quoi ??? Il a recommencé ??? Mais il est pas net celui-là. Il se prétend inconditionnel d'HAWKWIND et il n'apprécie ni 𝘚𝘱𝘢𝘤𝘦 𝘙𝘪𝘵𝘶𝘢𝘭 ni 𝘞𝘢𝘳𝘳𝘪𝘰𝘳 𝘖𝘯 𝘛𝘩𝘦 𝘌𝘥𝘨𝘦 𝘖𝘧 𝘛𝘪𝘮𝘦? Mais qu'est-ce que c'est, que ce mec ? T'as dix secondes pour choisir ton supplice : l'exil outre Bételgeuse avec rien, pas même tes fringues, ou la cybernétisation imposée sans anesthésie ... 9 ... 8 ... 7 ...

Je veux bien endurer ce que vous voulez, mais soyez francs : ne me dites pas que vous la trouvez splendide, cette pochette ! Ce qu'elle est moche, ma parole ! On voit tout de suite que Barney Bubbles n'a pas contribué à l'emballage du disque. Cela dit, les types derrière ce dessin de collégien se sont arrangés pour nous pondre une identité visuelle parfaitement associée au contenu de l'album. Car 𝘞𝘢𝘳𝘳𝘪𝘰𝘳 ne sonne pas comme un 33-tours d'HAWKWIND, un comble lorsqu'on sait quelle réputation en or il se trimbale. Si Red One a parfaitement raison lorsqu'il évoque cette renommée mirobolante entretenue par les scribouillards du rock, il fait cependant fausse route lorsqu'il affirme que 𝘞𝘢𝘳𝘳𝘪𝘰𝘳 n'est pas le HAWKWIND le plus connu. C'est l'exact inverse. Il est avec 𝘚𝘱𝘢𝘤𝘦 𝘙𝘪𝘵𝘶𝘢𝘭 l'opus des freaks qui revient le plus souvent dans les classements rasoirs des meilleur-zalbum-du-monde. À tel point que le multivers de Moorcock est devenu chez certains indissociable de celui du groupe de Dave Brock. Nous en revenons au même. 𝘞𝘢𝘳𝘳𝘪𝘰𝘳, à l'instar de 𝘚𝘱𝘢𝘤𝘦 𝘙𝘪𝘵𝘶𝘢𝘭, donne une idée contrefaite de la musique comme de l'imagerie d'HAWKWIND.

Première coopération entre les HAWKS et un de leurs fans dévoués, Michael Moorcock, le père des champions éternels Jerry Cornelius et surtout Elric de Melniboné, l'albinos tourmenté préféré des fans de jeux de rôles et des mordus de fantasy, "𝘞𝘢𝘳𝘳𝘪𝘰𝘳" correspond à une parenthèse dans la carrière des freaks, à une époque où les thématiques spatiales et terriennes futuristes ne parvenaient plus à alimenter leur créativité et durant laquelle la structure même de la formation subissait moult dommages. Del Dettmar avait quitté le navire. Lemmy commençait à se sentir à l'étroit dans un collectif prenant une direction artistique trop orientée rock progressif à son goût. Même Stacia et son physique ensorcelant semblaient ne plus pouvoir captiver les foules, la présence d'une seconde danseuse, Miss Renee, depuis 1973, ne changeant rien à cet état de fait. En somme, le groupe battait de l'aile et a cherché à se maintenir en forme avec cet album de commande qui rompt complètement avec ses œuvres passées.

Autant parler franchement : 𝘞𝘢𝘳𝘳𝘪𝘰𝘳 𝘖𝘯 𝘛𝘩𝘦 𝘌𝘥𝘨𝘦 𝘖𝘧 𝘛𝘪𝘮𝘦 m'énerve. HAWKWIND y est méconnaissable, intégralement vampirisé par Moorcock (et ce sera rebelote dans dix ans, en un peu plus supportable néanmoins). Cet opus a des allures de BLACK SABBATH mou du genou période "𝘚𝘢𝘣𝘣𝘢𝘵𝘩 𝘉𝘭𝘰𝘰𝘥𝘺 𝘚𝘢𝘣𝘣𝘢𝘵𝘩" (Dieu sait que je ne supporte pas ce cru 73 où les quatre de Birmingham avaient, faut-il le rappeler, baissé leur froc devant la presse pour s'attirer la sympathie des critiques qui naguère prenaient plaisir à les dézinguer) combiné à du RUSH (navré Erwin, navré ARP, mais la musique des Canadiens m'a toujours laissé de marbre). En ce sens : aucun des gros classiques du disque, ni "Magnu", ni "The Golden Void", ni "Assault And Battery" n'ont été en mesure de satisfaire mes cages à miel. Je ne sauve que le dernier et excellent titre : "Kings Of Speed". Du hard avec un grand H, hautement jouissif et seul morceau à ne pas s'intégrer à l'ensemble (raison pour laquelle je l'adore). Enfin, je tolère "The Demented Man" (mais en folk, le groupe a fait bien mieux) et le simili NEU! "Opa Loka" (mais impossible ici d'arriver à la cheville des Allemands, surtout en 1975, alors qu'ils viennent de signer ce monument de la musique qu'est "𝘕𝘦𝘶! 75").

La suite des événements est bien connue. Une affaire de drogue dure impliquant Lemmy amène les HAWKS à le mettre à la porte. Stacia, anéantie par le départ du futur MOTÖRHEAD (il embarque avec lui la face B de "Kings Of Speed" nommée ainsi et qui lui sera fort utile), quittera également les HAWKS et mettra de côté les délires érotico spatiaux pour entreprendre une vie de famille plus posée. Il faudra attendre l'année suivante et le come-back de Bob Calvert pour qu'à défaut de repartir explorer la mer du dessus avec un nouvel album brillant à proposer, les Anglais apprennent à s'adapter à l'époque tout en préservant leurs racines et leur âme.

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   RED ONE

 
   PSYCHODIVER

 
   (2 chroniques)



- Dave Brock (chant, guitare, basse,claviers)
- Lemmy Kilmister (basse)
- Nik Turner (saxophone, flûte, chant)
- Simon House (violon, claviers)
- Simon King (batterie)
- Alan Powell (batterie)
- Michael Moorcock (poésie déclamée)


1. Assault And Battery (part 1)
2. The Golden Void (part 2)
3. The Wizard Blew His Horn
4. Opa-loka
5. The Demented Man
6. Magnu
7. Standing At The Edge
8. Spiral Galaxy 28948
9. Warriors
10. Dying Seas
11. Kings Of Speed



             



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