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VARIÉTÉ FRANÇAISE  |  STUDIO

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SHEILA - Tendances (1988)
Par MARCO STIVELL le 20 Juin 2020          Consultée 1431 fois

1985 a été la dernière année de la carrière régulière de SHEILA. Elle publie un live de son excellent concert au Zénith, occupe un rôle au cinéma dans l'intrigante version que Raul Ruiz a fait de L'Île au Trésor... Puis le silence, jusqu'en 1988 avec Tendances, nouvel album et la tournée qui suit, avant une pause plus longue qui marquera le début de la période "nostalgie".

Avec Yves Martin et l'ingénieur du son Dominique Blanc-Francard, SHEILA publie un album bon marché dans toute sa forme, comme il commençait d'y en avoir plein à l'époque. Sur le plan, tout ou presque est géré par les synthétiseurs, boîte à rythmes, programmations au Fairlight CMI... Le résultat est meilleur que ce que l'on peut entendre ailleurs, disons-le d'emblée.

Cela concerne aussi d'ailleurs l'écriture des dix chansons, à commencer par l'incontournable Didier BARBELIVIEN sur "Le tam-tam du vent". Ce dernier donne une dimension mystique à un simple morceau dédié aux façades que l'on met sur l'amour. La voix grave de SHEILA donne la couleur globale de son chant sur l'album, tout en épousant les belles ambiances proposées.

On sentait une ouverture aux "musiques du monde" plus large poindre sur le dernier album en 1984. Elle est donc ici développée avec la chanson africaine de BARBELIVIEN, mais aussi le latino "Partir", nouvelle invitation au voyage en paroles joliment chaloupée, l'amour-guerrier samouraï de "Okinawa", avec à chaque fois la couleur trad appropriée aux synthés. Plus inattendues : les cornemuses et tambours écossais au début du "Dieu de Murphy", un très bon morceau pop-rock incisif.

C'est une direction artistique en vogue certes, mais chacun de ces titres s'écoute agréablement et même plus que ça, dans certains cas. Le texte de "Fragile" est un rien bavard, mais c'est un beau slow, tout comme le planant titre dédié à Van Gogh, "Mr Vincent", plus convaincant que le "Cézanne peint" de France GALL et Michel BERGER. Seule "Mexico" reste en-dessous du lot en tous points, loin de la qualité d'un "Pour te retrouver" aussi magique qu'efficace en calibrage FM.

Les mélodies sont là et avec la voix d'une SHEILA quarantenaire, cela forme un alliage musical sympathique ; les ambiances et les sons, en majorité, ne sont pas dérangeants, y compris les cuivres au synthé. Un gros regret quand même, le saxo factice sur plusieurs morceaux, à commencer par le super "Donnant donnant", composition de Luc Plamondon et Jacques Cardona, blues-rock 80's par excellence. De quoi faire regretter le souffle de Patrick Bourgoin au Zénith 85 !

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1. Le Tam-tam Du Vent
2. Pour Te Retrouver
3. Fragile
4. Le Dieu De Murphy
5. Okinawa
6. Partir
7. Donnant Donnant
8. Mr Vincent
9. Mexico
10. Le Vieil Homme Et La Mer



             



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