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SPACE ROCK  |  STUDIO

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1970 Hawkwind
1971 In Search Of Space
2019 All Aboard The Skylar...
2021 Somnia
 

- Membre : Amon DÜÜl Ii, Arthur Brown , Lemmy, Slim Jim & Danny B., Richard Wahnfried , High Tide, Pretty Things/yardbird Blues Band, MotÖrhead, Blind Faith, Cream
- Style + Membre : Hawklords, Nik Turner , Gong, Dave Brock , Robert Calvert
 

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HAWKWIND - Astounding Sounds, Amazing Music (1976)
Par PSYCHODIVER le 15 Mai 2024          Consultée 253 fois

Après les mésaventures d'un albinos tourmenté et de son épée vicelarde, voici : 'Les allumés en vacances'.

Sans rire. C'est le titre qu'aurait largement pu porter ce sixième album d'HAWKWIND, tant il y règne une ambiance déconnade et repos du cerveau, malgré quelques compositions toujours un brin alambiquées.

Reconnaissons tout d'abord que les photos de l'époque vont du tordant au borderline. Les freaks hilares sous le soleil de l'été 76 à Cardiff à la grande époque des free festival. Simon House et son fiston au milieu de cette joyeuse meute de marginaux revenus de tout. Un Robert Calvert tout juste de retour après ses délires vikings anti américains qui a ressorti du placard ses uniformes d'aviateur et les lunettes qui vont avec, tout en amorçant une passion destroy pour l'orient en colère via un turban à la Lawrence d'Arabie (sans parler de ce majeur tendu et cette tronche pas possible, matérialisation du je-m'en-foutisme-de ta gueule). Un Nik Turner qui transcende la notion de farfelu avec son bicorne. Et un Dave Brock qui, sans les cheveux longs et la moustache, ferait presque penser à Bruce Spence dans les deuxième et troisième épisode de "Mad Max". Voilà pour le décorum.

Bien qu'intégré à la période Calvert (le sud-Africain en profitait pour prendre la place de frontman) : 𝘈𝘴𝘵𝘰𝘶𝘯𝘥𝘪𝘯𝘨 𝘚𝘰𝘶𝘯𝘥𝘴 𝘈𝘮𝘢𝘻𝘪𝘯𝘨 𝘔𝘶𝘴𝘪𝘤 est en réalité un pur album de transition. Un ovni (sans mauvais jeu de mots) dans la discographie des anglais. Deux ans après le triste mais fascinant 𝘏𝘢𝘭𝘭 𝘖𝘧 𝘛𝘩𝘦 𝘔𝘰𝘶𝘯𝘵𝘢𝘪𝘯 𝘎𝘳𝘪𝘭𝘭, le combo revient à la science-fiction par l'intermédiaire d'une pochette de nouveau conçue par Barney Bubbles en hommage aux pulp fondateurs. Et chacun des HAWKS a mis la main à la pâte dans ce pot pourri sans réelle prise de tête. Le Captain Lockheed n'a pas la main mise sur l'intégralité de l'écriture. Quand bien même il est crédité sur une moitié de l'album. Ce qui n'empêche pas Nik de nous livrer un "Kadu Flyer" assez déjanté (référence aux "Chemins De Katmandou" de René Barjavel ?), Alan Powell une "City Of Lagoons" toute en électronique posée (la petite sœur plus chaleureuse du "Welcome To The Machine" du FLOYD), Paul Rudolph un pétage de câble funky sans nom avec "The Aubergine That Ate Rangoon" qui fait dangereusement penser aux STRANGLERS ufologues de "The Gospel According To The Meninblack" et Simon House un "Chronoglide Skyway" des plus somptueux. Krautrock et psychédélisme planant à souhait s'associent pour une conclusion plus onirique tu meurs. Idéal pour quiconque a toujours souhaité s'aventurer près du soleil, non pas pour se la jouer Icare (et le regretter), mais plutôt pour rencontrer Amaterasu. Calvert signe ainsi les morceaux les plus agités. Et si "Reefer Madness" et plus encore le tube garage hard "Kerb Crawler" fonctionnent, "Steppenwolf" manque cruellement de pugnacité et se traîne en longueur pendant dix minutes pas désagréables mais pas marquantes non plus.

À l'écoute de cet opus, on a l'impression de revenir six ans en arrière avec un groupe qui se cherche. Alors que le psychédélisme comme les musiques progressives s'apprêtent à se faire trucider par les punks, HAWKWIND semble se préparer à la déferlante 77 en se réinventant sans se trahir. La maîtrise n'est pas encore certaine, mais les freaks la touchent du doigt. À l'instar d'un BLACK SABBATH décidé à trouver le salut dans l'expérimental voire le sans queue ni tête via des 𝘛𝘦𝘤𝘩𝘯𝘪𝘤𝘢𝘭 𝘌𝘤𝘴𝘵𝘢𝘴𝘺 et des 𝘕𝘦𝘷𝘦𝘳 𝘚𝘢𝘺 𝘋𝘪𝘦 mésestimés, HAWKWIND ose et, à défaut de gagner, se stabilise. Même si cette stabilité proto new wave ne plaira pas à Nik Turner qui fera ses adieux à l'issue de la tournée 76, suivi par Alan Powell. Paul Rudolph restera un peu plus longtemps avant de céder sa place à l'impétueux Adrian Shaw. Dès lors, Robert Calvert aurait quasiment tout pouvoir sur le processus créatif. Une nouvelle ère grandiose s'annonçait.

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   RED ONE

 
   PSYCHODIVER

 
   (2 chroniques)



- Robert Calvert (chant)
- Dave Brock (guitare, claviers, choeurs)
- Nik Turner (saxophones, flûte, chant)
- Paul Rudolph (basse, guitare)
- Simon House (violon, claviers)
- Simon King (batterie)
- Alan Powell (batterie)


1. Reefer Madness
2. Steppenwolf
3. City Of Lagoons
4. The Aubergine That Ate Rangoon
5. Kerb Crawler
6. Kadu Flyer
7. Chronoglide Skyway



             



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