Screaming For Vengeance, c'est le traitre de la maison JUDAS PRIEST, non à cause de ses très bons chiffres de vente (grand bien en fasse au compte en banque du groupe), mais parce qu'il propose une musique bien décevante au vu de tout ce qu'a fait le groupe depuis 1974.

Pourtant, les choses commencent bien, voire super bien. La pochette est super classe, sans doute la meilleure de 1982, et surtout Screaming For Vengeance contient le merveilleux "The Hellion"/"Electric Eye". Certes, la production n'est pas top (surtout celle de la batterie), mais quel morceau ! Des paroles bien pensées aux riffs de tueurs, en passant par le chant de notre Robinou d'amour, tout y est. Ca y est, après "The Ripper", "Exciter" et autres "Breaking the Law", JUDA PRIEST ajoute une nouvelle pièce d'anthologie à son répertoire.

Ensuite, le PRIEST fait pschitt. Le groupe se met à jouer un metal plus automatique et peu engageant, comme en témoigne notamment "You've Got Another Thing Coming". La recette 'JUDAS PRIEST' s'applique sans problèmes et sans grandeur non plus. Le thème vicieux et un refrain simple (spécialité de la maison) ont bien aidé à en faire un incontournable, mais ces élements mis de côté, les masques tombent.
Quelques bonnes surprises sont cependant à relever, comme le morceau-titre qui rehausse bien le niveau, ainsi que "Bloodstone", loin d'être génial, mais assez bon pour passer un bon moment musical.

Avec trois morceaux des plus recommandables et un quatrième plus sujet à discussion, Screaming For Vengeance n'est pas l'album génialissime comme il est dit à chaque coin de rue. Et pourtant, rien que pour "The Hellion"/"Electric Eye", il vaut le coup d'être acquis.
Heureusement, JUDAS PRIEST se rattrapera deux ans plus tard avec son second meilleur album.