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ROCK  |  STUDIO

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 Bob Dylan: Bobdylan.com (3209)

Bob DYLAN - Street-legal (1978)
Par DERWIJES le 21 Février 2019          Consultée 2193 fois

Malgré les succès critiques et publics de Blood on the Tracks et Desire les années précédentes, 1978 n'est pas une bonne année pour Bob DYLAN. En plein divorce tumultueux avec sa femme Sara qui l'accuse de violences conjugales et lance une âpre bataille juridique pour garder ses enfants, la mort d'Elvis le choque profondément, et il doit aussi faire face à l'échec de son film Renaldo et Clara... Heureusement pour lui, il trouvera bientôt une porte de secours lorsqu'un fan jettera un crucifix sur scène durant un concert...

Mais en attendant, il est en pleine tournée pour des concerts en Nouvelle-Zélande, au Japon et en Australie. C'est une tournée controversée que les fans considèrent faites seulement pour l'argent et pour laquelle il s'est entouré de tout un big band dans l'esprit des shows d'Elvis PRESLEY à Las Vegas. Pour renforcer cette similitude il va même jusqu'à recruter des musiciens ayant joués avec le King à cette période. Le résultat final donnera In Budokan, disque qui ne sortira qu'en 1979.

En attendant, le Bob décide de retourner en studio pour y coucher les chansons qu'il a écrites en tournée. Sauf que exsangue par la tournée et ses problèmes personnels, le cœur n'y est pas. Il fait venir ses musiciens de la Rolling Thunder Review qu'il fait poireauter des heures durant en studio avant de déclarer ne pas vouloir de guitares, mais des cuivres, plus de cuivres, et des chœurs gospels, plus de chœurs gospel...Il devient très vite clair pour les musiciens qu'il veut reconstruire son big band de concert, mais si le bordel inhérent à ce genre de groupe s'adapte bien à la vie en tournée, en studio ce n'est pas la même limonade, et l'enregistrement se complique.

Tant bien que mal, le dix-huitième album de Bob Dylan voit le jour sous le nom de Street Legal et se fait presque aussitôt égratigner par les critiques. Le public est plus compatissant, et même si ce disque sera le premier du Barde à rater le Top 10 américains depuis 1964 il finira disque de platine au Royaume-Uni, en faisant son album le plus vendu Outre-Manche alors. Même le temps passant ne suffit pas à le réhabiliter entièrement et il demeure encore aujourd'hui une entrée controversée voire oubliée de la discographie du Zimm'.

Il faut dire que Street-Legal semble être partagé entre deux parties bien distinctes : d'une part les chansons purement Dylaniennes façon couplet-couplet-couplet aux paroles cryptiques, et d'autre part les chansons de rupture amères et controversées, le tout réuni par une production outrancière. Pour la première édition en tout cas, les remix suivants déblaieront le chantier d'origine pour laisser place à des chansons mieux construites. Si ils furent nombreux à sa sortie à conspuer l'aspect fortement gospel du disque il faut bien avouer que ce n'est pas aussi mauvais qu'on le prétend, et peut même se révéler bien agréable, eh oui ! A l'image de "Changing of the Guards", chanson purement Dylanienne entrée à raison parmi ses classiques.

Malheureusement d'autres chansons du skeud ne sont pas tombées dans l'oubli, mais pas pour les bonnes raisons. Déjà en 1978 "Is Your Love in Vain" et "Baby, Stop Crying" faisaient mauvais genre avec leur sexisme éculé, inutile alors de préciser qu'elles n'ont pas bien vieillis. Et malgré quelques moments plats ("True Love Tends to Forget" et "We Better Talk this Over", bien trop mornes) Street-Legal se savoure encore bien. Dans sa chronique mon collègue Bayou dit de son disque suivant Slow Train Coming qu'il s'agit d'un disque à la musique réussie mais aux paroles ratées (pour résumer très grossièrement une chronique que je ne peux que vous conseiller d'aller lire). Avec Street-Legal c'est l'inverse qui s'est produit : Les paroles sont dignes du Barde mais la musique est un foutoir complet. Pour voir le bon côté des choses, Dylan s'en sortira bien en sortant avec l'une de ses choriste, Helena Springs.

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- Bob Dylan (guitare, harmonica, claviers, chant)
- Ian Wallace (batterie)
- Jerry Scheff (basse)
- Billy Cross (guitare)
- Alan Pasqua (clavier)
- Bobbye Hall (percussions)
- Steve Douglas (saxophone)
- Steven Soles (guitare, chant)
- David Mansfield (violon, mandoline)
- Carolyn Dennis, Jo Ann Harris, Helena Sp (chœurs)
- Steve Madaio (trompette sur 'is your love in vain?')


1. Changing Of The Guards
2. New Pony
3. No Time To Think
4. Baby, Stop Crying
5. Is Your Love In Vain?
6. Señor (tales Of Yankee Power)
7. True Love Tends To Forget
8. We Better Talk This Over
9. Where Are You Tonight? (journey Through Dark Heat)



             



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