Jamais deux sans trois, après Oxygène et Equinoxe (chers à mon coeur), les Chants Magnétiques. La musique attaque vraiment fort avec ce superbe sequencing, ces cuivres et cordes, cet élan symphonique la promesse d'un bon album!? (si vous possédez le matériel adéquat passez donc le premier morceau des concerts en Chine à la vitesse d'un 78T). Hélas, l'on déchante rapidement, même si la deuxième partie de ce premier chant magnétique prend une bonne tournure, il semble annoncer Zoolook autant qu'il évoque Oxygène 1, la troisième partie hélas fait place à une musique digne d'une B.O de comédie franchouillarde du début des années 80, avec ce son de clavier qui s’époumone à force de tomber dans les graves.

Le twist des Chants Magnétiques II n'échappe pas à ce statut (écoutez donc la BO des bronzés font du ski). Bon, c'est peut-être voulu, Jean-Miche la déconne se permet une récréation? Mouais... On reprend ses esprits afin de mieux les perdre avec la partie III, un délice d'enchantement, Jean-Michel Jarre n'est jamais aussi bon que dans les titres de transition, il y développe de merveilleuses atmosphères. Mais nous voilà de nouveau dans un marasme typiquement Jarrien avec la partie IV, mais soyons honnête, nettement plus digeste que les horreurs susmentionnées. Le pousse café en revanche est salé... une rumba sur des sonorités proto-hawaïennes, un pré-souvenir kitsch des concerts en Chine à venir ? Même si cela peut à la rigueur évoquer l'orchestre sous la pluie d'Equinoxe, l'opération laisse un goût de ridicule, mais il paraît que celui-ci ne tue pas, d'ailleurs il s'est même plutôt bien vendu.
"Les chants magnétiques" était peut-être un album de transition nécessaire pour le compositeur, il restera pour beaucoup l'album de la déception, à l'instar de Révolutions, Heureusement, Zoolook reste à venir...